No More Heroes 2
Grand absent du dernier Tokyo Game Show, No More Heroes 2 a fait le déplacement depuis le Japon pour être présent au Micromania Game Show 2009, un salon franco-français. Distillé parmi les nombreuses bornes jouables du – très sombre et peu excitant – stand de Nintendo, le nouveau rejeton de Suda51 faisait clairement partie des titres les plus intéressants de ce festival. D’ailleurs, la démo de 15 minutes nous a permis de constater que Travis Touchdown affiche toujours une classe hautement cosmique.
Beaucoup trop courte pour se faire une idée du scénario, la démo de No More Heroes : Desperate Struggle proposée au Micromania Game Show 2009 avait pour objectif de nous donner un aperçu des combats qui ponctueront le quotidien de Travis Touchdown, le héros du jeu. Ceux qui avaient eu le bon goût d’acheter le premier No More Heroes navigueront en terrain connu, puisque le système de combat est peu ou prou identique à celui du premier épisode. Le Nunchuk sert toujours à déplacer notre voyou tandis que la Wiimote permet d’enchaîner les attaques et d’achever ses adversaires. Le principe reste le même pour les coups puisque c’est toujours en tapotant sur le bouton A que l’on réalise quelques jolis combos. Evidemment, histoire de conclure cette série de frappes portées à l’adversaire, il est possible d’achever son adversaire de la plus belle et violente des manières. Le cas échant, l’écran nous indiquera la manœuvre à réaliser avec la Wiimote grâce à une image contextuelle façon pixel art. C’est à ce moment là que les fonctionnalités gyroscopiques de la télécommande sont utilisées. Le Nunchuk ne sera d’ailleurs pas oublié puisque certaines attaques et autres prises nécessiteront les deux appendices. Dans No More Heroes 2, le nombre d’actions à exécuter avec la Wiimote et le Nunchuk a clairement été augmenté, histoire de varier les plaisirs d’exécution.
Quant à la réalisation, elle a gagné en finesse avec pour commencer une modélisation des différents protagonistes beaucoup plus détaillée. Travis a gagné en prestance, sa silhouette s'est également affinée et les décors semblent plus fouillés que dans le précédent volet."
Si le premier No More Heroes s’était fait remarquer par sa violence (surtout dans sa version japonaise non censurée où le sang coulait à flot), cette suite ne fait qu’accentuer l’aspect bestial dont peut faire preuve Travis dans ses moments les plus fous. Désormais, il est possible de trancher les ennemis en plusieurs morceaux, la découpe s’opérant verticalement, horizontalement mais aussi latéralement en fonction de l’angle choisi par le beam katana. Ce dernier permet aussi de décapiter les ennemis proprement, une pratique déjà courante dans le premier opus. Le sabre-laser se recharge toujours en astiquant la Wiimote de haut en bas (ou inversement, c’est selon), ce qui aura pour effet d’être plus efficace lors des frappes chirurgicales infligées par notre héros. Celui-ci disposera d’ailleurs de nouvelles armes, comme le double katana, offrant des combos encore plus spectaculaires, tandis que le katana géant, certes plus lourd à manier, permettra d’avoir une plus longue portée. En appuyant sur B, il est toujours possible d’infliger quelques coups de pieds auxquels s’ajoutent les prises de wrestling dont Travis a le secret. Plus nombreuses, les choppes permettent de ne pas se laisser surprendre par les ennemis en black suit, beaucoup plus futés que par le passé, ces derniers n’hésitant plus à attaquer à plusieurs. Quant à la réalisation, elle a gagné en finesse avec pour commencer une modélisation des différents protagonistes beaucoup plus détaillée. Travis a gagné en prestance, sa silhouette s'est également affinée et les décors semblent plus fouillés que dans le précédent volet. La fin de la démo s’est achevée par un Boss battle, qu’on nous promet nombreux, et qui nous a prouvé qu’il faudra pas mal de dextérité et de sang-froid pour en venir à bout. Accessible, No More Heroes 2 le sera grâce à une prise en main intuitive et très plaisante, mais le fond de la soupe est toujours destiné à un public de connaisseurs, un brin hardcore et qui apprécie toujours les oldies, comme nous le prouvent la multitude de mini-jeux en 2D qui nous attendent dans cette suite. On a hâte.