MEDAL OF HONOR


MEDAL OF HONOR

Alors que toute l’équipe de JEUXACTU se préparait à partir au Japon pour l’édition 2010 du Tokyo Game Show, Electronic Arts nous a permis de nous envoler pour la Suède, à Stockholm plus précisément, afin d’aller voir d’un peu plus près le prochain MEDAL OF HONOR, dans les locaux de DICE. En charge du mode multijoueur, les créateurs de Mirror’s Edge notamment nous ont également offert une grosse session de jeu sur le mode solo. Voici tout de suite le résumé de ces trois jours de pure festivité.


Précurseur d’un genre aujourd’hui à la mode voire saturé, la saga Medal of Honor a depuis connu quelques déboires. A trop vouloir tirer sur la corde, Electronic Arts aura finalement eu raison de son FPS de guerre. Malgré la scission sismo-sismique qui a eu lieu avec les créateurs originaux (partis chez Activision pour monter la série Call of Duty), Electronic Arts est parvenu à maintenir un rythme de développement quasi industriel pour sa licence phare, à hauteur d’un épisode par an, négligeant parfois la qualité avec des épisodes Wii et PSP totalement à côté de la plaque. L’épisode Airborne, pourtant drapé de bonnes idées, marqua l’envie de faire table rase du passé et donc effectuer un reboot complet de la série. Renouer avec le succès, c’est savoir s’entourer de bonnes personnes et la première débauchée pour l’occasion, c’est Richard Farelly, ancien membre du studio californien Treyarch ayant officié sur Call of Duty 3 notamment. Forcément avec un tel passif et le souhait de faire aussi bien que la franchise d’Activision, le mieux est de copier sur le voisin. Exit donc la Seconde Guerre Mondiale que l’on commence à connaître sur le bout des ongles et direction les plaines arides et les décors désertiques du Moyen-Orient. L’action du nouveau MEDAL OF HONOR se déroule désormais En Afghanistan, dans un contexte contemporain, a modern warfare comme on dit, ce qui a priori n’est pas pour nous déplaire. Evidemment, question originalité, il faudra repasser…

L’héritage Bad Company

Reprendre les idées du voisin, c’est bien, mais savoir les appliquer, c’est encore mieux. Afin de mettre toutes ses chances de son côté, Electronic Arts a vu grand. Dépêcher deux studios pour mettre sur pied le nouveau MEDAL OF HONOR ne sera pas du luxe. C’est ainsi que EA Los Angeles (rebaptisé en Danger Close depuis) et DICE se sont mis à bosser ensemble, l’un s’occupant du mode solo tandis que le second se charge du multijoueur. Si Danger Close a encore ses preuves à faire côté FPS de guerre, le studio suédois a d’ores et déjà gagné la sympathie des joueurs grâce à la série Battlefield : Bad Company, réputé pour ses modes multis solides et efficaces. Les deux studios ont donc travaillé en parallèle et de concert pour que les deux parties distinctes du jeu ne soient pas trop différentes. Conscient du savoir-faire des créateurs de Bad Company, Electronic Arts nous a aussitôt envoyé au front sur une partie à plusieurs dans des conditions réelles, c’est-à-dire directement connecté online en 12 contre 12 sur des serveurs dédiés. Résultat des courses, des affrontements hautement fluides et nullement gênés par une connexion light de l’un des participants et surtout pas du joueur host. Le mode multi de MEDAL OF HONOR proposera 4 modes de jeu bien distincts, répartis sur un total de 8 maps différentes. Il y a pour commencer le mode "Team Assault", qui n’est autre qu’un simple Team Deathmatch où Américains et Talibans peuvent se foutre sur la tronche. "Sector Control" est un mode également connu des joueurs FPS puisqu’il apparente à une sorte de Domination où le but est de s’emparer de trois spots précis dans la base ennemie et en prendre le contrôle pendant un certain temps. Bien sûr, c’est le genre de missions où travailler en équipe est plus que primordial. Le mode "Objective Raid", plus original cette fois-ci, exige de détruire des installations ennemies dans un premier temps pour ensuite protéger les siennes. Une variante du mode "Ruée" de Bad Company 2 il va s’en dire, mais toujours aussi jouissif puisque changeant les ordres de missions en pleine partie. Reste alors le mode "Combat Mission", sans nul doute le plus excitant de tous, puisqu’il renouvèle sans cesse les objectifs dans une partie. Une sorte de mode coop’ dans une arène fermée où il faut constamment changer de méthode pour espérer sortir vainqueur de la bataille. Ces objectifs, aussi variés que divers, nous demandent de prendre le contrôle d’une zone, de faire sauter un bâtiment précis, de prendre à revers un bataillon ou bien encore de sauver des vies humaines. Autant vous dire que la diversité de ces objectifs permet d’unifier une équipe dont les membres auraient tendance à se la jouer trop perso.

