RAGE 2 : fun, speed, brutal et coloré, une future bombe ? Nouvelles impressions


RAGE 2 : fun, speed, brutal et coloré, une future bombe ? Nouvelles impressions

Bien qu’il reste discret aux côtés des grandes bombes attendues pour cette année, du côté de chez JEUXACTU, RAGE 2 est loin de nous laisser de marbre. Au contraire, même, puisque la suite du jeu de Bethesda, originellement sorti en 2010, nous fait de l’œil depuis son annonce : son monde brutal complètement déjanté, appuyé de couleurs pastels délirantes et d’un gameplay sauvagement alléchant, semble suffisamment changer la donne par rapport à son prédécesseur pour nous mettre l’eau à la bouche. Alors, forcément, quand l’éditeur américain nous invite plusieurs heures dans ses locaux pour que l’on puisse s’y atteler intimement, on craque nos articulations et on se met aux fourneaux. RAGE 2 est-il le hit injustement sous-coté auquel on croit dur comme fer depuis des mois ?


RAGE 2RAGE premier du nom était une bien chouette aventure malgré quelques directives un peu trop classiques qui l’ont empêché d’atteindre des sommets. Huit ans plus tard, l’annonce d’une suite avait de quoi surprendre et, très clairement, il était primordial pour les talentueuses personnes d’id Software d’opter pour un revirement assez osé afin de raviver la flamme : celui-ci s’opère dans le développement puisqu’ici, Rage 2 est conçu à la fois par le même studio mais également par Avalanche Studios, les concepteurs de Just Cause et Mad Max. De façon équitable, les deux entreprises partagent alors leurs compétences pour tailler une aventure sur-mesure, piochant dans le savoir-faire de chacun pour un résultat ultra-complet. Toujours inscrit dans un univers post-apocalyptique désertique où la Terre fut frappée, il y a plus d’un siècle, par un violent astéroïde, l’univers prend cette fois-ci place trente après les événements du premier jeu. Globalement, les bases de la mythologie sont gardées : on y retrouve la ville de Wellspring et tout un tas de terres arides peuplées de groupes complètement barjots et adeptes de l’hémoglobine. Pourtant, Rage 2 se renouvelle brillamment grâce au récent passif des deux firmes qui en sont les auteures… et c’est monstrueusement fun.

COUPÉ, DÉCALÉ

 

RAGE 2Comme chacun le sait, id Software a pondu, en 2016, l’excellent Doom tandis qu’Avalanche s’est fait remarquer pour son surprenant Mad Max en 2015 et la liberté d’action de son récent Just Cause 4. C’est assez simple : RAGE 2 est un cocktail explosif de ces trois hits avec des idées piochées dans les adorables franchises Borderlands et Bulletstorm. S’en résulte, tout d’abord, une jouabilité des plus pêchues : il est d’ailleurs assez incroyable de voir à quel point la patte du studio à l’origine de Quake est présente, des assets (la modélisation des armes) aux animations (finish-moves et ragdoll) en passant par la fluidité de jeu. Que l’on soit bien d’accord, RAGE 2 est clairement un fast-FPS ultra-brutal et sanglant comme on les aime qui offre des possibilités dantesques. Notre héros, nommé Walker, dont on pourra d’ailleurs choisir le sexe au début de l’aventure, est un ranger doté de pouvoirs violents qui lui offre une mobilité et une puissance complètement exagérées. À la limite de la téléportation, certaines compétences dynamisent l’action au plus haut point et, combinés à certains autres mouvements agressifs, font du héros un chasseur particulièrement badass.



À l’instar d’un Doom et d’un Bulletstorm où, respectivement, la rapidité et le style étaient mis sur le devant de la scène, RAGE 2 exploite ces pans de gameplay avec brio. Frapper le sol d’une énorme onde de choc pour faire voler ses ennemis dans les airs, les arroser de salves de balles indécentes avant de les accueillir d’un énorme chassé dans le visage pour le faire voler en éclat ? C’est monnaie courante. Exploser les jambes au fusil à pompe d’un pauvre type, l’aspirer dans un vortex aspirant tout sur son passage avant de le découper en morceau avec un boomerang aiguisé ? Bien sûr, monsieur. Encore mieux : esquiver une attaque adverse en se téléportant derrière le bonhomme, le frapper si fort qu’il vient s’exploser contre un mur et l’achever avec la crosse de votre pistolet pour lui ôter le thorax ? Bon sang, Ô que oui. RAGE 2 n’est pas politiquement correct : c’est une ode à la brutalité jouissive, aux assassinats classes et créatifs, aux rivières de sang fièrement provoquées. Un plaisir sans nom qui tend d’ailleurs à s’étoffer tout au long de l’aventure grâce aux nombreux points de compétence, déblocables en nettoyant les nombreux points d’intérêts d’une large map, et un arsenal malade à faire saliver la Corée du Nord. Un régal.

