Guild Wars 2 : on a joué à la bêta !


Attendu comme le messie par toute une catégorie de joueurs de MMORPG qui comptent sur lui pour révolutionner le genre, Guild Wars 2 ne peut pas se permettre de faire les choses à moitié. D'ailleurs, la phase de beta fermée de ce week-end nous a permis de découvrir l'ensemble des fonctionnalités du jeu : PvE, PvP et même WvW. On vous donne tout de suite quelques explications sur ces différents manières d'aborder le titre, ainsi que nos premières impressions. Bonne nouvelle : elles sont vraiment très positives.


Guild Wars 2A tout seigneur tout honneur, commençons par l'aspect Joueur contre Environnement (PvE). Moins anodine qu'il n'y paraît, la création de personnage s'effectue en répondant à quelques questions simples. De nos réponses dépendent alors certaines caractéristiques du héros, mais surtout son "backgound". Naturellement le passé finit toujours pas ressurgir, et si vous indiquez par exemple que votre rôdeur humain regrette la disparition de sa sœur, vous verrez l'arc scénaristique de ses quêtes personnelles tendre progressivement vers des révélations importantes concernant ce point. Appréciable, cet effort de mise en scène rappelle quelque peu les quêtes de classe du récent Star Wars : The Old Republic. Mais à la différence du titre d'Electronic Arts, Guild Wars 2 ne se contente pas de réutiliser les vielles recettes du MMO.

 

En vérité, il ne faut plus vraiment penser en termes de quêtes, mais plutôt en termes d'objectifs et d'événements locaux. Concrètement, cela signifie que la plupart des joueurs situés dans une même zone ont généralement un but commun. L'aspect coopératif s'en trouve considérablement renforcé..."

 

Guild Wars 2Ainsi, la manière d'obtenir et de résoudre les quêtes généralistes se voit singulièrement bousculée. Il n'est plus nécessaire d'interroger un par un les personnages d'une ville pour obtenir du travail. Régulièrement disséminés sur la map, on trouve des éclaireurs qui nous renseignent sur l'aide qu'on peut apporter aux différents habitants de la région. Ensuite, pas besoin d'aller voir les malheureux en question ni d'accepter les quêtes, il suffit de se promener ici ou là pour être informé en temps réel des tâches à effectuer dans le coin. En vérité, il ne faut plus vraiment penser en termes de quêtes, mais plutôt en termes d'objectifs et d'événements locaux. Concrètement, cela signifie que la plupart des joueurs situés dans une même zone ont généralement un but commun. L'aspect coopératif s'en trouve considérablement renforcé alors même que, paradoxalement, la nécessité de créer des groupes disparaît. Guild Wars 2 risque bien de devenir à la fois le MMORPG le plus "solo-friendly" et le plus coopératif qu'on ait jamais vu. Si par exemple vous dérangez un énorme troll dans une grotte (anecdote vécue) alors que vous comptiez uniquement décimer quelques créatures de bas niveau, le fait de prendre vos jambes à votre cou ne devient pas synonyme de défaite. En vous poursuivant, le monstre risque fort de tomber sur d'autres aventuriers venus spontanément en renfort, car prévenus par le jeu d'un événement local. Dès lors, les joueurs présents n'ont plus qu'à unir leurs forces pour abattre l'importun, et obtenir chacun de l'expérience et du butin. Tout cela sans jamais avoir accepté de mission demandant d'aller déloger un troll de sa tanière, ni formé de groupe. Toutes les quêtes étant gérées sur ce principe, le monde paraît extrêmement vivant, tandis que le fait de jouer en ligne devient plus justifié et gratifiant que jamais.

 

On peut se lancer dans une partie avec un personnage de n'importe quel niveau, les différentes zones à capturer invitent à faire preuve de stratégie, des tournois sont disponibles pour les amateurs de véritable compétition, etc."

 

Guild Wars 2Quel plaisir de prendre possession d'un camp de centaures puis, quelques minutes plus tard, de recevoir un message nous informant qu'il faut dorénavant défendre l'endroit, que ses anciens propriétaires tentent de reconquérir ! Un MMO traditionnel se serait contenté de faire réapparaître les créatures sur place sans qu'on puisse rien y faire. Si la partie PvE semble avoir fait l'objet de beaucoup de soins, les amateurs de PvP ne seront pas en reste. Les parties classiques, jouables de un contre un à dix contre dix, ne révolutionnent rien mais fonctionnent parfaitement bien. On peut se lancer dans une partie avec un personnage de n'importe quel niveau, les différentes zones à capturer invitent à faire preuve de stratégie, des tournois sont disponibles pour les amateurs de véritable compétition, etc. Mais c'est surtout le mode Monde contre Monde (WvW) qui risque de remporter tous les suffrages ! Cette fois, ce sont des centaines de joueurs qui s'affrontent simultanément sur une carte immense. Trois équipes s'opposent, chacune d'entre elles étant composée de joueurs faisant partie d'un même serveur. Il y a des camps, des tours et des châteaux à capturer et à défendre, des ressources à engranger et dépenser, des golems et des armes de sièges à construire... Les guildes risquent de s'en donner à cœur joie lorsque le jeu sera sorti. Mais le mieux dans tout cela c'est que, tout comme le premier épisode en son temps et malgré le fait qu'il soit bien plus massif et persistant, Guild Wars 2 sera pleinement accessible sans avoir à payer d'abonnement. La date de sortie exacte est encore inconnue mais une chose est sûre : à ce moment-là, la concurrence pourrait bien voir ses chiffres de fréquentation baisser sensiblement.

 




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