Killzone


Killzone

Il existe des titres qui, bien avant même leur mise en place sur le marché, bénéficient déjà d’un buzz incroyable. C’est le cas de Killzone. Exclusif à la PS2, Killzone est déjà présenté comme étant une alternative à Halo sur Xbox. Maintenant que nous tenons entre nos mains la preview, voyons voir si le Master Chief peut trembler face à lui.


Attendu comme le messie du FPS sur PS2, Killzone a bénéficié d'un petit coup de pouce de la presse d'outre-Manche qui, pour faire monter la pression d’un cran, sont allés jusqu’à prétendre que le soft de Guerrilla (à qui l'on doit déjà le décevant Shellshock Nam '67) pourrait bien détrôner le titre phare de Bungie. Lançons donc cette preview de ce tant attendu Killzone et regardons de plus près ce qu’il a réellement dans le bide.

 

Le scénario de Killzone se déroule dans un futur éloigné du nôtre. L’humanité, fort de sa technologie et de son appétit impérialiste, débute sa période de colonisation planétaire. Ces nouvelles colonies, fidèles à la Terre, s'unissent sous la bannière de l'Alliance Stratégique Interplanétaire, communément appelée ISA. Comme dans toute invasion, les colons ne sont pas toujours les bienvenus parmi les occupants. Sur la planète Helghan, par exemple, les envahisseurs sont exposés aux effets des radiations atmosphériques. Les morts se comptent par milliers et ceux qui réussissent à survivre à ce "génocide" bactériologique développent une haine viscérale contre la Terre, tenue responsable de ce massacre. Les Helghasts, militaristes avant tout, décident alors de rompre avec la Terre et l'ISA. S’ensuit alors le début d’un grand complot. Vous (le joueur) n’avez pas le choix des armes et vous vous retrouvez au beau milieu de ce conflit en tant que membre de l’ISA. Votre mission, puisque vous l’avez acceptée, est de faire la guerre aux Helghasts dans le but d’enrayer leurs plans auxquels votre parti politique n’adhère absolument pas. Vous voilà donc sur la colonie de Vecta et vous devez, coûte que coûte, empêcher l’ennemi de prendre le dessus.

 

Quatre façons d’appréhender le jeu ?

 

Fort heureusement, vous ne serez pas seul dans cette lutte pour la victoire puisque quelque soit le personnage que vous incarnerez, bon nombre de co-équipiers seront toujours présents pour vous prêter main forte. Certains tomberont sous le feu de l’ennemi, d’autres en revanche vous sauveront plus d’une fois la mise. Le joueur aura donc la possibilité d’incarner un des quatre soldats proposés, possédant chacun un style de combat bien particulier. Vous aurez ainsi le choix entre Templar le soldat standard qui convient à toutes les situations. Rico le costaud de la bande, s'occupera de transporter les armes lourdes tandis que Luger (dont la dégaine n’est pas sans rappeler Sam Fisher) permettra d’appréhender un type de jeu plus furtif. On termine enfin par Hakha le chauve qui n’est autre qu’un ancien membre des Helghast, visiblement en froid avec ses anciens co-équipiers pour des raisons qui nous seront livrés plus tard dans le jeu. Le choix du personnage étant irréversible jusqu’à la toute fin du jeu, il sera alors possible de refaire entièrement le jeu avec un soldat différent, garantissant ainsi une durée de vie (faussement) prolongée. Malheureusement dans cette preview, il nous était uniquement possible d’enfiler le treillis du capitaine Templar, les autres protagonistes étant inaccessibles dans cette version beta.

 

 La PS2 poussée dans ses derniers retranchements ?

 

