Ratchet & Clank : on a passé une journée avec eux, mais aussi avec Squeezie
Quasiment 15 ans que la saga Ratchet & Clank hante les consoles de Sony. Démarrée sur PS2 en 2002, la série développée par Insomniac Games s’est rapidement forgée une belle réputation dans le domaine du jeu d’action-aventure. Malheureusement, toutes les bonnes choses connaissent un jour un déclin et pour le duo mené par le lombax Ratchet et son indéboulonnable compagnon Clank, le prestige s’est dégradé tout au long de l’ère PS3 avec des épisodes maladroits qui voulaient à tout prix miser sur le multijoueur. Aussi, pour leur première apparition sur PS4, nos deux héros souhaitent repartir sur de nouvelles bases. Et quoi de mieux que de s’inspirer du film d’animation – qui sort le mois prochain – qui s’inspire lui-même du jeu vidéo pour ce reboot remake ? Vous n’y comprenez plus rien ? Ne vous en faites pas, on va tout vous expliquer.
En 2016, Ratchet et Clank feront leur grand retour sur PS4 après trois ans d’absence. Si la série est globalement connue des core gamers, pour le grand public, c’est une autre histoire. Conscient de ce handicap, Sony Computer Entertainment et Insomniac Games se sont mis d’accord pour lui donner un grand coup de projecteur avec la sortie en simultané d’un épisode reboot sur PS4 et d’un film d’animation au cinéma, assurant ainsi une expérience cross-media fusionnelle. Le jeu vidéo qui s’inspire du film qui s’inspire lui-même du jeu, voilà une punchline atypique sur laquelle Sony n’hésite pas à s’appuyer. D’ailleurs, pour la présentation presse du jeu de la semaine dernière au Film 13, les invités ont eu le droit à la projection du film, histoire de bien s’imprégner de l’ambiance, mais aussi mieux comprendre la fine frontière qui sépare les deux médias. Et pour cause, 2 heures plus tard, nous constations que l’ensemble des cinématiques du jeu étaient tout simplement des séquences issues du film d’animation. Et que les plus sceptiques se rassurent : passer des cut-scenes en images de synthèse au gameplay n’a rien de choquant, le jeu affichant des graphismes d’une beauté insolente. Textures, modélisation des personnages, effets pyrotechniques, richesse des décors et même distance d’affichage, tout a été travaillé avec le plus grand soin, ce qui nous permet de découvrir la licence sous un nouveau jour. Visuellement impressionnant, Ratchet & Clank l’est également en termes de fluidité d’action. Le jeu a beau tourner à 30fps, à aucun moment, le framerate n’a vacillé et ce malgré l’abondance d’éléments apparaissant à l’écran. Bref, d’un point de vue purement technique, Ratchet & Clank est solide et fait partie de ces jeux qui valorisent la puissance de la PS4.
GALAXY RANGERS
Pour ce qui est du reste, on ne va pas se mentir, on navigue en terrain archi connu. Reboot oblige, les développeurs d’Insomniac Games ne se sont pas amusés à réinventer la formule et se sont plutôt contentés de répéter des mécaniques de jeu qui ont déjà fait leurs preuves. Ceux qui connaissent la série retrouveront ce même feeling qui donne l’impression qu’on contrôle parfaitement Ratchet, avec ses déplacements smooths, ses sauts bien calibrés, sa molette qui permet de défoncer du streum et bien sûr son arsenal toujours aussi puissant. Comme d’habitude, il sera possible de faire évoluer les armes à feu de notre héros, à condition cette fois-ci de faire un tour du côté des vendeurs Gadgetron qui demanderont des cristaux de Raritanium en échange de leurs services. Chaque arme possède plusieurs variantes à faire évoluer, qu’il s’agisse de la puissance de feu, de sa portée, le nombre de munitions ou bien encore de la durée des effets produits. Là encore, il faut s’attendre à certaines armes bien loufoques, comme la fameuse boule à facettes qui fait danser n’importe quel ennemi, même les coriaces. On admet aussi avoir un faible pour le Pixelizeur, une arme permettant de transformer les ennemis en éclats de pixels. Chouette. S’il est vrai qu’on aurait aimé pouvoir faire évoluer ses armes sans passer par une borne, il faut en revanche admettre que le jeu se révèle toujours aussi efficace, notamment dans son rythme.
Au-delà du fait que ces trois YouTubeurs participent uniquement au casting vocal du film, et non du jeu, sachez que leur prestation est assez remarquable.
En effet, dans la démo que nous avons pu prendre en mains, on a constaté que Insomniac Games a fait en sorte que le joueur sorte de la routine habituelle des zones à nettoyer avant de passer à la suivante. Il y a par exemple ces séquences de plateforme à gérer grâce au grappin, ou bien encore les courses de hoverboard qui permettent de varier les plaisirs. D’ailleurs, dans ce Ratchet & Clank 2016, il sera toujours possible de prendre son vaisseau spatial pour aller découvrir de nouvelles planètes. Chacune d’entre elle propose sont lot de missions obligatoire comme facultatives, ce qui a pour avantage de faire durer le plaisir. En parlant d’ailleurs de choses plutôt plaisantes, on note l’arrivée des Holocartes qui, une fois complètes, permettent de débloquer des bonus qui ne manqueront pas d’intéresser les joueurs qui cherchent à tout prix le Trophée Platinum. Avant de vous quitter, on tenait à parler de la polémique qui touche le doublage français du film Ratchet & Clank, et notamment de cette pétition qui exige à la société en charge du doublage de refaire les voix. Il faut dire que les puristes se sont insurgés lorsqu’ils ont appris que Squeezie prêtait sa voix à Ratchet, tandis que Kevin Tran (Le Rire Jaune) et John Rachid ont eux aussi été choisis à la place d’autres acteurs de talent. Au-delà du fait que ces trois YouTubeurs participent uniquement au casting vocal du film, et non du jeu, sachez que leur prestation est assez remarquable, aussi étonnant soit-il. C’est d’ailleurs Squeezie qui s’en sort le mieux, ce dernier parvenant à insuffler une véritable identité au lombax. Pour ce qui est du jeu vidéo, les voix habituelles françaises sont toujours d’actualité, ce qui devrait un peu calmer les ardeurs des fans les plus virulents. La sortie de Ratchet & Clank sur PS4 est attendue pour le 15 avril prochain.