Lost Planet 3 : le blockbuster inattendu de l'été ?

Nous avons eu l'occasion d'approcher une nouvelle fois Lost Planet 3 manette en main, et il est évident que le jeu a plusieurs atouts à faire valoir. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce troisième volet se déroule avant les événements survenus dans le premier Lost Planet, ce qui explique pourquoi l'aventure s'ouvre sur un Jim Payton à l'article de la mort. Ce dernier semble bien décidé à faire des révélations à sa petite-fille sur son passé, ainsi que sur celui de la planète E.D.N. III. Lorsqu'il était jeune et en pleine possession de ses moyens donc, notre héros oeuvrait pour le compte de la NEVEC, à une époque où cette force militaire n'était pas encore tyrannique. Régulièrement envoyé aux quatre coins de la planète, Payton se voit confier toutes sortes de missions : de la reconnaissance, de l’assistance et du nettoyage, voilà les tâches auxquelles ses supérieurs l'ont assigné. Sur une terre peuplée d’Akrids, des bestioles mutantes peu affectueuses, il est vivement conseillé de rester sur ses gardes. La plupart du temps, il est nécessaire de se déplacer à pied ou à l'aide d'un Utility RIG, une sorte de mecha géant avec cockpit intégré, pour explorer des zones assez vastes. 

Voyage en Terre inconnue

Le gros point noir de ces machines reste leur relative lenteur. OK, le blizzard n’aide pas vraiment à se la jouer Usain Bolt, mais on était quand même en droit de s’attendre à des robots un poil plus rapides pour ce déplacer d’un point à un autre. Passé ce détail, on s’aperçoit que la machine est en réalité un véritable couteau suisse. Au fil de l'aventure, l'Utility RIG dispose de plusieurs améliorations qui permettront d’évoluer dans cet environnement glacial ; de véritables outils d’excavation tels que le grappin ou encore la pince qui s'avèrent rapidement indispensables, surtout pour désosser les adversaires vaincus. Mais, froid polaire oblige, l'Utility RIG peut également souffrir d’engelures. Il faudra alors mettre le nez dehors et s'équiper du blaster pour un dégivrage improvisé. Si la lourdeur de ces engins est quasi palpable, la jouabilité est en revanche tout à fait intuitive et les mouvements plutôt fluides. Une fois à l'extérieur du cockpit, l’expérience se révèle également intéressante. Les gunfights sont assez nerveux et ne nécessitent pas des années d'expérience pour s'en sortir en un seul morceau, même si l'I.A. est capable de se montrer fourbe par moments. De nature agressive, les Akrids ne laissent que peu de moment de répit. Il est donc impératif de faire preuve d’un bon sens de l’anticipation pour ne pas se faire dévorer tout cru, et pouvoir contre-attaquer en conséquence. Le tout est par moment agrémenté de phases de QTE, histoire d'apporter un peu de variété au gameplay.

Une fois à l'extérieur du cockpit, l’expérience se révèle également intéressante. Les gunfights sont assez nerveux et ne nécessitent pas des années d'expérience pour s'en sortir en un seul morceau, même si l'I.A. est capable de se montrer fourbe par moments."

Si la progression dans l'aventure est assez linéaire de ce que nous avons vu, on a quand même accès à des quêtes secondaires qui servent essentiellement à remplir le porte-monnaie. Cet argent permet notamment d'acheter des armes et des améliorations pour ces dernières, mais aussi pour l'Utility RIG. On aura le temps de revenir sur Lost Planet 3 plus en profondeur au moment du test, mais on peut déjà dire que Capcom et Spark Unlimited ont tout fait pour que le jeu se montre ambitieux. Mise en scène soignée, cut scenes qui ponctuent les moments clés, explosions qui se multiplient à l'écran, Capcom a voulu montrer que le jeu était ambitieux. Le problème qui se pose maintenant, c’est que sur ce créneau, la concurrence est rude. Pour faire la différence d'un point de vue visuel, Lost Planet 3 peut compter sur l'Unreal Engine 3 qui permet d'afficher d'immenses environnements enneigés. Malins, les développeurs ont également placé quelques endroits un peu plus confinés, afin de mettre la pression sur le joueur lorsque celui-ci se retrouve confronté à une multitude d'Akrids. On sent que Spark Unlimited a tenu à soigner la modélisation des personnages ainsi que celle des monstres. L'animation est fluide, et seules les textures auraient besoin d'un sérieux coup de polish d'ici la sortie du jeu. Quoi qu'il en soit, la réalisation a clairement gagné en finesse par rapport aux deux premiers volets, ce qui montre toute l'ambition artistique qui anime les équipes du studio. Enfin, on n'oubliera pas de rappeler que la sortie du jeu est prévue sur Xbox 360, PS3 et PC le 30 août prochain.