Operation Flashpoint Red River
L'air de rien, la série Operation Flashpoint fête cette année ses dix ans d’existence. Et pour célébrer l'événement, quoi de mieux que la sortie d'un nouvel épisode ? Prévu pour le mois prochain, Operation Flashpoint : Red River se situe dans la droite lignée d'Operation Flashpoint : Dragon Rising, mais cherche tout de même à en enrichir la recette. Nous avons pu nous en rendre compte par nous-mêmes en parcourant d'ores et déjà quelques missions en mode coopératif.
Alors que des îles réelles ou fictives représentaient jusqu'à maintenant les terrains de jeu de prédilection de la série Operation Flashpoint, Red River innove quelque peu puisque la campagne solo nous embarquera au Tadjikistan. Idéalement situé entre la Chine et l'Afghanistan, ce pays d'Asie centrale possède tout ce qu'il faut pour justifier un scénario guerrier. On nous promet un conflit fictif, mais réaliste et contemporain. Découpée en trois actes, la campagne nous placera dans un premier temps face à des insurgés locaux, avant de nous faire affronter l'APL (l'Armée Populaire de Libération chinoise), la dernière partie du scénario étant encore gardée secrète pour le moment. Dans tous les cas, on incarne évidemment des Marines américains. Bonne nouvelle : les dix missions du mode solo pourront intégralement être parcourues en coopération, à quatre joueurs. Cet aspect social est également de mise en multi, puisque les différents modes proposés privilégient l'entraide plutôt que les bêtes affrontements. Intitulés Dernier rempart, Convoi, Coup de balai et Sauvetage, ils consistent respectivement à survivre à des vagues de l'APL, à protéger le déplacement d'un convoi géré par l'intelligence artificielle, à éliminer des insurgés planqués dans un village, et enfin à secourir et évacuer des pilotes tombés derrière les lignes ennemies. Chaque joueur incarne alors au choix un fantassin (à peu près bon partout), un grenadier (spécialiste du combat rapproché), un éclaireur (pour les adeptes du fusil sniper) ou un mitrailleur (combat à moyenne distance). Gérées indépendamment les unes des autres, ces quatre classes peuvent être montées jusqu'au niveau 20 et personnalisées à l'envi. Il est en effet possible de débloquer des armes supplémentaires (par exemple un fusil à pompe pour un grenadier de niveau 6), ainsi que de nombreux accessoires (viseurs thermiques, technologies permettant de détecter les ennemis sur un plus grand rayon, etc.).
A mi-chemin entre un ArmA (le "vrai" successeur d'Operation Flashpoint) et un Call of Duty, Operation Flashpoint : Red River semble donc tenter donc un périlleux grand écart."
En tant que tel, le joueur dispose également d'une bonne marge de progression, puisque chaque mission terminée lui octroie un certain nombre de points (en fonction de son efficacité et du respect des objectifs) à dépenser par la suite dans les six catégories suivantes : course, endurance, adaptabilité, maniement fusil, entraînement au tir et réactivité tactique. Si en une heure de jeu, nous n'avons naturellement pas eu le temps de prendre la pleine mesure des modifications de gameplay que ce système peut engendrer, nous avons en revanche pu apprécier les différences de comportement des ennemis. Alors que les forces de l'APL n'hésitent pas à se montrer agressives et mobiles, les insurgés ont plutôt tendance à jouer défensif et à tendre des embuscades. D'une manière générale, l'intelligence artificielle nous a tout de même parue assez limitée, notamment dans le mode Dernier rempart, où les ennemis n'hésitent pas à foncer à découvert vers la position des joueurs. Pour autant, le jeu ne se transforme jamais en simple tir au pigeon, et il serait suicidaire de partir seul au combat sans s'occuper de ce que font nos compagnons. Sur ce point précis au moins, Operation Flashpoint reste fidèle à sa réputation : une balle en pleine tête suffit pour se voir infliger une mort immédiate, et il n'est pas question de jouer au super-héros. Dans le même temps, on sent bien que les développeurs ne tiennent pas spécifiquement à garder l'aspect simulation qui a fait le succès du premier épisode, puisque l'application d'un bandage suffit à recouvrir la pleine santé. A mi-chemin entre un ArmA (le "vrai" successeur d'Operation Flashpoint) et un Call of Duty, Operation Flashpoint : Red River semble donc tenter donc un périlleux grand écart. Rendez-vous fin avril pour savoir si le pari est réussi !