SimCity : la preview de nos premières impressions
Après presque dix ans d’absence, la série SimCity, pilier historique du city builder, s’apprête à effectuer son grand retour en 2013. Privé de numéro, cet épisode new generation a permis au studio Maxis de faire table rase du passé et de reprendre son concept à zéro. Si nous n’avons pu apercevoir qu’un ersatz avancé du jeu à Londres, on peut dire que le résultat valait déjà le coup d’œil.
On attendait SimCity 5 et pourtant le prochain épisode de la série ne portera pas de numéro. Selon les développeurs de Maxis, l’explication coule de source : le titre a subi une refonte totale et comportera bien trop de différences avec SimCity 4 pour évoquer une quelconque filiation. Nous voilà prévenus ! Mais cet avertissement n’a pas empêché un sourire étonné d’apparaître sur les visages des journalistes présents à la vue du titre. Et pour cause, SimCity disposera pour la première fois de son moteur de jeu en full 3D ! Baptisé Glassbox, ce dernier produit un résultat extrêmement convaincant. Même si certains éléments, certaines textures, n’étaient pas encore créés à ce stade du développement, on a pu apprécier le degré important de zoom disponible, à l’échelle non pas d’un pâté de maison mais d’un Sim ! On peut donc prendre le temps d’observer la vie des habitants et l’évolution de notre ville au détail près, car Glassbox est bien un moteur de jeu et non pas un moteur graphique. Emménagements, déménagements, baisse de productivité, commerces plus ou moins fréquentés, manifestation devant l’hôtel de ville : un maximum d’informations sont désormais visibles à l’écran, sans recourir à un HUD. La criminalité est en hausse dans un de vos quartiers ? Vous verrez se dessiner des tags sur les murs et des rebelles de la société se mettront à écouter leur musique à fond en roulant au milieu de la route ! Le raisonnement de Maxis est évident : plutôt que d’aller fouiner dans différents menus, les problèmes doivent sauter aux yeux du joueur, afin qu’il puisse les régler rapidement. Dans cette optique, l’interface va subir un lifting majeur. La version qui nous a été présentée n’était pas définitive, mais démontrait déjà cette volonté de la part des développeurs d’introduire une plus grande lisibilité. Les zones de construction se délimitent très facilement en maintenant le clic gauche de la souris et épousent même les courbes de la route. Une nouveauté agréable, qui donne un côté plus naturel au jeu, loin des carrés habitables à l’américaine des précédents épisodes.
Et pour cause, SimCity disposera pour la première fois de son moteur de jeu en full 3D ! Baptisé Glassbox, ce dernier produit un résultat extrêmement convaincant."
Reprenons l’exemple de la manifestation devant la mairie : vous souhaitez savoir pourquoi diable vos administrés sont mécontents et brandissent des pancartes pleines de noms d’oiseaux devant vos fenêtres. Un simple clic sur le filtre correspondant vous permettra exactement de voir dans quel coin de la ville se situe le foyer de contestations, grâce à des petits smileys au-dessus des habitations. Par extension, en vérifiant, encore une fois très simplement, les réseaux d’alimentation en énergie et en eau, vous découvrirez que ledit foyer est privé d’électricité et pourrez alors remédier au problème. Le tout en trois clics. Cette optimisation bienvenue pourrait provenir d’une envie des développeurs d’allier l’utile à l’agréable, mais ce pourrait surtout être un moyen de mieux appréhender le côté multijoueur du titre. Car ce SimCity a été construit dès le début pour le multijoueur ! Une surprise de taille, sur laquelle viennent se greffer quelques doutes quant à l’orientation du gameplay. Heureusement, Maxis a fait jouer l’expérience et a agi intelligemment : le multi permettra aux joueurs de vivre dans une même région et de la développer conjointement… ou pas. Ainsi, comme l’a rapidement démontré le premier trailer du jeu, les joueurs pourront se spécialiser dans l’industrie, la technologie de pointe, l’énergie et échanger avec les autres métropoles pour obtenir ce qu’il leur manque. Mais il leur sera également possible de la jouer perso, en polluant comme pas permis sans tenir compte des citoyens de la ville voisine en train de dépérir. Si l’existence d’une chaîne de production façon Anno a été évoquée, elle ne devrait pas avoir une importance aussi primordiale que dans le titre de Related Designs. Toutefois, les bâtiments seront désormais customisables grâce à différents modules à leur ajouter, afin d’augmenter leur efficacité avec une plus grande souplesse. Dommage toutefois qu’ils ne soient pas esthétiquement personnalisables… Un bémol très léger qui ne nous empêchera pas d’attendre avec impatience l’année 2013.