GC 2010 > Guild Wars 2 en preview
Dans le monde impitoyable des MMORPG, World of Warcraft règne en maître, ce n'est un scoop pour personne. Avec ses millions d'adeptes à travers le monde et un modèle économique qui continue de faire ses preuves, difficile pour les autres jeux de faire tomber le roi. Toutefois, il est une série qui propose une autre alternative, aussi bien dans l'approche du RPG massivement multijoueur qu'au niveau du business model. Il s'agit de Guild Wars, qui plus de 5 ans après un premier épisode assez surprenant, risque de changer la donne au moment de sa sortie. Explications.
Un peu débouté par le succès fulgurant de World of Warcraft au moment de sa sortie, Guild Wars est néanmoins parvenu à tirer son épingle du jeu. Certainement parce qu'il était dénué d'abonnement mensuel coûteux et que ses caractéristiques de RPG online se détachaient aussi du hit de Blizzard Entertainment. Persuadés qu'ils détiennent là une licence en devenir et que leur business model sied parfaitement à la philosophie de Guild Wars, les développeurs de ArenaNet se sont donc mis en tête de venir ébranler le roi des MMORPG sur ses terres. Si l'on pouvait reprocher au premier Guild Wars d'être finalement qu'un croisement réussi entre hack & slash et RPG online, sa suite va plus loin pour enfin hériter du digne titre de MEUPORG tant convoité. Fini en effet les espaces vides et instanciés où l'on s'ennuyait comme un rat mort ; désormais, il va falloir se préparer à rencontrer des PNJ un peu partout dans l'univers de Guild Wars 2. A ce sujet, l'une des grandes particularités de cette suite, c'est de proposer un nombre de cinq races disponibles, ce qui est bien au-dessus de ce qu'on pouvait imaginer, compte-tenu du choix opéré dans le premier Guild Wars. Humain, Charr, Norns, Asuras et Sylvari, ajoutez à cela un nombre de classes vertigineux et vous pouvez comprendre que vous allez passer un moment dans la partie de personnalisation de votre avatar. Bien évidemment, chaque race dispose de ses atouts et de ses faiblesses. Au joueur donc de sélectionner les caractéristiques qui s'adaptent le mieux à ses besoins et ses envies. Mais là où Guild Wars 2 se distingue de la plèbe, c'est au niveau du nombre de compétences à embarquer lors de l'aventure. En effet, contrairement aux autres productions du même genre, il ne sera pas possible de dépasser le nombre de 10 compétences difficiles. Non seulement, vous allez devoir faire jouer votre matière grise afin de vous montrer un brin stratège, mais en sus, cela évite les accumulations d'items et autres repères graphiques à l'écran.
De MEUPORG à MMORPG
Si l'on sait éperdument que l'on évoluera dans un monde persistant, les développeurs du jeu ont souhaité apporter une autre dimension au titre, grâce notamment à des scripts générés certes aléatoirement, mais qui peuvent – selon le choix arbitraire du joueur – changer la suite du programme. Ces événements créés artificiellement permet ainsi à l'univers de gagner en crédibilité et de faire croire que l'on évolue dans un monde vivant, comme l'aiment l'utiliser les concepteurs du jeu. Mais les bonnes idées pour Guild Wars 2 ne s'arrêtent pas en si bon chemin. On apprend ainsi que les attaques automatisées ne seront pas de la partie. Regrettable pour certains, fainéants il va s'en dire, excellente nouvelle pour les autres. Guild Wars 2 se voulant avant tout vivant, dynamique et autrement plus épique les autres jeux de sa catégorie, les concepteurs ne voulaient absolument pas faire du joueur réel un être passif de ses actions. Lors des – nombreux – combats et autres affrontements imprévus, vous allez donc devoir jongler entre vos armes, sorts de magie et faire appel à vos différentes compétences pour vaincre. C'est peut-être pour cela que les développeurs ont repris le fameux système de l'attache chargée, en fonction du temps que le joueur aura laissé son doigt appuyé sur le bouton. Un classique dans le jeu vidéo, mais qui prend un autre sens dans un MMORPG où les combats pouvaient paraître comme une véritable corvée. Un système d'esquive à travers une roulade a même été intégré au jeu, ce qui apporte une nouvelle dimension aux affrontements. Par ailleurs, histoire d'illustrer l'intérêt de ce système de combat nouveau, nous avons pu assister à un combat assez dantesque avec un dragon gigantesque, rappelant les énormes boss que l'on affronte dans des titres tels que Shadow of the Colossus ou God of War. Seul, vous ne survivrez jamais à ces attaques, mais en nombre et pourquoi pas une armée de guerriers motivés, il sera possible de venir à bout de cette créature venues des entrailles de la Terre. C'est là que l'aspect "groupe" prend tout son sens, puisque ce dernier proposera des quêtes équilibrées, c'est-à-dire adaptées au nombre de personnes inclues dans la troupe. Sachez d'ailleurs qu'il sera possible de se joindre à un groupe à n'importe quel moment de la partie et de s'en séparer aussitôt. Bref, autant de nouveautés dans le gameplay qui insuffle un véritable vent de fraîcheur dans un genre qui a tendance à se reposer sur ses acquis. Avec Guild Wars, World of Warcraft a une bonne raison de trembler.