Serious Sam II
Après avoir conquis le cœur de fins gourmets il y a maintenant plus de trois ans, Serious Sam signe son grand retour sur PC et Xbox dans sa véritable suite. Coupe militaire, t-shirt moulant, pectoraux et biceps saillants et humour toujours aussi décalé, Sam n’a, de prime abord, pas beaucoup changé. Observé de plus près, on s’aperçoit qu’il s’est plutôt endurci !
Apparu pour la première fois en 2001, Serious Sam avait réussi le pari de marier habilement action détonante et humour décalé, succédant de cette manière à un certain Duke Nukem, dont on attend la suite désespérément. Le gameplay était d’une simplicité enfantine mais il s’avérait être bougrement efficace. Cerise sur le cake, l’œuvre de Croteam pouvait à l’époque se targuer de faire partie des FPS les plus réussis graphiquement, sans nécessiter une machine sortie des laboratoires de la NASA pour en profiter pleinement. Quelques années plus tard, l’équipe de développement a décidé de remettre le couvert et de donner une véritable suite au premier Serious Sam, l’épisode Second Contact étant plus ou moins une amélioration du jeu original. Avec une concurrence de plus en plus féroce, on se demandait comment Croteam allait appréhender cette suite. Nul besoin de se creuser les méninges plus longtemps, la réponse était devant nos yeux.
Are you Serious, Sam ?
Loin des scénarii alambiqués de certains jeux du même genre (on pense forcément à Half-Life 2) ou des gameplay mélangeant plusieurs genres (Deus Ex par exemple), Serious Sam II préfère continuer dans la simplicité en reprenant les bases de son aîné mais en y ajoutant quelques nouveautés. L’une des principales originalités du jeu réside dans la présence de véhicules à piloter, élément désormais indispensable dans n’importe quel FPS de dernière génération. Mais au lieu de miser sur des engins perfectionnés et au design réaliste, on a affaire ici à du matériel plutôt loufoque. Entre le skate volant façon Retour Vers le Futur II, la bulle en plastique dotée de pointes acérées ou encore la soucoupe volante aux bords coupants, on baigne dans la dérision la plus totale. Toujours dans cette ambiance joyeuse et loufoque, les ennemis (et ils sont nombreux) de Serious Sam II apparaîtront par vague de vingt, si ce n’est pas plus - d’autant plus que le jeu s’est autorisé quelques respawn de bas étage - afin de ne pas alourdir le nombre de personnages à l’écran. Une fois de plus, vous pourrez laisser vos neurones de côté. Appuyer sur la gâchette suffit amplement pour remplir son contrat. S’il était déjà possible de détruire certains éléments du décor dans les épisodes précédents, cette fonctionnalité n’entrait finalement pas en compte dans le gameplay en lui-même. Dans Serious Sam II, chaque parcelle du décor détruite aura une répercussion sur les ennemis. Détruire le haut d’une montagne ou abattre un arbre peut, par exemple, bloquer le passage ou tuer un ennemi en contrebas. Bon, on est loin de l’interactivité que l’on peut retrouver dans Half-Life 2 mais il est toujours assez jouissif de s’amuser avec les éléments qui nous entourent.
Don’t be so Serious, Sam !
Avec pas moins de 40 niveaux, Serious Sam II s’offre le luxe d’une durée de vie qui s’annonce conséquente, pour peu que chacun des niveaux ne dure pas deux minutes. La variété des décors nous permettra de visiter aussi bien des environnements ouverts que fermés et aller d’un temple aztèque au monde imaginaire de Lewis Caroll, en passant par une cité chinoise ou bien encore les bords de mer d’une île paradisiaque, se fait sans accroc. L’esthétisme très coloré des volets précédents est encore d’actualité et Serious Sam II jouit déjà d’une réalisation technique qui s’annonce fort prometteuse. Il suffit de contempler les détails qui composent les textures des différents ennemis ou bien encore l’envergure démesurée de certains Boss, pour se rendre compte à quel point les développeurs n’ont pas chômé.
Si notre premier contact avec Serious Sam II est resté visuel (impossible de faire ne serait-ce qu’une seule partie), nos premières impressions se révèlent assez enthousiastes. Reprenant le concept basique mais ô combien efficace du premier, Serious Sam II n’est pas le genre de FPS avec lequel on se prendra