GRAW 2

Nous sommes à tout juste un mois de la sortie de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 sur Xbox 360 sur nos terres et le premier constat que l’on peut dresser est l’absence inattendue de buzz autour de ce jeu. Certes, nous avons pu voir ici et là quelques articles écrits par des confrères privilégiés, mais le matraquage médiatique orchestré pourtant avec le premier opus était, on peut le dire, quasiment inexistant pour sa suite. Manque de temps ? Budget restreint ? Les questions restent ouvertes et ce n’est certainement pas sur ce point sur lequel nous allons nous attarder.

People of the sun

Le scénario de GRAW 2 reprend là où son aîné s’était arrêté. A peine revenu de vacances, le soldat Mitchell est à nouveau contacté par ses supérieurs pour une mission à haut risque. Si Carlos Ontibero est bel et bien en train de moisir au fin fond d’un cercueil, ses acolytes n’ont pas dit leur dernier mot. Se dressant ainsi comme des terroristes mexicains, les hommes de Carlos ont décidé d’intenter un coup d’état pour renverser le Président qu’on avait bien eu du mal à sauver dans le premier épisode. Nous voilà donc reparti pour une chasse à l’homme dans les contrées du Mexique, terre d’asile choisie par Ubisoft, visiblement tombé amoureux de son paysage désertique et de ses couleurs chaudes. Néanmoins, en parcourant les différentes missions du jeu, on se rend compte que les décors très urbains du premier épisode ont été quelque peu délaissés pour des environnements un peu plus naturels. Un peu plus de sable, quelques plants de verdure, des villages abandonnés, un soleil de plomb, le théâtre de guerre de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 nous transportera également à la frontière américaine, dans la ville d’El Paso plus précisément, histoire de varier le panorama. Avec seulement 12 mois de développement, Ubisoft Montreuil ne s’est pas compliqué la tâche à changer de moteur graphique. C’est pourquoi, à première vue, Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 apparaît comme identique à son prédécesseur en matière de graphismes. Le jeu n’a pas trop vieilli et parvient tout de même à nous flatter la rétine - notamment grâce à des couchers de soleil éblouissants et une ambiance fortement réussie – et ce malgré le passage de Gears of War et Lost Planet qui ont repoussé les limites de la Xbox 360. Le manque de grand spectacle, voilà ce qui a toujours manqué à la série des Ghost Recon. Si un effort louable a été fait pour GRAW premier du nom, Ubisoft a semble-t-il décidé de passer à la vitesse supérieure. Plus d’explosions, plus d’effets pyrotechniques pour davantage de sensations, Ubisoft a bien l’intention de faire du bruit à la sortie de GRAW 2. Mais c’est du côté du gameplay que les améliorations du jeu sont probantes.

En direct de GRAW land

La cross-com, l’outil indispensable pour communiquer avec coéquipiers a subi une mise à jour, si bien que l’image fenêtrée du premier épisode a laissé place à un mode plein écran, qui permet de reluquer ses camarades de guerre de la tête aux pieds. Mieux, à partir de cette vue subjective, il est possible de leur assigner des ordres, sans avoir à repasser en mode de vue normale. Le pied. Toujours au nombre de trois, les coéquipiers devraient se montrer plus dégourdis que par le passé et éviter les bourdes telles que des assauts frontaux alors que l’ennemi a sorti la gatling. Si cette version preview était loin d’offrir une I.A. révolutionnaire, il faut bien admettre que les coéquipiers se montraient plus dociles que jamais. Désormais, Mitchell peut être assisté d’un soldat médécin, bien utile pour soigner les plaies des partenaires tombés sur le champ de bataille, sans jamais avoir à faire le travail soi-même. Le doc sera aussi le soldat qu’il faudra protéger à tout prix, puisqu’il est le garant d'une bonne santé, étant en charge de panser les blessures de Mitchell. 

Inévitablement lié à la cross-com, le drone volant a lui aussi subi quelques améliorations notoires. Désormais, il est possible de prendre le contrôle total de l’engin mécanique en plein écran. Un atout plus visuellement confortable auquel s’ajoute la présence d’un autre appareil, terrestre cette fois-ci, bourré de munitions, pouvant servir de bouclier mais doté également d’une caméra. Remémorez-vous les armoires à munitions que l’armée américaine parachutait dans le premier épisode, et vous obtiendrez une vision assez nette de l’objet. Avec un total de 13 missions (en comptant le tutorial), Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 a l’ambition de faire aussi bien, si ce n’est mieux que son prédécesseur. A première vue, cela semble plutôt bien parti, quand bien même l’effet de surprise n’est plus au rendez-vous et qu’il va falloir offrir un spectacle digne de ce nom pour amadouer le joueur désormais habitué aux blockbusters façon Gears of War ou Lost Planet.

Sortir deux jeux de la même série à seulement un an d’intervalle est un risque que Ubisoft a décidé de prendre, non pas seulement pour la série Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter, mais pour l’ensemble de son catalogue de jeux, si l’on se fie au planning débordant de l’éditeur français. Des suites à n’en plus finir, développées avec un rythme quasi industriel, la politique d’Ubisoft est on ne peut plus clair. Attention tout de même à ne pas tomber dans la facilité, faire passer des add-on pour des véritables suites et ainsi prendre le risque de lasser le public, loin d’être dupe, surtout lorsque les nouveautés se comptent sur les doigts d’une main. Ce n’est heureusement pas le cas de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 qui apporte quelques améliorations plutôt bienvenues, notamment au niveau de son gameplay, à défaut de nous proposer un moteur 3D flambant neuf. Bien parti pour suivre les traces de son aîné, GRAW 2 a de grandes chances pour faire à nouveau grand bruit le mois prochain. Rendez-vous est pris.

La sortie de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 est prévue pour le 8 mars prochain sur Xbox 360. Afin d'accompagner ce papier, vous trouverez également une galerie de screenshots maison.