Preview Borderlands 2 : une suite qui va faire mal !
Avec son concept mêlant FPS et hack'n'slash, Borderlands fut sans conteste l'une des bonnes surprises de la fin d'année 2009. Succès à la fois critique et commercial, le jeu de Gearbox Software a su prolonger efficacement sa durée de vie grâce à la sortie de quatre contenus téléchargeables de bonne qualité en 2010. Pour autant, les développeurs en ont gardé sous le coude puisque c'est désormais Borderlands 2 qui pointe le bout de son nez. Grâce à une petite visite dans les locaux parisiens de 2K Games, nous avons pu essayer la bête six mois avant sa sortie.
Evidemment, la version PC testée en est encore au stade de la pré-alpha. Mais sur deux heures de jeu, nous n'avons du faire face qu'à un seul bug de script et un plantage, ce qui est plutôt prometteur pour la suite. Dans tous les cas, le propos du jour n'était pas tant d'évaluer la qualité technique du titre (un poil plus joli que son prédécesseur mais baignant dans le même style graphique) que de découvrir in vivo deux classes de personnages (la Sirène et le Défourailleur) et deux environnements différents. Le tout en coop à deux, en attendant de pouvoir parcourir le jeu final à quatre. Les deux classes absentes de cette preview étaient le Commando (un spécialiste des tourelles) et l'Assassin (capable de projeter un hologramme et de devenir invisible). En attendant d'avoir l'opportunité de les découvrir en détails, nous nous sommes fait un plaisir de tester les autres. A commencer par Maya, la Sirène. En dehors de son physique avantageux, son principal atout prend la forme d'un pouvoir de "verrouillage de phase". Concrètement, elle peut enfermer un ennemi dans une bulle et le garder immobile dans les airs pendant quelques secondes, ce qui transforme le malheureux en cible privilégiée, pour Maya comme pour ses coéquipiers. Défensif par nature et indirectement offensif, ce pouvoir peut encore être largement amélioré en dépensant de manière judicieuse quelques points dans l'arbre de talents. Il peut ainsi servir à faire revivre instantanément un ami tombé au combat, ou encore distribuer des points de vie lorsqu'un adversaire meurt dans la bulle. La Sirène semble donc bien partie pour être un personnage très utile en coop. Le Défourailleur également, mais pour d'autres raisons puisqu'il est bien plus branché dégâts que soins. Barbu et trapu comme le serait un nain dans un univers médiéval-fantastique, ce bourrin qui s'assume possède la compétence "Défouraillage". Lorsqu'il l'enclenche, il utilise pendant un certain temps deux armes en même temps. Pour peu qu'on possède des armes puissantes dans l'inventaire, ça fait très, très mal !
Cartoon Network
Rien qu'avec ces deux classes, des combos très efficaces se dessinent déjà. Lorsque la Sirène emprisonne un ennemi, la Défourailleur le mitraille doublement afin de lui ôter tous ses points de vie durant le verrouillage de phase, ce qui engendre une distribution de points de vie utiles pour soigner les dégâts que les autres créatures nous ont occasionnés pendant ce temps. Nul doute qu'en réunissant quatre personnages différents (possédant chacun trois arbres de talents distincts), il y aura moyen de définir de multiples stratégies mortelles. Et que les nostalgiques du premier épisode se rassurent, les quatre héros précédents n'ont pas été totalement remisé au placard. Si on ne peut plus les prendre en main, ils apparaissent en revanche dans l'aventure en tant que personnages non joueurs. La première quête que nous avons chopée dans le niveau intitulé "Wildlife Preserve" nous a ainsi été donnée par Mordecai lui-même. Relativement rocailleux, cet environnement présentait surtout l'intérêt de nous opposer à des robots qui, tels des zombies, peuvent encore se déplacer lorsque leur corps est à moitié arraché. L'une des quêtes censée apportées quelques grammes de finesse dans un monde de brutes nous demande d'ailleurs d'en laisser trois dans cet état afin de déclencher un événement particulier. Mais il est bien difficile de résister au plaisir de les achever ! Le second niveau testé dans cette preview ("Caustic Caverns") avait quant à lui comme principale particularité de baigner dans des flaques d'acide particulièrement corrosif. Du coup, impossible d'aller récolter sereinement le loot lâché par certains ennemis tués à distance ! Cet environnement nous a également opposé à des créatures quadrupèdes dont le point faible réside dans les pattes. Après avoir fait sauté leur protection (qui se régénère au bout de quelques secondes), une zone sensible se dévoile où tous les balles occasionnent des dégâts critiques. Une preuve supplémentaire qu'avec un minimum de réflexion, l'action gagne en efficacité. De même, il peut être intéressant de laisser certaines créatures ennemies se battre entre elles, afin d'économiser quelques précieuses munitions. Tout comme le premier épisode, Borderlands 2 nous promet également des armes par millions (et même par trilliards si on en croit les développeurs), leurs caractéristiques étant générées plus ou moins aléatoirement. Mais elles seront classées en différentes catégories selon leur constructeur, afin d'avoir plus de personnalité. Nous détaillerons cela plus en détails lors du test, mais sachez par exemple que les armes de marque Tediore sont "jetables". Au moment d'en recharger une, on la lance en fait sur les ennemis comme on le ferait d'une grenade, avant de la voir réapparaître comme par magie dans nos mains. C'est un peu perturbant au départ, pas très réaliste, mais on y prend vite goût car ce lancé d'arme occasionne d'autant plus de dégâts qu'il reste de balles dans le chargeur. Sur bien des points, Borderlands 2 ne semble donc pas être une simple resucée du premier, même s'il en conserve tous les atouts. Vivement septembre !