Le Seigneur des Anneaux La Guerre du Nord : nos impressions avant le test
Nombreuses au moment de la sortie des films, les adaptations vidéoludiques du Seigneur des Anneaux se font désormais plus rares. La prochaine à voir le jour prend la forme d'un action RPG et nous plonge dans des conflits se déroulant parallèlement à la fameuse quête de l'anneau. S'il est prévu que l'on visite la citadelle Fornost, le mont Gundabad, la forêt de Mirkwood ou encore les Landes d'Etten, notre premier essai s'est déroulé dans des niveaux choisis un peu au hasard par l'équipe chargée de nous présenter le jeu.
Pour l'heure, nous ne nous prononcerons donc pas sur la qualité du scénario mais plutôt sur les mécaniques de jeu. Après tout, cela colle assez bien à la philosophie du titre, présenté comme 70% action et 30% RPG. Selon que l'on choisit d'incarner le nain (un tank), l'elfe (un archer) ou le rôdeur (à mi-chemin entre les deux), on ne joue pas exactement de la même manière. Mais dans tous les cas, il faut tenter de réaliser un maximum de combos, les attaques simples suffisant rarement à prendre le dessus sur les ennemis les plus coriaces. Ces derniers ont d'ailleurs tendance à attaquer en groupe, ce qui ne facilite pas la tâche. Heureusement, les options pour en venir à bout sont elles aussi nombreuses. Attaque rapide, attaque lente, attaque lourde, attaque lourde avec aire d'effet, tir à distance, tir à distance avec aire d'effet, sans oublier les manœuvres d'évitement et de blocage... le moins que l'on puisse dire, c'est que le studio de développement ne nous a pas concocté un beat'em all rudimentaire, où marteler un unique bouton suffit à progresser. Surtout qu'on peut ajouter à cette liste quelques autres raffinements, comme l'appel à un ami (le grand aigle Beleram en l’occurrence) ou encore les pouvoirs de classe. Le nain motive tout le monde grâce à son cri de guerre, l'archer déploie une bulle magique qui protège des attaques et recharge la vie, tandis que le rôdeur devient invisible pour mieux surprendre les ennemis par derrière. Et n'oublions pas les arbres de talents, divisés en trois sections, qui permettent de renforcer les pouvoirs de chaque personnage au fil de sa progression en expérience.
Sauf incident de dernière minute ou lacune visible uniquement sur le long terme, l'épreuve de la gestion d'inventaire au pad semble avoir été passée avec brio."
L'aspect jeu de rôle se traduit également par la présence d'un inventaire, plutôt bien fichu. Les items sont classés par genre, des flèches rouges et vertes nous indiquent automatiquement si l'objet que l'on regarde est plus ou moins puissant que celui qu'on porte, les objets nouvellement ramassés sont signalés par un discret scintillement, et même sertir une pierre précieuse sur une arme ou un bouclier se fait facilement. Sauf incident de dernière minute ou lacune visible uniquement sur le long terme, l'épreuve de la gestion d'inventaire au pad semble avoir été passée avec brio. Quant aux opérations d'achats et de vente, elles se font tout simplement à travers des portails magiques disséminés à travers les niveaux. Pas très réaliste, mais plutôt pratique. On notera également qu'il est facile de transférer des potions, armes et pièces d'équipement d'un joueur à l'autre. Car, oui, c'est bien évidemment en coop que le jeu prend tout son sel. A trois de préférence, chacun chez soi ou en semi-réunion (deux joueurs en écran partagé sur une même machine, un autre sur le réseau). Dans le jeu, il est important de rester groupés pour mieux faire face aux hordes d'ennemis et remettre rapidement sur pied les malheureux combattants tombés à terre. En attendant qu'on les ranime, ces derniers peuvent tout de même ramper péniblement sur quelques mètres. Une bonne idée, qui leur permet de s'éloigner des ennemis pour se protéger d'une mort définitive et faciliter la tâche de leur sauveur. Purement coopératif et nullement compétitif, La Guerre du Nord évite totalement celle du loot, puisque chaque joueur ne voit et ne peut ramasser que les objets qui lui sont destinés. Terminons par un mot sur les ennemis rencontrés : s'ils ne semblent guère sortir du diptyque orques/trolls, quelques-uns font tout de même leur petite impression. Sans même parler des boss, certaines unités de base sont suffisamment grandes pour imposer d'emblée le respect. Et leur comportement réserve parfois des surprises. Comme lorsque cette créature nordique interrompt sa charge pour ramasser de la neige au sol et nous balancer des grosses boules de poudreuse bien dure à la figure. Espérons que d'autres bonnes surprises du genre seront au programme, et rendez-vous dans deux semaines pour un test plus approfondi à l'occasion de la sortie du jeu, prévue le 3 novembre prochain sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3 !