Reste alors le mode "Combat Mission", sans nul doute le plus excitant de tous, puisqu’il renouvèle sans cesse les objectifs dans une partie. Une sorte de mode coop’ dans une arène fermée où il faut constamment changer de méthode pour espérer sortir vainqueur de la bataille."

A l’instar de la série Battlefield : Bad Company, mais aussi d’autres FPS bien entendu, le joueur aura le choix entre plusieurs classes. Trois sont disponibles ici et interchangeables entre deux respawns. Le Rifleman se caractérise par ses compétences moyennes, permettant d’être un bon soldat sur le terrain, directement dans l’action. Le Special Ops aura tendance à jouer le rôle du sidekick, épaulant les Riflemen dans leurs actions. Reste alors les Snipers, plus à l’aise en hauteur ou planqué derrière un élément du décor pour flinguer à distance les ennemis coriaces. L’équilibre est maintenu, ce qui n’est pas forcément le cas concernant les zones de respawn. Bien que l’on puisse choisir les points de résurrection, à savoir à l’abri dans sa base ou à l’inverse directement sur le champ d’action, là même où l’on a succombé quelques secondes auparavant, il arrive parfois que l’on se fasse téléporter directement dans une zone de respawn ennemie. Vous imaginez donc le carnage total chez l’adversaire, sans qu’il puisse faire quoique ce soit. A priori, cet élément perturbateur devrait être corrigé pour le build final, même si cela ne semblait pas gêner certains responsables du projet. A noter également qu’il est possible d’upgrader et de customiser les compétences de son soldat en pleine partie, puisque chaque bonne action effectuée permet de glaner des points d’expérience qui permet de déclencher des actions offensives (appui aérien ou de mortier) ou défensives (munitions spéciales, protection supplémentaire) bien précises. De quoi donner envie de la jouer sécu au lieu de foncer tête baissée dans le tas.

The Soloist

Si le multi semble bien parti pour cartonner, qu’en est-il réellement du mode solo ? C’est ce qu’on a pu voir juste après dans la même journée puisque plusieurs postes étaient affrétés pour nous donner un aperçu assez varié de la chose. Trois missions, méticuleusement choisies par les équipes de dev’, nous ont permis de constater que la variété sera de mise dans MEDAL OF HONOR. La mission "Belly on the Beast" avait pour but de nous montrer que la campagne solo se joue également en équipe. Toujours accompagné de compatriotes prêts à en découdre, le soldat héros se devait d’avancer dans des vallées infestées de Talibans, cachés derrières des rochers et hurlant à la mort avant de vider leur chargeur sur les soldats américains. Neutraliser une tourelle était par ailleurs l’objectif suivant, afin de permettre aux coéquipiers d’avancer dans ce village que les honnêtes citoyens du bled avaient déserté. Un  tir de couverture donc pas si facile à mener, l’ennemi étant sévèrement équipé et les éléments du décor destructibles. La seconde mission, baptisée "Apache", nous a permis de monter à bord d’un hélicoptère où il fallait arroser plusieurs villages et en vider la population. Monté sur des rails, cette mission permettait aux gâchettes faciles de laisser parler la poudre, à défaut d’être vraiment intéressante ludiquement. Certainement la mission la moins réussie des trois proposées, elle avait comme un goût d’inachevé, surtout après avoir joué à celle de Call of Duty : Black Ops où il est carrément donné au joueur de piloter librement son chopper. Un point de comparaison qui permettra aux développeurs d’anticiper les idées de la concurrence.

Fort heureusement, le meilleur a été gardé pour la fin grâce à la mission "Sniper", qui nous a littéralement plongés dans la peau d’un soldat d’élite, capable d’allumer un ennemi à plusieurs centaines de mètres de distance."

Fort heureusement, le meilleur a été gardé pour la fin grâce à la mission "Sniper", qui nous a littéralement plongés dans la peau d’un soldat d’élite, capable d’allumer un ennemi à plusieurs centaines de mètres de distance. Evoluant avec l’un de ses supérieurs dans les montagnes afghanes, le soldat devait donc éliminer des groupes de Talibans quasiment camouflés dans les rochers. Ces derniers se déplaçant en permanence, la vision thermale n’était pas de trop pour les repérer parmi cette végétation aride. Sans compter qu’il fallait prendre en compte la respiration du soldat et le temps que la balle arrive à destination et l’on avait réellement le sentiment d’être dans la peau d’un véritable sniper. Attention toutefois, nous sommes encore loin des sensations éprouvées dans un titre tel que Sniper Elite ou Sniper : Ghost Warrior, mais il y avait de quoi prendre son pied. Autant d’éléments et de missions qui permettent d’avoir un meilleur aperçu de ce qui nous attend le 15 octobre prochain, date à laquelle MEDAL OF HONOR tentera de reprendre sa place de FPS de référence dans le cœur des joueurs. La bataille contre Call of Duty : Black Ops sera rude et nous seront là pour vous la commenter.




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