Metroid Prime 2 : Echoes
Quelques mois après l’E3 et quelques semaines après le Game Stars Live, il nous a été possible de nous plonger à nouveau dans le monde de Metroid Prime 2 : Echoes. Impressions.
Cette présentation opérée par Nintendo Europe se déroula en deux temps : la première consacrée à la découverte de quatre niveaux du jeu et la seconde au jeu en multi. Commençons par cette dernière qui nous a permis d’essayer en partie le mode deathmatch. En partie seulement, puisque la version qui tournait devant nous ne permettait que des matchs en un contre un en écran partagé dans le sens de la hauteur, le jeu à 4 n’étant pas finalisé. Si le principe est on ne peut plus classique, les deux niveaux où il nous a été possible d’affronter des collègues proposaient un level design ingénieux, avec des power up répartis un peu partout, dans des endroits plus ou moins faciles d’accès et certains emplacements stratégiques. L’un d’entre eux consistait en un canon à la puissance assez monstrueuse que chaque joueur peut prendre en main afin de pilonner l’adversaire. Bien évidemment, le fait de pouvoir locker l’ennemi et la possibilité de se transformer en morph ball change profondément la façon d’appréhender Metroid Prime 2 : Echoes en multijoueur par rapport aux standards du FPS. Le passage en morph ball est bien utile pour fuir l’ennemi grâce à des déplacements plus véloces. De plus, grâce à un bonus particulier, votre morph ball pourra se transformer temporairement en arme de destruction massive, tuant tout ce qu’elle touche (ou comment réinventer le bowling à la sauce Metroid). Les armes présentes sur ces deux niveaux étaient tout droit extraites du mode solo, chacune ayant des pouvoirs propres. Par exemple, celle issue du Dark World permet, une fois chargée, d’immobiliser l’adversaire ; celui-ci doit alors rapidement tapoter la touche B afin de sortir de son état léthargique. Autre particularité du multijoueur de Metroid Prime 2 : Echoes, la possibilité d’utiliser un grappin sur des emplacements prédéfinis et donc d’accéder à des lieux haut perchés. Techniquement, les graphismes ne paraissent pas du tout souffrir du split screen et l’animation ne faillit pas même avec des explosions en pagaille. Il faut dire que les deux arènes que nous avons pu arpenter étaient relativement réduites, destinées à un jeu rapide et nerveux. L’autre mode de jeu multi, le Bounty Mode où chaque coup porté fait perdre de l’argent à la cible, ne nous a malheureusement pas été présenté. Bref, le multijoueur sur Metroid Prime 2 : Echoes apparaît pour le moment alléchant, même si, une fois de plus, l’auto-lock, risque d’en déranger certains.
Ctrl-Alt-Suppr à la sauce Nintendo
Le début du scénario de Metroid Prime 2 : Echoes fait irrésistiblement penser à Aliens. Samus devant investiguer sur les raisons d’un massacre de Space Marines sur une planète inconnue, Aether. Très vite, l’héroïne va découvrir que suite à un choc avec un météore, la planète s’est scindée en deux parties diamétralement opposées : une version Light et une version Dark. Le but de Samus va alors de transférer l’énergie depuis la partie négative de la planète vers sa partie positive. Il nous a été impossible de savoir si cela signifiait, à terme, la réunification de la planète, un peu à la manière de la conclusion du Dark Crystal de Jim Henson. Toujours est-il que, dans un premier temps, on se retrouve en terrain connu avec utilisation du scan, passage en morph ball délicat à négocier ou encore des améliorations telles que le double saut ou l’augmentation du nombre de roquettes stockables. On remarque simplement que si le moteur graphique du jeu reste inchangé, de petites améliorations ont été apportées au niveau des textures et que de, dans l’ensemble, le monde de Metroid Prime 2 : Echoes semble plus vivant que celui de l’épisode précédent avec davantage d’animations diverses. De plus, il nous a été permis de voir quelques nouveautés qui agrémenteront le jeu au fil des niveaux. Ce sont tout d’abord les nouveaux radars, tels que l’Echo Visor qui permet de visualiser les sons ou encore le Dark Visor, bien utile pour passer certaines petites énigmes. De nouveaux ennemis