Alexandre Astier parle de "Kaamelott le Jeu Video"
En pleine promotion pour la sortie du DVD de son spectacle Que Ma Joie Demeure, Alexandre Astier était en interview avec nos confrères de Filmsactu.com qui en ont profité pour lui poser des questions concernant Kaamelott, le jeu vidéo. Après la série, la BD et bientôt les nouvelles avec Kaamelott Resistance, la licence prendra-t-elle bientôt un nouveau chemin ? Pourra-t-on bientôt jouer Perceval le Gallois ou bien encore Yvan, le fameux Chevalier au Lion ?
Est-ce qu'on vous a déjà proposé de faire un jeu video basé sur la licence Kaamelott ?
Oui, j'en ai d'ailleurs refusé un il y a longtemps qui était un peu comme les licences Lego du genre Lego Star Wars, Lego Harry Potter etc., que j'aime bien d'ailleurs, il y avait un côté papillonage dans l'environnement avec plus ou moins un truc d'aventure... En fait c'était plutot une façon de se retrouver dans la série plutôt qu'un vrai jeu de gamer. Moi je voulais faire un vrai jeu de gamer mais on ne me l'a pas proposé parce qu'on m'a dit "Faut que ce soit un jeu familial" et ça ne m'intéresse pas du tout donc j'ai préféré ne pas le faire. Et puis je crois que c'est pas vrai, je crois que c'est une frilosité des éditeurs. Moi si je fais une BD, c'est pour que les gens qui aiment les BD aiment la BD, si je fais un jeu c'est pour que les gamers aiment le jeu, si c'est pour faire un jeu anecdotique qui va rester sur une table parce qu'il y a écrit Kaamelott dessus, c'est totalement inutile.
Quelle était votre idée ?
Je voulais faire un jeu autour des épisodes qui s'appellent Unagi, c'est-à-dire un vrai jeu de baston mais avec des techniques de merde, quelque chose de drôle mais avec des combos spéciaux et un gameplay solide. Le problème c'est qu'un jeu vidéo est très cher à developper. Kaamelott est une licence purement française, c'est une belle licence en France, que les gens aiment bien mais dès qu'on passe la frontière italienne il n'y a plus personne donc l'argent ne peut venir que des francophones...
QUE MA JOIE DEMEURE : LE TRAILER AVEC ALEXANDRE ASTIER
Ça veut dire que si demain un studio vient vous chercher pour faire Kaamelott le jeu vidéo, vous signez ?
Bien sûr ! Et d'ailleurs ce qu'il y a de bien c'est que d'avoir fait Kaamelott, qui est une série dite "culte" c'est que quand j'arrive dans une séance de travail avec des créateurs, c'est des gens qui aiment et qui connaissent très bien la série, j'ai pas besoin de leur faire un exposé et du coup ils ont des envies saines, créatives et inventives. Donc oui j'ai des idées mais il y a des gens, en ce qui concerne Kaamelott, qui en ont de meilleures que moi. Quand je parle du jeu de baston c'est aussi une manière d'être inattendu là-dessus et j'y tiens. Parce que la proposition qu'on m'a faite c'était tout sauf inattendu... C'était la première idée marketing sur un truc très anecdotique et donc pas très intéressant.
Outre l'aspect marketing, pensez-vous que quelque chose s'ouvre en ce moment dans le jeu vidéo en terme d'écriture, d'histoire, de profondeur ?
Peut-être oui. Mais par exemple j'ai pas aimé Fable 3 parce qu'il y a énormément de dialogues, de personnages qui se mettent face-à-face et qui commencent à rentrer dans tous un tas de trucs, en plus accentué par le prisme de l'époque. Du coup, comme dans un film, quand c'est pas bien dialogué ou pas très bien joué, quand ça sonne un peu 'mauvais téléfilm' à certains moments, ben moi je préfère jouer. Il faut que le tout soit réussi. Après là je parle d'un jeu que je n'ai pas aimé mais il y a aussi, ailleurs, des choses très belles...