Forza Motorsport 2

Forza Motorsport 2 ne chamboulera pas la donne, c’est désormais une certitude. En effet, après avoir gagné ses galons de meilleure simulation de courses sur Xbox, le titre de Turn 10 privilégie la sécurité et reprend la quasi-totalité des ingrédients qui ont fait le succès du premier opus. C’est donc sans surprise qu’on retrouve un mode Carrière imposant, case obligatoire pour pouvoir débloquer l’ensemble des véhicules, circuits et autres bonus cachés du jeu. De la même façon que le premier volet, il va falloir gravir les échelons en remportant toute une tripotée de championnats, et ainsi se faire un nom mais surtout de l’argent. Car c’est avec un compte en banque bien garni qu’il sera possible de s’offrir les plus belles voitures du monde. Pas moins de 237 bolides au total, soit 7 voitures de plus par rapport au premier Forza Motorsport, ça peut paraître maigre de prime abord si on s'en tient à une comparaison bête et méchante avec le premier épisode. Un chiffre tout de même conséquent qui nous permettra d’osciller entre la simple Beetle de Volkswagen et la McLaren F1 GT, en passant par la Clio coupé sport ou bien encore la Lamborghini DiabloGTR. Les voitures sont classées en plusieurs catégories et il sera bien évidemment possible d’intervenir sur les différentes pièces maîtresses pour en améliorer les performances. Malgré la présence de marques officielles, la gestion des dégâts est bel et bien présente et à l’instar de premier épisode, il sera possible de rayer la carrosserie ou bien encore arracher un rétroviseur ou faire tomber son pare-chocs. Tout cela se passe bien évidemment en temps réel, même si parfois on a quelques doutes quant à la gestion de ces accidents. Si les premiers tours de piste nous donnent le sentiment de dominer la course, rapidement, il va falloir passer à l’étape suivante, en se procurant par exemple de nouvelles pièces, ou mieux en se payant une nouvelle voiture. La difficulté grimpe crescendo et très vite la concurrence se fait rude puisque l'intelligence n'a rien d'artificielle.

La sécurité avant tout

Côté conduite, Forza Motorsport 2 prône la simulation avant tout. Il va falloir oublier les coups de freinage de dernière minute ou les dérapages contrôlés, ici il va falloir maîtriser sa voiture avec brio pour ne pas finir encastrer dans le mur en face. Bien évidemment, chaque véhicule possède sa propre physique et sa gestion des masses, ce qui nous obligera à adapter sa conduite en fonction. Fort heureusement, une option d’assistance permet de nous lancer dans la course sans trop d’a priori. Le tracé vert sur le sol permettra notamment aux novices de suivre les bonnes trajectoires et de freiner quand il le faut. Le Drivatar n’a pas été évincé et ce véhicule fantôme permettra également de progresser rapidement, tout au long du mode "Entraînement" et "Carrière". Pas de grande surprise non plus pour l’aspect visuel du jeu. Si la haute définition permet de se rincer l’œil tranquillement, force est de constater au bout de quelques minutes de jeu que la modélisation des voitures manque parfois de finition. Les voitures brillent certes et la carrosserie reflète le paysage en temps réel, mais d’autres productions du même genre – Project Gotham Racing 3 pour ne pas le citer – sont bien plus convaincantes. Au nombre de quatre, les caméras ne sont pas des plus pertinentes. Deux vues arrière qui ne présentent pas de grandes différences, une vue capot et une vue intérieure, on aurait aimé davantage d’angles différents, comme c’est le cas dans PGR 3, Colin McRae : DIRT ou bien encore Formula One : Championship Edition. Grande déception également du côté des circuits qui paraissent bien vides et fades, les concepteurs ayant privilégié les circuits de championnats que les balades en ville. Quoiqu’il en soit, les gradins lors de ces fameux championnats sont bel et bien vides et on espère qu’il s’agit là d’un défaut apporté par cette version preview. On le disait plus haut, Turn 10 reprend le schéma tout tracé du premier Forza Motorsport et l’applique désormais à la sauce HD. Certes, le titre apporte quelques améliorations mais pas assez pour crier au génie une seconde fois. Un sentiment à confirmer le 8 juin prochain.