Hunted : The Demon's Forge
Si vous n'aviez jamais entendu parler de Hunted avant ce jour, ne remettez surtout pas en cause votre assiduité concernant l'actualité vidéoludique car le jeu n'avait encore jamais été annoncé jusqu'à maintenant. Pourtant, nous avons déjà pu assister à une première présentation du produit et pouvons donc partager avec vous nos premières impressions. Edité par Bethesda Softworks et développé par InXile Entertainment (le "nouveau" studio du créateur d'Interplay), voilà un titre qui s'annonce plutôt sous de bonnes auspices.
En développement depuis maintenant deux ans, Hunted : The Demon's Forge nous est présenté comme un "dungeon crawl next gen", soit pour les anglophobes, un porte-monstre-trésor de nouvelle génération. Cette remise au goût du jour d'un concept ancestral concerne en premier lieu l'aspect graphique, soutenu par l'Unreal Engine 3. On reconnaît sans peine le moteur d'Epic Games, cette fois dévolu à l'affichage en vue à la troisième personne d'un univers médiéval-fantastique plutôt sombre. De ce que nous avons pu voir jusqu'à maintenant (l'intégralité d'un niveau ), le bestiaire rappelle les créatures les plus monstrueuses du Seigneur des Anneaux version Peter Jackson, et certaines scènes n'hésitent pas à donner dans le gore franc et massif (gerbes de sang, arrachement de cœur sur victime vivante...). Mais au-delà des considérations esthétiques et violentes, le meilleur argument du jeu provient de son dévouement total à la cause du coop ! Ainsi, l'aventure nous présente deux héros délicieusement caricaturaux en la personne d'Alora, une petite blonde aux formes généreuses mal dissimulées par une minuscule tenue de cuir, et Caddoc, un bon gros guerrier des familles. S'ils sont aussi doués l'un que l'autre pour la magie, la première développe une prédilection pour le combat à distance tandis que le second privilégie le corps à corps. Libre au joueur de se faire accompagner par l'intelligence artificielle ou de faire appel à un ami, mais dans tous les cas il est hors de question de briser le duo. La seconde solution est évidemment la meilleure, même si on nous promet une I.A. bluffante, capable de gérer le "coop à distance" qui caractérise le jeu. Comprenez par là que les deux persos n'ont pas à rester collés l'un à l'autre en permanence. Bien au contraire, il est conseillé par exemple d'éloigner Elara au maximum afin de la protéger, et de la placer sur les éléments de décors les plus hauts pour qu'elle puisse arroser de flèches les ennemis tandis que Kadik les affronte en face à face. Même la fonction de remise sur pied du coéquipier ne nécessite pas de rapprochement exagéré puisqu'elle peut se faire en lançant de loin une potion sur le corps gisant.
En développement depuis maintenant deux ans, Hunted: The Demon’s Forge nous est présenté comme un "dungeon crawl next gen", soit pour les anglophobes, un porte-monstre-trésor de nouvelle génération."
Naturellement, l'effet des sorts disponibles se voient décuplés par la complémentarité des héros. L'un lancera par exemple un sort de lévitation sur les ennemis pour que l'autre les crible facilement de flèche. Ou encore, une flèche de glace tirée par Elara permettra de geler un adversaire pour que Caddoc puisse le briser d'un seul coup d'épée. Même les sorts offensifs serviront à provoquer des "charges de bataille" aux effets positifs lorsqu'ils seront lancés sur un des partenaires (dont l'arme se verra par exemple enflammée s'il est la cible d'un sort de feu). Que ceux qui voudraient tâter des deux personnages se rassurent : chaque point de sauvegarde est l'occasion de changer de rôle si les deux joueurs le désirent. Au-delà des combats, le jeu proposera également de nombreuses énigmes destinées notamment à débloquer des passages secrets. Selon les développeurs 40% d'entre elles seront faciles, 40% demanderont une certaine dose de réflexion et 20% seront extrêmement difficiles à résoudre. Pour l'heure, nous n'avons pu assister qu'à une énigme de la première catégorie, qui consistait à tirer une flèche enflammée dans la cavité orbitale d'un arbre humanisé dont un seul œil brûlait. Inspiration rôliste oblige, au fil de leur progression les deux combattants ramassent des cristaux destinés à améliorer leurs capacités. A première vue, l'arbre de talents ne semble comporter que neuf compétences, mais chacune d'entre elles peut être personnalisée sur trois points (portée, dommages...). Enfin, lors des combats, l'interface a le bon goût de se faire discrète tandis que la musique tendance heavy metal vient efficacement soutenir l'action. Dynamique à souhait, le jeu semble bien parti pour constituer un morceau de choix pour tous les amateurs de coop. Rendez-vous en octobre sur PC, PS3 et Xbox 360 pour un avis définitif !