BioShock Infinite : cette fois-ci, on y a joué !


Après s'être dévoilé par petites touches pendant plus de deux ans, Bioshock Infinite franchit enfin le cap du premier vrai rendez-vous galant avec les journalistes du monde entier. L'occasion pour nous de mieux faire connaissance avec Booker Dewitt, le héros au passé trouble, Elizabeth, la demoiselle en détresse tout de même pleine de ressources, et surtout Columbia, une ville volante qui pourrait bien réussir à nous faire oublier l'engloutie Rapture.

BioShock InfiniteTout commence en pleine mer, alors que le héros du jeu s'approche d'une tour isolée qui lui servira de point de passage vers une ville utopique. Non, nous ne parlons pas du BioShock original mais bel et bien de BioShock Infinite. Si l'hommage au premier épisode est évident, cette fois ce n'est pas dans les profondeurs de l'océan qu'on se dirigera mais dans les airs, en direction de la sublime et magistrale Columbia. Les dirigeables ont remplacé les baleines, l'emblématique bâtisseur et bienfaiteur de la ville ne s'appelle pas Andrew Ryan mais Father Comstock, et ce n'est pas la doctrine du libertarisme qui est ici de mise, mais plutôt un patriotisme élevé au rang de religion. Et le tout s'avère sacrément séduisant. Les pères fondateurs des Etats-Unis font figure d'icônes impressionnantes, de multiples drapeaux et banderoles sont gentiment portés par le vent et, surtout, la majesté des bâtiments qui flottent comme par magie dans les airs donne envie au joueur de  se téléporter immédiatement dans cet univers uchronique. Car contrairement à Rapture, que l'on découvrait bien après son déclin, Columbia semble encore en plein âge d'or. On y croise des élégantes qui s'extasient devant des chevaux électriques d'un modernisme fou ainsi que des gentlemen serviables et souriants. La mise en scène manque parfois un peu d'efficacité et d'ingéniosité pour rendre tout ce petit monde réellement vivant, mais la force de la direction artistique et le charme suranné de l'univers qui nous est présenté font des merveilles. Ce petit tour du propriétaire sert par ailleurs de didacticiel qui ne dit pas son nom.

 

Du pur BioShock

 

BioShock InfinitePlongé en pleine fête foraine, le joueur est libre d'essayer ou non diverses attractions, qui lui donneront l'occasion de tirer ses premiers coups de feu et de boire ses premières Vigueurs. Ces liqueurs aux propriétés magiques n'ont pas grand-chose à envier aux plasmides de Rapture, puisqu'elles permettent de lancer des boules de feu ou des nuées de corbeaux, de détourner les tourelles automatiques ou de retourner les ennemis contre leur propre camp, voire de faire voler les adversaires dans les airs pour pouvoir mieux les allumer. Une arme dans la main droite, un pouvoir offensif dans la main gauche, le gameplay ambidextre de Bioshock est de retour ! Mais pour le mettre à profit, il faut bien que les choses finissent par mal tourner dans ce paradis néo-américain. Et pour cela, on peut compter sur votre avatar, Booker Dewitt. Ce mercenaire a pour mission de libérer une certaine Elizabeth, jeune fille retenue contre son gré quelque part dans la ville. Hé oui, finalement tout n'est pas rose au pays de Columbia, qui tient autant de la dystopie que de l'utopie. Nous reviendrons plus en détails sur ce point lors du test mais en attendant, poursuivons sur notre découverte des mécaniques de jeu. En plus des armes et des Vigueurs, les rails aériens tiennent une part importante dans les combats et l'exploration. Grâce à un grappin magnétique, Booker peut s'y accrocher à volonté, de manière nullement scriptée. Passer d'un rail à un autre, faire demi-tour, tirer tout en se déplaçant ou sauter sur un ennemi resté au sol : toutes ces opérations ne dépendent que du joueur. Les affrontement devraient sensiblement y gagner en dynamisme. Cette première présentation jouable du jeu, qui correspond grosso modo au trois premières heures de l'aventure, ne donnait pas beaucoup l'occasion de le vérifier, la présentation de l'univers et du gameplay imposant forcément un rythme relativement lent et une certaine linéarité.

 

Vers l'Infinite et au-delà !

 

BioShock InfiniteMais nous avons également eu l'occasion de tester un passage plus avancé dans le jeu, où il était possible de combattre totalement librement en s'accrochant à différents rails, afin de passer au dessus ou au dessous de la zone principale. Certains ennemis n'hésitaient pas  eux aussi à prendre ces chemins ou, au contraire, à électriser les rails pour nous mettre en difficulté. Et n'oublions pas de parler les différentes capacités d'Elizabeth, qui nous accompagnera la majeure partie de l'aventure. Une fois libérée, la belle remplit différents rôles pratiques et ne se contente pas d'enrichir le scénario et l'aspect émotionnel de l'aventure. Ses capacités en matière de crochetage et de cryptographie semblent reléguer au passé les mini-jeux de piratage des deux BioShock précédents, et elle n'hésite pas à parcourir les niveaux pour nous aider lors des combats, en nous lançant de temps à autres des munitions , de l'argent ou des soins. Mais c'est surtout son pouvoir de "déchirures" qui bouleverse le gameplay. Il lui sert à faire apparaître en différents endroits de chaque map des morceaux de décors issus de différents espaces-temps. Le joueur, lui, ne peut en activer qu'un à la fois. Vaut-il mieux matérialiser cette flaque d'huile pour mettre feu aux ennemis ou cette tourelle automatique dédiée à notre cause ? Le moment est-il venu d'activer ce leurre pour détourner l'attention des adversaires ou plutôt de choisir ces caisses de munitions qui nous tendent les bras ? Nous n'avons eu l'occasion d'essayer cette mécanique de jeu qu'à deux reprises, mais il y a fort à parier que la suite de l'aventure en fasse un usage effréné. Il y a d'ailleurs encore beaucoup de choses à découvrir sur ce BioShock Infinite, et c'est une très bonne chose. Qui est-exactement Booker Dewitt ? A-t-il un lien avec Elizabeth ? Pourquoi la belle était-elle retenue prisonnière ? D'où lui vient son pouvoir sur l'espace-temps ? Autant de questions qui ne trouveront pas de réponses avant le 26 mars 2013 !

 




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