Lost Horizon

Paddock. Fenton Padddock. Tel est l'étrange nom du héros de Lost Horizon. Cet ancien militaire britannique, devenu contrebandier après une sombre histoire d'insubordination, traîne ses guêtres du côté de Hong Kong. Nous sommes en 1936 et les petites histoires de rivalité avec la mafia locale vont rapidement faire place à des problèmes bien plus importants. Les forces du troisième Reich sont à la recherche d'un mystérieux artefact, que Fenton va également convoiter, pour des raisons évidemment bien plus nobles. Assez convenu pour ce que nous avons pu en voir, mais tout à fait sympathique, le scénario rappelle celui des aventures d'Indiana Jones. En tous points, les développeurs ont d'ailleurs choisi de tabler sur des recettes classiques mais efficaces. Comme George Stobbart des Chevaliers de Baphomet ou Brian Basco de Runaway, le héros est ainsi accompagné d'une charmante jeune femme. L'aspect technique repose sur la classique combinaison de personnages en 3D et de décors fixes. Quant à l'interface, elle ressemble trait pour trait à celle des Secret Files. On retrouve donc la fonction "examiner la scène" qui indique instantanément à l'écran l'emplacement des différentes zones interactives. Une manière efficace d'abréger les pénibles séances de chasse au pixel. Cet outil est secondé par une nouvelle fonction d'aide, intitulée "quêtes". En l'activant, un récapitulatif des objectifs en cours nous est offert. Cela permet notamment de reprendre le fil de l'histoire si on a laissé un peu trop longtemps le jeu de côté. Comme dans tout bon jeu d'aventure, certaines énigmes débouchent en effet sur des cascades d'évènements.

La belle aventure

Dans la première heure de jeu, cet assistant d'un nouveau genre nous rappelle par exemple que l'on doit se rendre au Tibet, qu'il faut pour cela retrouver la trace d'un spécialiste de la région, ce qui n'est possible qu'en remettant la main sur une photo de lui, photo qui se trouve dans un coffre-fort dont le code est dans le portefeuille de Fenton, portefeuille qui est actuellement détenu par un jeune garçon, qui acceptera de restituer l'objet à son propriétaire uniquement si on l'aide à capturer une chauve-souris... Vous l'aurez deviné, le jeu ne manque pas d'humour et les énigmes sont souvent farfelues. Elles n'en sont pas insolubles pour autant, quelques allers et retours dans les différents décors et un minimum de réflexion suffisent pour débloquer la plupart des situations. Les déplacements incessants ne sont pas là pour rallonger artificiellement la durée de vie puisqu'un double clic sur une sortie abrège la transition. Et le héros a l'intelligence de se mettre automatiquement à courir lorsqu'on le dirige vers un endroit éloigné. De toutes les manières, c'est toujours un plaisir de parcourir ces décors élégamment dessinés. Les couleurs judicieusement choisies et le trait propre retranscrivent parfaitement l'ambiance des différents lieux. L'aspect sonore n'est pas en reste puisque les dialogues sont intégralement doublés, y compris les phrases du héros que l'on sélectionne lors des discussions en QCM. Uniquement disponibles en VO pour le moment, les voix se montrent justes et les acteurs maîtrisent parfaitement l'accent british. Il n'y a plus qu'à espérer que la localisation en français conserve ces atouts ! On est également en droit d'espérer une certaine coopération entre les deux héros, puisqu'une séquence de ce type était présente dans la version preview que nous avons pu essayer. Dans une telle configuration, un clic sur une icône permet de passer d'un protagoniste à l'autre, et il leur est possible d'échanger des éléments d'inventaire. De quoi enrichir et compliquer un peu la résolution des énigmes. Sur ce, nous vous laissons profiter de nos captures d'écran toutes fraîches et vous donnons rendez-vous en 2010 pour un test qui, on l'espère, confirmera définitivement ces bonnes impressions !