MXGP 2 : le plaisir de rouler dans la boue ? Nos impressions
Le studio italien Milestone continue son monopole sur les jeux de motos en abreuvant les joueurs de nouveaux titres. Après les pistes de RIDE et avant Valentino Rossi : The Game, c’est sur les terrains boueux du motocross qu’on est allé salir nos bottes pour se faire une première impression de ce nouveau MXGP 2. C’est donc à l’occasion de l’Enduropale du Touquet que nous avons pu mettre nos mains sur une démo bien avancée du jeu, nettement plus complète que ce que l’on avait pu voir lors de la Paris Games Week 2015. Nouveaux modes de jeu, physique remaniée mais aussi moteur graphique optimisé, découvrez nos impressions après quelques heures de jeu sur PS4.
Plus grande course motocross d’Europe, et même du monde en nombre de participants, l’Enduropale du Touquet réunissait 1 100 participants pour l’édition 2016. Un événement que BigBen Interactive ne pouvait pas louper pour faire la promotion de MXGP2, le nouveau jeu de Milestone dédié au championnat du monde de motocross. Dans une remorque de camion qui faisait office de showfloor, on a donc pu mettre les mains sur le jeu en immersion totale, avec en prime les effluves de deux temps des motos dans les narines. Dès le début, le jeu commence par la classique phase de la création d’écurie. On vous invite à choisir un logo, le nom de son équipe, le patronyme de son pilote, et en voiture Simone ! Le menu propose donc plusieurs modes de jeu tels que la course simple, le mode carrière, le multi en ligne, des bonus à débloquer (des vidéos) et un onglet dédié aux DLC qui seront donc présents bien que l’on n’ait eu droit à aucun détail sur ce chapitre. Au niveau de la carrière, deux choix s’offrent à vous : soit jouer comme un pilote débutant qui monte dans la hiérarchie du championnat, en commençant donc par le MX2 sur des 125cc deux temps ou des 250cc quatre temps, avant de se faire drafter dans une équipe officielle, accéder au MX1 et faire la course contre les grands depuis l’une des top teams. Sur ce point, le licencing est parfait puisque tous les pilotes officiels sont présents avec leurs montures ainsi que les 18 pistes officielles du championnat du monde.
PIMP MY RIDE
Si jamais vous voulez plus d’immersion, vous pourrez aussi vous attaquer aux sommets aux commandes de votre propre écurie. Une nouvelle dimension de gestion vient donc s’insérer dans le cocktail puisque vous devrez désormais conquérir de nouveaux sponsors qui vous rapporteront plus d’argent en fonction de vos résultats. Des moyens financiers qui sont primordiaux puisque vous devrez réinvestir vos deniers dans votre bécane qu’il faudra acheter, puis modifier. On découvre alors un joli garage, dans lequel vous attendent vos meules, et qui vous servira d’interface à toute la personnalisation. Vous pourrez donc passer vous acheter la monture de vos rêves chez le concessionnaire parmi toutes les marques engagées (Honda, Yamaha, KTM, Husqvarna, Kawasaki ou encore Suzuki), avant de la pimper comme un fou grâce à une multitude d’accessoires tous issus des catalogues des grands constructeurs (guidons et chaînes de chez Renthal, pot Yoshimura, fourche öhlins, etc.). Le motard n’est pas en reste puisque là aussi, vous pourrez l’habiller intégralement grâce aux équipements sous licence, du casque (Airoh ou Thor) en passant par le masque, le jersey (ANSR ou AXO), les bottes (Alpinestars et SIDI) ou le support de cou. Des améliorations qui ne seront pas uniquement cosmétiques puisque pour avoir essayé une CRF 450 d’usine avant de passer sur la version intégralement modifiée, les différences sont notables, en termes d’accélération mais aussi de stabilité.
Enfin, pour tous les passionnés de mécanique, un écran de réglages sera proposé afin de vous permettre de régler votre monture selon vos préférences. Trois nouveautés font leur apparition une fois sorti de la carrière puisque vous allez désormais pouvoir prendre parti au FIM Motocross des nations (compétition par équipes nationale où les Français ont brillé) en choisissant n’importe quelle équipe parmi celles représentées officiellement. Si jamais vous préférez une ambiance plus cosy et moins humide, Milestone a également prévu des courses dites "Stadium" qui vous refont vivre l’ambiance de l’indoor de Bercy avec des circuits couverts, très serrés et où les contacts deviennent plus que virils. Quatre stades sont ainsi disponibles avec des tracés librement inspirés par ceux des plus grands évènements indoor du monde. Enfin, un dernier mode taillé pour les puristes s’intitule Real Events 2015 et vous permet de revivre intégralement le championnat du monde MX1 de 2015, sachant que chaque fait de course sera minutieusement reproduit. Un must pour tous les fans de la discipline.
BAINS DE BOUE ET GRANDES EAUX
Au niveau du gameplay, c’est la bonne surprise puisque MXGP 2 propose plusieurs approches. Si en mode Easy, la bécane a un comportement un peu suspect et le rider affiche un équilibre digne d’un bloc de granit, les choses s’améliorent pas mal lorsqu’on passe en mode Pro. Vous dirigez la moto avec le stick gauche, tandis que le droit sert à gérer le poids de votre pilote. En combinant les deux, il devient alors possible de passer comme une balle dans les virages en profitant des ornières qui se sont formées après quelques tours. Car oui, comme en vrai, le terrain se modifie (un peu) au fur et à mesure du passage des concurrents. Un virage bien propre au premier tour devient souvent plus défoncé que David Guetta au Tomorrowland 2014 une fois que la meute des concurrents y est passée plusieurs fois. De quoi vous obliger à modifier vos trajectoires sous peine de gaufres assez violentes. Niveau commandes, vous pouvez également paramétrer pas mal de choses pour vous aider là aussi. Du manuel complet (boite + embrayage + frein avant + frein arrière) au classique tout automatique, chaque paramètre sera ajustable. Il sera toutefois nettement plus facile de faire virer sa meule avec des petits coups de frein arrière pour faire déraper et pivoter l’engin.
Une fois dans les airs, on pourra même passer des whips en jouant habilement du stick droit. Enfin, comme toujours, il faudra une bonne capacité d’esquive puisque les concurrents jouent des coudes et on terminera souvent à terre à cause d’une I.A. assassine qui vous percute sans rechigner. On finira souvent à faire le poireau la tête plantée dans le sol (heureusement, ici, on ne finit pas polytraumatisé ou tétraplégique), mais une fois la science des coups bas maîtrisée, il deviendra alors possible de gagner des places grâce à des coups de roue arrière savamment placés. MXGP2 s’annonce globalement comme un bon jeu de motocross, avec un gameplay solide et un moteur graphique qui n’a pas à rougir face aux titres actuels. Sans chutes de framerate et avec un contenu conséquent, MXGP 2 devrait, sans souci, s’assurer quelques précommandes de la part des fans les plus ardents du championnat du monde de MX1. Et si quelques problèmes persistent dans la version finale, le jeu compte bien sur son statut monopolistique pour vous les faire oublier.