RE Degeneration : ITW Kobayashi
Le 17 novembre dernier, Sony Pictures organisait la seule et unique projection en salles du film d’animation Resident Evil : Degeneration. JeuxActu était sur place et outre le fait d’avoir pu voir le film en avant-première, nous avons aussi pu nous entretenir avec Hiroyuki Kobayashi, le créateur de Resident Evil 4, qui endossait le rôle de producteur sur le film. Voici le résumé de notre entretien.
Pour cette interview en compagnie de Hiroyuki Kobayashi, producteur sur le film Resident Evil : Degeneration, nous vous proposons deux choix de lecture : l'interview écrite classique ou l'interview vidéo. Durée de la vidéo : 3"55 minutes. Faites votre choix. A noter que la vidéo est accessible en streaming via le lecteur flash, en téléchargement aux formats SD et HD 720p, mais aussi aux formats iPod et PSP pour les spectateurs nomades.
JeuxActu : En quelques mots, pouvez-vous nous résumer le synopsis du film ?
Hiroyuki Kobayashi : L’histoire se situe dans une ville à l’ouest des Etats-Unis. Le film démarre sur une scène qui a lieu dans un aéroport où l’on peut voir Claire Redfield descendre d’un avion. Soudain, c’est la panique dans l’aéroport car des zombies commencent à attaquer les gens dont un sénateur local que Leon S. Kennedy se charge de protéger. Commence alors une course-poursuite pour trouver qui est responsable de cette invasion inattendue.
Pourquoi avez-vous décidé de faire un long-métrage ? Pouvez-vous nous situer l’histoire de Resident Evil : Degeneration par rapport à celles qu’on connaît dans les jeux vidéo ?
L’idée de faire un film en images de synthèse vient des responsables de Sony Pictures qui avait déjà produits les films live de la série Resident Evil. Etant donné que j’avais produit Resident Evil 4 sur GameCube, j’ai été contacté pour superviser la production de ce film. J’ai donc décidé d’axer l’histoire autour du personnage de Leon qui travaille en tant qu’agent secret pour le gouvernement américain.
Est-ce une façon pour vous d’affirmer haut et fort que les films live étaient tous des purges cinématographiques ?
Pour ma part, je n’ai rien contre les films Resident Evil. Etant donné que je ne travaille plus du tout sur la série en jeu vidéo, j’ai trouvé très intéressant de m’occuper de ce film et de travailler sur le personnage de Leon.
Pourquoi avoir choisi ce personnage d’ailleurs ? Est-ce par affection ?
Resident Evil 4 fut un gros carton planétaire et ce succès, on le doit aussi au personnage de Leon S. Kennedy qui est plutôt bien apprécié des joueurs. Personnellement, c’est l’un de mes persos favoris de la série alors j’ai un peu imposé mes envies, de faire une suite à Resident Evil 4 en film.
Aviez-vous un challenge particulier à relever sur ce film ?
Mon plus grand défi était d’approfondir les personnages de Leon et de Claire dans un film de 90 minutes. Mon but était vraiment qu’ils soient à la fois drôle et intéressants tout en restant proches de leur personnalité dans les jeux vidéo.
Le film est sorti au cinéma au Japon. Pourquoi n’a-t-on pas le droit à ce privilège en France ?
Au Japon, le film est resté deux semaines à l’affiche. Il a rencontré un grand succès. Malheureusement, nous avons eu quelques problèmes qui nous ont empêchés de le projeter dans les salles dans les autres pays du monde.
Pour beaucoup de personnes, Resident Evil n’est plus réellement un survival horror, et depuis la sortie de Dead Space, tout le monde s’accorde à dire que c’est ce jeu qui a repris les codes du genre. Y avez-vous joué ? Si c’est le cas, qu’en pensez-vous ?
J’ai entendu parler de ce jeu mais je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer. Pour le fait que Resident Evil ne soit plus un survival horror, je ne suis pas d’accord avec vous. A partir de quels critères affirmez-vous que Resident Evil n’est plus un survival horror ? De mon point de vue, Resident Evil 4 et 5 le sont toujours.
Comptez-vous faire une suite à Resident Evil : Degeneration ?
Rien n’est prévu pour le moment.
Merci.
Propos recueillis par Maxime CHAO et Arnaud CALISTRI