Preview Lost Planet 3 : de nouveaux détails avant l'E3 2012
Invité surprise du Captivate 2012 de Rome, Lost Planet 3 a débarqué à l'événement annuel de Capcom avec la ferme intention de faire oublier au public un deuxième épisode qui s'est quelque peu perdu en chemin. L'éditeur nippon, visiblement impatient, n'a pas attendu l'E3 2012 pour nous en montrer un peu plus, nous conviant à découvrir, manette en mains, la première heure de jeu. Et force est de constater qu'avec la technique et les moyens de Spark Unlimited mis à disposition par Capcom, Lost Planet 3 possède d'ores et déjà un fort potentiel fédérateur.
Pour mémoire, Lost Planet 3 nous transportera plusieurs années avant les événements du premier volet. Une situation de "préquelle" qui permet aux développeurs de venir souffler un vent d'air frais voire glacial sur la série, optant pour quelques échappées et originalités, notamment en termes de gameplay, dont le mot d'ordre a été la diversité. Ces premières minutes de jeu nous ont ainsi conforté dans l'idée que le joueur sera loin de devoir subir une quelconque routine. D'affrontements à bord d'un mécha en vue cockpit aux combats nerveux dans le blizzard, en passant par des phases d'exploration angoissantes dans des bases abandonnées aux couloirs souvent exigus, sans oublier les face-à-face oppressants contre des Akrids géants, Lost Planet 3 est un titre "melting-pot" qui puise dans les origines de la saga ainsi que dans de nombreux TPS phares du marché, le nom de Dead Space raisonnant avec insistance au fur et à mesure de la progression. Le titre nous invite en premier lieu à se familiariser au pilotage de l'Utility Rig (ancêtre des Vitality Suits du premier volet) et ainsi constater que la conduite de l'engin sera affreusement lente. Que les adorateurs de combats épiques aux commandes de robots supersoniques passent donc leur chemin, le RIG est avant tout un outil dépourvu d'armes à feu, qu'il vous faudra bichonner pour progresser dans les plaines enseignées de la planète EDN III, en creusant notamment à travers les parois glacées, lorsque l'utilisation du grappin, facilitée d'ailleurs dans ce nouveau volet, n'est pas possible.
Froid de canard
Rares seront pourtant les moments où votre mécha passera sans encombre les tempêtes de glace, ses articulations gelées et à libérer à coups de gatling. TPS oblige, les phases de tir seront au centre de ces séquences de dégivrage. Il ne sera en effet pas étonnant de voir quelques petits Akrids vous attaquer, surgissant du blizzard dans un brouhaha assourdissant. L'effet escompté par les développeurs est réussi, nous faisant paniquer au moindre grognement trahissant la position ennemie. Quelques QTE au corps-à corps, simple à aborder, varieront également les plaisirs entre deux coups de fusil à pompe. Avant de reprendre le chemin, les combats contre de grosses bébêtes, inscrits dans le code génétique de la série, seront bien entendu de la partie, bénéficiant au passage d'un petit lifting. Exit le capteur d'énergie thermique, la difficulté à outrance et de ce fait les affrontements interminables du premier volet ! Les développeurs proposent désormais un titre plus accessible, la jouabilité bien plus intuitive. La survie reposera essentiellement sur la capacité du joueur à esquiver les charges ennemies au bon moment, facette qui s'assimilera rapidement. L'ennemi esquivé s'écrasant le museau contre un pan de glace, il est alors possible de profiter de ce moment de battement pour tirer sur ses points faibles en surbrillance. Si ces affrontements pourront se faire à patte, il sera également possible de dézinguer du crabe géant avec le RIG, l'esquive jouant également un rôle clef permettant par exemple d'attraper à l'aide de son bras mécanique, l'un des membres d'un Akrid gigantesque mis dans les choux, tout en perforant de l'autre, son abdomen principal ; des actions donnant lieu à des séquences de démembrement vraiment jouissives.
Capcom a beau croire dur comme fer qu'il n'y a aucune ressemblance frappante avec les aventures d'Isaac Clarke, nous avons pourtant bien affaire à un Dead Space-like perfusé au Mister Freeze."
Mais là où Lost Planet 3 se démarque de ses ancêtres, c'est dans les séquences en intérieur, la série muant en véritable jeu d'ambiance. Capcom a beau croire dur comme fer qu'il n'y a aucune ressemblance frappante avec les aventures d'Isaac Clarke, nous avons pourtant bien affaire à un Dead Space-like perfusé au Mister Freeze. Notre première traversée dans les couloirs exigus d'une base perdue, rythmée par des bruits de pas dans des conduits, quelques rugissements sporadiques, des journaux audio intriguants et des jeux de lumière sympathiques mettront à coup sûr le joueur aux aguets. Du côté de la réalisation, pour ses débuts, Lost Planet 3 souffle le chaud et le froid. Les phases intérieurs véhiculent parfaitement cette atmosphère lourde et sombre, en dépit de quelques textures baveuses, tandis que les décors extérieurs, pas nécessairement mirobolants, possèdent tout de même une profondeur agréable sachant qu'en général, les plaines enneigées sont loin d'être des modèles de diversité. Jim Peyton est un quant à lui personnage qui en impose grâce notamment à un doublage anglais réussi (le doublage français est au programme) et une synchronisation labiale très soignée. La mise en scène monte très clairement d'un cran, caractérisée par une approche très cinématographique, comique par moment et surtout plus occidentale. Capcom démontre ainsi sa forte volonté de conquérir un plus large public, l'aspect arcade du premier volet, plus propice aux marchés japonais, n'ayant pas manqué d'en effrayer plus d'uns par le passé.