ROULE OU CRÈVE

 

RAGE 2Pour le reste, surtout au niveau de la construction de l’open-world, on y sent clairement la touche d’Avalanche Studios. Comme présenté, le personnage principal disposera d’un véhicule attitré, un quatre-roues au blindage épais et lourdement armé, capable de démanteler les bolides averses avec diverses actions. Pour cette preview, les actions en voiture étaient encore assez limitées. S’il est bien possible de mitrailler à tout va et de tamponner les incongrus à droite et à gauche (coucou Mad Max), le gameplay n’était pas assez permissif pour procurer autant de fun que les séquences à pieds pouvaient l’apporter. En fait, cet aspect est même encore assez plat. Les contrôles manquent de précision, des problèmes de collision apparaissent  et les angles de vues manquent un peu d’audace. Les passages en voiture n’en restent pas moins efficaces et d’ailleurs, heureusement vu qu’ils desservent une grande partie de l’aventure : notre héros est constamment demandé aux quatre coins de cette univers dévasté et, s’il souhaite progresser dans la complétion, se doit de se balader pour nettoyer la plupart des camps occupés. Encore une fois, Mad Max ressort grandement avec la présence de forts à difficulté varié auxquels il faudra s’attaquer judicieusement. C’est d’ailleurs un poil dommage, car hormis Wellspring et quelques lieux uniques qui disposent d’une direction artistique vraiment léchée (et c’est un bonheur, vraiment), le reste du monde post-apo est assez pauvre. Malgré tout, de nombreux événements aléatoires (ainsi que des arènes ou des courses) viennent dynamiser l’univers et, sur la fin de notre séance, nous avons pu accéder à la partie nord de la carte : celle-ci, débouchant sur une végétation luxuriante, promet ainsi une variété d’environnements franchement intéressante. C’est suffisamment important pour être souligné.

SUBTILEMENT ENRAGÉ

 

RAGE 2Le moins que l’on puisse dire, c’est que RAGE 2 s’annonce complet, à commencer par l’arbre de compétences du héros et les différentes missions annexes que les personnages secondaires proposent. A l’instar de grands ténors du genre, il est possible d’engager la conversation avec de nombreux PNJ, d’obtenir des quêtes en tout genre et d’aller faire les multiples magasins pour le but d’améliorer son équipement. Indéniablement, un côté RPG s’en ressort et celui-ci semble vraiment plaisant. Du côté de l’écriture, également, Avalanche et id Software devraient bien s’en sortir. Loin d’être juste un ranger né pour tuer, notre personnage parle et dispose d’une véritable personnalité, assez cynique et déterminée, qui vient enrichir des rencontres hautes en couleur. Que ce soit dans les antagonistes  comme dans les alliés, RAGE 2 installe un casting tout droit sorti d’un Borderlands, individus sévèrement barrés à l’appui. On aime, forcément, d’autant plus qu’un travail sur les modèles 3D a été fait et se doit d’être reconnu. Pourtant, le titre de Bethesda n’est pas des plus impressionnants, ses environnements plus végétatifs se sont même vite avérés aliasés, mais certains environnements urbains valent sincèrement le détour. RAGE 2 est tout même bien parti pour proposer un périple fun dont on se souviendra cette année… et c’est le principal.


Notre degré d’attente
À n’en pas douter, RAGE 2 s’annonce comme la perle de fun que les trailers promettaient. Véritable melting-pot des grands licences d’id Software et d’Avalanche Studios piochant dans des sagas aussi reconnues que Borderlands et Bulletstorm, le prochain jeu de Bethesda tient tout des fast-FPS ultra-violents qui manquent franchement dans l’industrie. Et même s’il dispose encore de quelques fragilités dans ses phases motorisées, dans l’intérêt de ses quêtes annexes ou dans sa plastique, sa direction artistique et la jouissance éclatante de son action débridée promettent une aventure délurée qui donne définitivement envie d’en voir plus. Sérieusement, on y croit.

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