Si les quelques niveaux disponibles (cinq si ma mémoire est bonne) dans cette preview se bouclaient en moins de deux heures, ils nous ont néanmoins permis d’avoir un avant-goût de ce que pouvait nous réserver le prochain titre de Guerrilla. Si on fait abstraction de la foultitude de bugs présents dans cette version beta (on va y venir) on est finalement agréablement surpris de la qualité globale du jeu. Graphiquement, ça en jette et la teinte légèrement sépia apporte une touche supplémentaire à l’ambiance très apocalyptique de l’histoire. Avec ses bâtiments en ruines et ses crevasses provoquées par la chute d’obus, les environnements de Killzone regorgent de planques en tout genre, ce qui permet de constituer rapidement une tactique de guerre élaborée. Inutile de rentrer dans le lard, vous risquez de terminer les quatre fers en l’air. Pour éviter de se manger une balle perdue ou tout simplement ciblée, il sera possible de piquer un sprint en appuyant sur le stick analogique gauche qui se caractérise par un effet de blur censé nous donner une impression de vitesse. Le sprint étant limité (notre soldat se fatigue vite) par une jauge, il faudra alors l’utiliser à bon escient et surtout au moment opportun, d’autant plus qu’il est impossible d’ouvrir le feu pendant votre course. Si l’intelligence artificielle des ennemis est loin d’atteindre celle de Halo (décidément la comparaison semble inévitable alors que rien au final ne rapproche les deux softs), ces derniers ont la particularité d’être moins stupides que la moyenne. Ils se planquent, attendent souvent que vous ayez terminé de tirer en rafale pour vous décocher une série de balles bien placées. Pour autant, leur réactivité parfois prévisible nous pense à croire que tout ceci est scripté dans les moindres mouvements. D’autant plus que nos Helghats adorent se déplacer en troupeau, ce qui constitue des proies faciles à abattre, surtout en possession d’un arsenal adéquat (grenades, lance-roquettes ou bien encore grenade launcher). Il sera par ailleurs impossible de trimballer plus de trois armes lourdes à la fois et il vous arrivera plus d’une fois d’abandonner une arme contre une autre. Toutefois, il est assez surprenant de constater qu’il ne sera pas possible de ramasser les armes laissées par l’ennemi mais uniquement celles qui sont convenues d’avance dans le script. Frustrant.

 

Loin d’être au point

 

L’autre gros souci se situe au niveau de l’abondance de bugs présents dans le jeu. D’accord, il est question ici d’une simple version preview et il reste encore un plus peu d’un mois avant que le titre ne soit disponible en boutique. Malgré tout, il était possible de déceler à l’œil nu des problèmes d’affichage de textures au plus haut niveau. Car pour gérer au mieux le peu de mémoire disponible sur la PS2, les illuminés des studios Guerrilla ont eu la bonne idée de recouvrir les décors et les personnages de textures succinctes lorsque ceux-ci se trouvent à une distance suffisamment éloignée de la caméra de façon à ne pas découvrir le pot aux roses. Manque de bol, ces textures légères ne basculent pas toujours vers des textures détaillées au bon moment ou alors avec un décalage de plusieurs secondes. Du coup, tantôt on se retrouve avec des textures totalement laides, tantôt on a affaire à des textures propres et détaillées. Des lacunes qui doivent être corrigées pour la version finale, cela va de soi. On le sait depuis le début de la production, Killzone utilise la fameuse technologie Havok (utilisée notamment pour Half-Life 2, Deux Ex 2 etc.) permettant une gestion réaliste des corps et des objets. Malgré tout, les bugs de collision s’avèrent nombreux. Une fois mort, le corps inerte des personnages a tendance à se fondre dans le sol ou dans le décor. Il nous est également arrivé de surprendre des bots gérés par l’I.A. qui se retrouvaient bloqués par un élément du décor ou tout simplement parce qu’on leur gênait le passage, Il suffit simplement de zieuter les screenshots que l’on a capturé pour vous prouver qu’il y a encore beaucoup de boulot à abattre avant d’obtenir un produit réellement fini.

 

Un multijoueur comme les autres ?

 

On le sait depuis le début de la production, Killzone bénéficiera d’un mode multijoueur en ligne capable d’accueillir jusqu’à 12 joueurs en simultané. Plutôt ambitieux lorsqu’on sait que la plupart des FPS jouables en ligne sur PS2 se contente de 4 voire 8 joueurs au maximum. Autant vous dire qu’on est rudement impatient de pouvoir tester ce mode car la preview ne disposait ni du mode online ni de la totalité des maps. Une seule carte était disponible et celle-ci était loin d’être satisfaisante. C’est dans un décor marécageux qu’il était possible de se fragger la tête avec diverses armes : gatling, lance-grenades, bazookas, mitraillettes etc. L’environnement très ouvert et le peu de planques ou d’éléments naturels et le choix des armes lourdes n’aidant pas, il valait mieux adopter une tactique "rentre-dedans" puisque le vainqueur se trouvait finalement être celui qui arrivait à débusquer le lance-roquettes ou le grenade-launcher en premier. Un premier contact avec ce multijoueur finalement peu excitant et loin de se différencier des autres productions du genre.

 

Si Killzone s’annonce très prometteur à plus d’un titre (réalisation technique impressionnante, ambiance captivante, I.A. correcte mais perfectible) celui-ci a encore du chemin à parcourir avant de pouvoir voler la vedette au Master Chief de la Xbox. D’autant plus que si les nombreux bugs présents dans cette version preview ne sont pas éradiqués pour la sortie du jeu, le soft de Guerrilla risque d’en prendre sérieusement pour son grade. L’ultimatum est désormais programmé pour le 24 novembre, date de sortie du produit dans toutes les bonnes crèmeries.




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