Ghost Recon AWF
Première killer app' de la Xbox 360, Ghost Recon Advanced Warfighter n’a pas eu le droit aux mêmes égards sur PS2 et Xbox première du nom, nous laissant alors en plein doute sur les qualités de la version PC. Afin de nous rassurer, Ubisoft nous a convié à une présentation du jeu et le premier contact se veut déjà rassurant.
Un même nom, quatre supports, quatre jeux différents. Avec une baseline identique d’une version à l’autre, les Ghost Recon 3 ne suivent mais ne se ressemblent pas et, après avoir côtoyer le meilleur sur next’gen, nos soldats d’élite se sont pris quelques rafales sur consoles. Heureusement plus convaincante, la version PC de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter cherchera à récupérer les fans perdus de la première heure en marquant un retour aux sources grâce à une approche plus tactique et nous a dévoilée ses subtilités le temps de quelques heures.
I believe I can fly
Toujours à Mexico, toujours une mission de reconnaissance qui tourne au sauvetage diplomatique, Ghost Recon 3 sur PC ne change pas le fond, mais la forme a quant à elle pris un sérieux virage pour s’adapter à sa plateforme d’origine. Nouvelle I.A, nouveau level design et surtout nouveau gameplay, les développeurs ont enfin pensé PC et c’est avec une certaine joie que cette version oublie l’aspect arcade pour nous plonger dans une ambiance où il faudra faire attention au moindre déplacement. Commençant l’aventure à bord d’un avion (et non plus d’un hélicoptère Black Hawk), vous réaliserez votre insertion sur le terrain en parachute, l’occasion de découvrir toute l’ampleur de Mexico dans une vue aérienne encore plus imposante que celle déjà proposée sur Xbox 360. Séparé des autres Ghosts à la réception, vos premiers pas se feront donc seul et c’est en cherchant à regrouper vos troupes que vous allez apprendre à vous familiariser avec la nouvelle approche du titre. Avec une seule vue proposée, celle à la première personne, Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter PC intègre surtout un HUB beaucoup plus épuré que sur consoles mais offre en contrepartie une carte stratégique qu’il vous faudra apparemment largement utiliser. Oubliant les sentiers du FPS sur lesquelles le jeu commençait doucement à marcher, c’est bel et bien et la jouant fine et tactique que les 11 missions de la version PC devront se faire.
Faites la guerre, pas l’amour
Autant les véritables conflits mondiaux sont ignobles, autant certaines guerres sur PC sont superbes. Avec des niveaux deux fois plus grand que sur console et surtout un moteur physique permettant de détruire énormément de choses sur le terrain, comme arracher une portière de voiture pour pouvoir tirer par la faille ainsi créée, on ne s’étonne alors pas de la puissance que demandera le jeu. Si ce Ghost Recon 3 semblait en effet tourner relativement bien sur le PC de démonstration boosté au PIV 3Ghz, la configuration minimale restera quant à elle assez conséquente puisqu’un 2Ghz accompagné d’une carte graphique 128Mo GeForce 6800 minimum ne sera pas de trop pour espérer profiter de graphismes dépassant une résolution de 640x480. Pour économiser toutefois les ressources, nos ordinateurs ne disposant pas encore de trois processeurs à l’instar de la Xbox 360, le cross-com sera ici simplifié à une vue VR (Virtual Reality), comme on peut déjà le retrouver sur PlayStation 2. Heureusement, il restera possible à tout moment de passer cette vision cross-com en plein écran et disposer alors des véritables graphismes du jeu et non de simples lignes vertes et textures noires pour mieux apprécier le point de vue de ses comparses et voir ce qu’ils font concrètement. Malgré les apparentes possibilités de gérer les membres de son équipe, individuellement ou en groupe, l’interface de commande se fera instinctivement à la molette et certains raccourcis clavier permettent déjà de donner des ordres courants rapides, comme se rendre à un point précis. Théoriquement pas idiots, les Ghosts n’exécuteront par contre pas votre ordre à la lettre si la position indiquée est trop dangereuse, et ceux-ci s’adapteront à l’environnement pour trouver la meilleure position, c'est-à-dire celle offrant autant de visibilité que de couverture.
Pas si vite
Plus tactique que sur consoles, le gameplay de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter PC est donc déjà par nature plus lent et il ne faudra pas hésiter à régulièrement ouvrir la carte stratégique pour placer correctement ses hommes, créant alors des équipes se couvrant mutuellement avant de réaliser la technique bien connue de la 7ème Compagnie : « la tenaille, chef ». L’équipement choisi en début de mission aura alors toute son importance et il faudra savoir doser entre puissance de feu et mobilité. Personnalisable dans le choix de leurs modules d’extension, les armes attribuées à chacun de vos hommes endosseront en effet un rôle important et savoir proposer une équipe diversifiée mais complémentaire pourra faire la différence sur le terrain. Autre équipier déjà connu des joueurs s’étant essayé notamment à la version 360, le drone viendra vous assister dans différents niveaux pour localiser les forces ennemies et ainsi mieux préparer votre attaque sur la carte tactique entièrement en 3D. Planifiant les points de passage et de couverture de votre troupe d’élite, vous pourrez alors déclencher des attaques simultanées pour mieux surprendre les indépendantistes mexicains repérés. Le rôle de votre caméra volante ne s’arrêtera toutefois pas là et elle sera même parfois votre seule chance de survie, notamment dans les missions Lonewolf où vous ne serez pas accompagné des autres Ghosts. Au nombre de deux, ces missions en loup solitaire pour traduire littéralement le terme, demanderont une approche encore plus fine, et il faudra savoir vous infiltrer, parfois même à l’aveugle, le drone pouvant être inutilisable en zone brouillée.
Avec 11 niveaux d’extérieur et des ambiances différentes pour chacun d’eux, Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter PC semble donc se rapprocher de ses premiers amours avec un gameplay beaucoup plus réfléchi et moins bourrin. Prometteur d’un point de vue campagne solo, le jeu devrait offrir tout autant d’intérêt si ce n’est plus en multijoueur où la cohérence dans les équipes restera la voûte de la réussite. Un premier contact rassurant donc, après des versions Xbox et PS2 particulièrement décevantes.