WRC 3 : toutes les nouveautés détaillées dans cette preview
Voilà quelques années déjà (probablement depuis 1998 et la sortie du premier épisode sur PSone) que la licence Colin McRae domine la simulation de rallye sur consoles et PC. Mais depuis deux ans, la série WRC du studio Milestone s’acharne à mettre des bâtons dans les roues de l’empereur Codemasters. Appuyé sur la licence officielle de la compétition de rallye la plus prestigieuse du monde, WRC n’a cependant pas encore réussi à transformer l’essai, avec deux opus assez moyens. Alors que DiRT et DiRT Showdown ont entamé une transition vers un gameplay plus arcade, WRC 3 trace droit vers la simulation, histoire de damer le pion à son principal concurrent. Pour ce faire, Milestone a dû tenir compte des critiques conséquentes qui avaient été adressées à WRC 2, en premier lieu au niveau technique.
Spike plus les yeux !
Elaboré spécialement pour l’occasion, le moteur graphique Spikengine est venu donner un coup de fouet aux courses de WRC 3. Eclairages dynamiques, ombres, effets de particules, gestion des conditions météo : les développeurs annoncent un véritable bond en avant au niveau technique ; ce que nous avons pu confirmer à l’écran, même si les graphismes étaient loin d’être finalisés. Chacune des étapes des 12 rallyes officiels a donc été reproduite à l’identique ou presque, avec une minutie toute particulière ; on pourra ainsi courir sur plus de 20 surfaces différentes. Bien entendu, cette progression graphique et technique se veut être au service des sensations de jeu. L’un des principaux reproches qui avait été fait à WRC 2 concernait le manque d’inertie, le comportement de savonnette des véhicules. De ce côté-là, ce troisième opus semble aller dans le bon sens, tout du moins dans le sens d’une simulation plus poussée. Essayez de traverser la spéciale à 120km/h et vous finirez dans le fossé à chaque virage. De la même manière, les braquages et contre-braquages s’annoncent très sensibles et il faudra gérer votre stick en douceur pour éviter le tête-à-queue. Les indications du copilote, qui étaient un vrai point faible du précédent opus, ont aussi été remaniées et sont désormais entièrement paramétrables. Si l’on ajoute la présence d’une vue cabine, encore perfectible, on prend assez facilement la mesure des efforts qui ont été faits au niveau de la jouabilité pour coller à la réalité.
Essayez de traverser la spéciale à 120km/h et vous finirez dans le fossé à chaque virage. De la même manière, les braquages et contre-braquages s’annoncent très sensibles et il faudra gérer votre stick en douceur pour éviter le tête-à-queue
Un parti pris qui ne s’affiche pas de la même façon dans l’orientation des modes de jeu et notamment du mode Carrière. Baptisé R-Mode, celui-ci conservera ce qui avait fait le sel de WRC 2, à savoir la personnalisation de son écurie, des mécanos au manager. Pour le reste, l’équipe de Milestone a tenu à donner un goût prononcé de jeu vidéo à son solo. En effet, le joueur devra voyager à travers huit zones du globe, chacune divisée en events et dominée par un boss, qui est en fait le pilote le plus redouté de la zone. Remporter les épreuves et réaliser certains tricks spécifiques ouvrira la porte de la zone suivante, et ainsi de suite jusqu’au stage final. Si les spéciales, rallyes et super-spéciales seront bien sûr au rendez-vous, on devra également faire face à différents challenges : précision, vitesse, saut, checkpoint, ou encore dérapage. Evidemment, on aura toujours le choix entre créer son écurie de toutes pièces ou choisir un des pilotes officiels. En effet, comme tous les ans, Milestone mettra à profit la licence WRC et bénéficiera de tout son contenu : voitures, pilotes, copilotes, circuits, etc. On notera notamment la confirmation de MINI Cooper dans le casting de cette année, dont le pilote principal Armando Araujo a pu s’essayer au jeu lors de notre visite. Les développeurs ont d’ailleurs exploité intelligemment leur partenariat avec le WRC, en tentant de recueillir les impressions et les conseils des pilotes à travers plusieurs sessions de jeu afin d’en affiner le gameplay. On a pu d’ailleurs s’apercevoir de l’efficacité du pilote MINI qui, après quelques ajustements sur le circuit de Monte-Carlo, a réalisé un quasi sans-faute. Pour ceux qui voudraient d’ailleurs s’appuyer sur les connaissances des pilotes professionnels, Milestone a d’ores et déjà annoncé que leurs réglages seraient téléchargeables sous forme de DLC.