Ninja Gaiden Sigma
Après le remake réussi du premier Tomb Raider avec l’épisode Anniversary, Eidos se voit à nouveau confier la sortie européenne d’un autre hit remis au goût du jour : Ninja Gaiden Sigma. Bon, Ryu Hayabusa ne fête rien de particulier, il profite juste de la sortie de la PlayStation 3 pour essayer d’élargir son public.
C’est la tendance du moment, et même Tecmo et sa Team Ninja, pourtant habitués à la qualité à défaut de quantité, commencent à surfer sur la mode du bon vieux remake. Agé seulement de trois petits printemps, Ninja Gaiden débarque sur la jeune dernière de Sony, affublé du suffixe Sigma. Forcément, face à un remake, on est en droit de s’attendre à un scénario conforme à l’œuvre originale, chose que ne renie pas ce Ninja Gaiden Sigma. Depuis que l’infâme Doku s’est chargé d’éliminer sa douce et tendre, Hayabusa n’a plus qu’une raison de vivre : la vengeance. Si la trame principale du jeu semble ne pas avoir bougé outre mesure, l’une des grandes nouveautés de cet opus concerne la présence d’un nouveau personnage jouable. Rachel, déjà présente dans le Ninja Gaiden original, aura maintenant droit à trois chapitres dédiés et entièrement inédits. Apparemment chargé de creuser un peu plus l’histoire, son gameplay est étonnamment plus lourd que celui de notre héros masqué. Contrairement à ce qui se fait d’habitude, notre héroïne est bien plus lourde que son alter ego masculin. Simple chasseuse de démon, ses déplacements et autres acrobaties se veulent moins spectaculaires et vifs que ceux de Hayabusa et son imposante arme rend les enchaînements moins rapides. De cette version preview qui nous a été présentée, hormis les pans scénaristiques apportés, il ne faudra pas s’attendre à un bouleversement dans le gameplay. A noter d’ailleurs que les développeurs ont ajouté des phases de jeu dans des niveaux déjà présents pour pallier à la mise en scène qui pouvait parfois sembler décousue dans la version Xbox.
Mais le principal reproche fait à l’époque de la sortie, à savoir une difficulté démentielle, a été pris en compte par les développeurs qui ont revu cet aspect à la baisse. Si globalement le titre se veut moins exigeant, il faudra surtout noter que Ryu débloquera armes, combos et autres coups spéciaux un peu plus vite que dans la version d’origine. Et comme si cela ne suffisait pas, nous aurons maintenant accès ici à diverses doubles armes aux combos plus dévastateurs que jamais. Combos d’ailleurs soutenus par un frame rate constant de 60 images par seconde, et un habillage next gen’ en 1080p et une palette de couleurs d’une chaleur des plus agréables. Mais comme le veut pour l’instant la coutume sur PS3, le jeu souffre d’un aliasing assez frappant, pas forcément gênant, mais bien présent. Le titre perd malheureusement énormément de l’absence de vibreur dans la Sixaxis et comme on pouvait s’en douter, l’utilisation des fonctions gyroscopiques de cette dernière tient du gadget. Jugez plutôt, elle servira uniquement à augmenter la puissance de vos sorts en la secouant. Rien de plus. Tant pis, personne n’attendait un miracle de ce côté-là. Dans un souci de simplification, Tecmo a également revu l’ergonomie du titre, puisque la croix directionnelle permettra maintenant d’accéder à vos items de soins. La prise en main se veut toujours aussi instinctive voire plus, marcher sur l’eau ne demandera plus un timing fastidieux, mais se fera automatiquement par exemple. Bref, cette première vraie fausse exclusivité de la PlayStation 3 vient occuper un terrain encore désert et s’annonce sympathique pour ceux qui auraient manqué le titre original.