Red Dead Redemption


Red Dead Redemption

Les previews de Red Dead Redemption se suivent et ne se ressemblent pas. Après avoir découvert le mode multijoueur il y a trois semaines, et assisté à moultes présentations du jeu auparavant, nous avons enfin pu profiter de la bête de longues heures durant. Manette en mains, nous avons passé toute une journée dans les locaux londoniens de Rockstar Games à arpenter le jeu en toute liberté. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que nous avons déjà hâte de reprendre les rênes de cette fantastique chevauchée !


Notes d'harmonica, mélodie sifflée, locomotive à vapeur, Stetsons et gueules balafrées : dès la séquence d''introduction le ton est donné, et l'ambiance posée. Tous les délicieux clichés du western sont mis à contribution pour plonger le joueur dans cet univers particulier, sans jamais provoquer pour autant un effet de déjà-vu trop prononcé. Il faut dire que les développeurs de Rockstar San Diego nous ont concocté quelques compagnons d'aventure bien frappés. Du chercheur de trésor nécrophile au bonimenteur atteint de logorrhée, la plupart des donneurs de quêtes et autres personnages secondaires ne manquent pas de personnalité. Le beau rôle reste tout de même dévolu à John Marston, le héros que l'on incarne. Bandit de grand chemin plus ou moins repenti, ce cow-boy solitaire peut tout aussi bien emprunter les chemins du vice que ceux de la vertu. Le monde ouvert à la GTA regorge d'événements aléatoires qui sont autant d'occasions d'exprimer nos penchants les plus honnêtes ou malfaisants. En ville, il n'est pas rare de voir une prostituée se faire violenter par un émule de Jack l'éventreur, une ménagère enlevée par des brigands mal intentionnés ou même une maison sur le point d'être cambriolée. Sur la route, ce sont les attaques de calèche ou des règlements de compte entre bandes rivales qui vous donneront l'occasion de faire parler la poudre. De manière raisonnable, en sauvant la veuve et l'orphelin, ou de manière plus extrême, en tirant sur tout ce qui bouge pour obtenir au final plus de cadavres à dépouiller. Si vos méfaits manquent de discrétion, il vous faudra tout de même apprendre à semer les forces de l'ordre et payer des cautions de plus en plus élevées. Bien entendu, les courses-poursuites s'effectuent généralement à dos de cheval. Tout l'aspect "équitation" a été particulièrement soigné, et la maniabilité des canassons  ne verse jamais dans la simulation rébarbative ni dans la simplicité exagérée. Marteler le bouton A fait accélérer la bête, mais il faut garder un œil sur sa jauge de fatigue sous peine de se retrouver désarçonné sans aucun ménagement. A l'inverse, garder le bouton A appuyé permet de régler le pas sur celui de nos éventuels compagnons de route. C'est fort pratique pour pouvoir se concentrer sur les dialogues lorsque des quêtes nous imposent des phases de voyage à plusieurs.

Tout l'aspect "équitation" a été particulièrement soigné, et la maniabilité des canassons  ne verse jamais dans la simulation rébarbative ni dans la simplicité exagérée."

Les chevaux sauvages peuvent quant à eux être capturés à l'aide d'un lasso (qui peut également servir à ramener au Marshall un bandit vif plutôt que mort, afin de toucher une plus grosse prime) puis domptés lors d'une séquence de rodéo mouvementée. Une fois devenu notre fidèle compagnon, l'animal se présente docilement à nous lorsqu'on le siffle. Il n'en devient pas invincible pour autant et il faut donc régulièrement en changer. Heureusement, lorsque notre monture tombe sous les balles, il reste possible de la dépecer lors d'une séquence assez gore, afin de tirer quelque profit de sa dépouille. De la même manière, la chasse aux animaux sauvages constitue un bon moyen de s'enrichir. Mais il est encore plus amusant de s'adonner aux nombreux mini-jeux disponibles dans les villes. Poker, blackjack, lancers de fers à cheval, bras de fer, chasse aux trésors, jeu du "couteau entre les doigts", il y en a pour tous les goûts. Les candidats au duel meurtrier sont également nombreux, et constituent autant d'occasions de tester l'option de "bullet-time" qui ralentit l'action et permet de marquer plusieurs cibles à la fois. Globalement, les combats sont d'ailleurs plutôt bien fichus, que ce soit en ce qui concerne la visée ou le système de couvertures. Certains des affrontements permettent de débloquer des éléments vestimentaires qui, une fois réunis, forment des tenues à l'aspect et aux propriétés bien spécifiques. Le costume élégant permet par exemple de tricher au poker. Bref, ce GTA au Far West semble marier à la perfection activités libres et missions scénarisées, le tout dans un environnement graphique très convaincant. Lorsque le soleil se couche sur les reliefs du désert, on en prend véritablement plein les yeux et une soudaine envie de fredonner "I'm a poor lonesome cow-boy" vient alors. Que l'on voit en lui un Lucky Luke à la violence exacerbée, un Gun en plus beau, plus long et plus prenant ou encore un improbable GTA passion équitation, une chose est sûre : Red Dead Redemption s'annonce grandiose et devrait faire date. Vivement le mois prochain !




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