vont également faire leur apparition. Nous avons pu voir, par exemple, un droïde à 4 pattes qui semblait particulièrement redoutable. Un autre robot, tout aussi redoutable mais bien plus original, a également fait l’objet d’une démonstration. Cet ennemi a la particularité de pouvoir hacker l’armure de Samus, entraînant une incapacité quasi totale de l’héroïne. Il faut alors prestement réaliser la combinaison de touches s’affichant à l’écran afin de rebooter votre système. Simple mais particulièrement bien vu ! Les énigmes semblent également avoir fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de Nintendo ; l’exemple qu’il nous a été donné de voir mettait Samus aux prises avec une série d’anneaux concentriques tournoyants particulièrement redoutables, une petite astuce permettant de trouver la bonne combinaison afin d’arrêter cette machinerie infernale. A ce sujet et de manière générale, cette suite donnera un peu plus d’indications au joueur sur ce qu’il a à faire, notamment grâce à l’emploi répété de cut-scenes. Une manière de guider le joueur qui ne semble pas avoir, par contre, d’influence sur la difficulté globale du jeu, les quelques boss et mini-boss que nous avons pu croiser semblant particulièrement redoutables, l’emploi de cheat codes se révélant vite nécessaire… A propos de boss, nous avons pu voir la Dark Samus, alter ego maléfique de Samus, déjà présentée lors de l’E3, à l’œuvre face à notre héroïne. Si, pour l’instant, nous ne savons pas grand chose de cette Samus toute de noir vêtue, nous avons pu parcourir le Dark World qui contient un gameplay radicalement différent de celui du reste du jeu.
Le Ying et le Yang
Dans le Dark Aether, l’atmosphère est empoisonnée si bien que chaque seconde passée à l’air libre est synonyme de perte de points de vie. Heureusement, des zones de protection sont disséminées de ci de là sous forme de bulles dans lesquelles votre niveau de vie remontera. Vous pouvez créer des zones temporaires en tirant sur certains halos blancs, vous assurant un répit pour quelques secondes. De ce fait, le gameplay dans le Dark World est plus lent et demande beaucoup plus d’attention que dans sa version Light. Avant d’engager un combat, il convient de bien se situer afin que les ennemis ne vous propulsent pas hors d’une zone protégée. Certains passages demandent un timing bien précis, leur traversée pouvant devenir mortelle en cas d’hésitation. Par la suite, Samus bénéficiera d’une combinaison qui réduira grandement les effets nocifs de l’atmosphère du Dark World. Ce monde recèle des ennemis très puissants qui, contaminés par un nuage sombre, voient leurs forces décuplées. Heureusement pour vous, vous allez pouvoir utiliser une arme issue du monde Light afin d’augmenter les dégâts infligés aux créatures du monde Dark, la réciproque étant également vraie. De plus, tout comme certains passages continuent à ne s’ouvrir qu’avec un tir de roquettes, d’autres ne s’ouvriront qu’avec un tir émis d’une arme Dark, par exemple. Il faudra donc toujours prendre garde, dans Metroid Prime 2 : Echoes, à utiliser une arme de la manière la plus effective possible. Seul petit bémol au gameplay résolument novateur et enthousiasmant de Dark Aether, on ne le retrouvera pas, a priori, dans la partie multjoueur. On aurait pourtant aimé voir ce qu’aurait pu donner une bataille pour la conquête de zones de protection…
Ces un peu plus de 3 heures passées en compagnie de Metroid Prime 2 : Echoes appellent dores et déjà des conclusions. La première est que, s’il s’en dégage une atmosphère si particulière grâce au travail sur le design graphique et sonore, Nintendo n’a pas cherché à produire une copie carbone du premier épisode, la présence d’un tout nouveau gameplay renouvelant grandement l’intérêt du jeu. Si le joueur sera davantage guidé dans son parcours (des halos blancs jalonnent le cheminement dans le Dark World), l’esprit et la difficulté de Metroid Prime restent au rendez-vous. En attendant d’essayer le multijoueur dans sa plénitude, ce qu’il nous a été permis d’en voir semble intéressant même si ce ne sera sans doute qu’une cerise sur le gros gâteau de plaisir que va être Metroid Prime 2 : Echoes.