Fear the Wolves : on a joué au Battle Royale des anciens créateurs de STALKER, nos impressions
Fear the Wolves est développé par Vostok Games, studio ukrainien ayant produit par le passé Survarium, un jeu multi construit sur les cendres de STALKER 2. Fear the Wolves est un Battle Royale, soit le genre le plus à la mode en ce moment. Enfin, Fear the Wolves est encore en cours de développement mais se trouve d'ores et déjà proposé à l'achat en accès anticipé sur Steam. Voilà trois bonnes raisons pour que nous nous penchions sur ce titre et vous en proposions un premier aperçu !
Avant toute chose, précisons qu'en dépit du CV des développeurs, Fear the Wolves est uniquement un Battle Royale, et certainement pas une suite spirituelle quelconque à S.T.A.L.K.E.R. L'héritage de ce titre culte se limite à la vue à la première personne, au choix d'un terrain de jeu situé aux alentours de Chernobyl, à la présence de quelques anomalies radioactives sur la carte, et à la patte relativement ukrainienne des graphismes. Mais Fear the Wolves fait fi de toute mécanique de jeu de rôles, et même de toute campagne solo. On est là pour se friter à cent joueurs jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un, et c'est tout ! Popularisés par PlayerUnknown's Battlegrounds et Fortnite, les grands principes du genre Battle Royale (qu'on devrait considérer comme un mode de jeu plutôt qu'un genre à part entière, mais passons…) sont repris à l'identique dans Fear the Wolves. Parachutage de 100 joueurs quasiment désarmés sur une carte très vaste, phase cruciale de pillage afin de récupérer le meilleur équipement possible, rétrécissement progressif de la zone de jeu pour que les joueurs soient sûrs de se croiser, et mort définitive de ceux qui tombent au combat, de manière à ce qu'il ne subsiste au final qu'un seul vainqueur.
Dès lors, comment se démarquer de la concurrence ? L'originalité n'est pas à chercher du côté des graphismes à tendance réaliste, PUBG couvrant déjà ce terrain. Le fait que des avions larguent régulièrement des caisses de ravitaillement sur la carte n'a également rien d'inédit. Et la disponibilité de différentes armes (pistolet, fusil à pompe, mitrailleuse...), accessoires (lunettes de visée, silencieux…), vêtements de protection, véhicules et comprimés (de soins, de boost ou anti-radiations) n'est pas plus révolutionnaire. En revanche, le nom du jeu et le fait que des hurlements de loups vous accueillent lors de votre atterrissage devraient vous mettre la puce à l'oreille. Fear the Wolves se dote en effet d'une (petite) composante PvE, puisque des loups musculeux parcourent les terres dévastées. Les rencontrer avant d'avoir pu récolter une arme digne de ce nom est évidemment une mauvaise idée, mais ils restent dangereux même par la suite. Non seulement parce qu'ils sont résistants, mais aussi parce que leur tirer dessus risque de trahir votre présence auprès des joueurs ennemis alentours.
FEAR THE WALKING WOLVES
Autre petite subtilité du jeu : la zone dangereuse n'a pas une forme circulaire mais est constituée de blocs qui peuvent être disjoints. On peut ainsi tout à fait se retrouver, par exemple, dans une sorte de couloir "sain", bordé des deux côtés par la zone mortelle. Par ailleurs, le jeu essaye de donner quelques raisons aux joueurs décédés de ne pas quitter immédiatement la partie. Afin de ne pas rester dans le rôle passif de spectateurs, les perdants peuvent régulièrement voter pour la prochaine modification météorologique. Ainsi, la pluie rend les véhicules moins maniables. Le brouillard diminue la visibilité. Le vent rend les déplacements moins rapides et les tirs à longue distance moins précis. Et comme il se doit, la tempête cumule les effets du vent et de la pluie. Enfin, la chaleur intense diminue l'efficacité des soins et de la nourriture, réduit la visibilité des anomalies, et amoindrit la capacité respiratoire.
La dernière spécificité du jeu se situe en fin de partie, alors qu'un hélicoptère d'évacuation vient se poser sur la map. Les joueurs encore vivants ont une minute trente pour le rejoindre. Ensuite, l'un d'entre eux peut tenter de s'accrocher à la corde qui le hissera jusqu'à l'hélico et la victoire finale… au risque d'être pris pour cible par les autres joueurs et d'échouer sur la dernière marche. Du coup, certaines fins de partie sont extrêmement rapides, lorsqu'un joueur s'échappe au nez et à la barbe des autres. Et d'autres s'éternisent, lorsque deux ou trois survivants campent, se tournent autour et n'osent pas tenter l'évacuation. On le voit, les développeurs ont tenté de renouveler un peu la recette du Battle Royale. Pas au point de pouvoir séduire les allergiques au genre, c'est d'ores et déjà une certitude. Quant aux habitués de ces matchs à mort, il n'est pas certain que quelques loups sur la carte, la présence d'un système météorologique "démocratique", et l'arrivée d'un hélicoptère d'évacuation en fin de partie suffisent à les détourner de leur titre fétiche, qu'il s'agisse de PUBG ou de Fortnite. Pour cela, il va falloir que les développeurs nous réservent d'autres surprises dans les semaines à venir. D'ailleurs, ils ont déjà annoncé la venue prochaine d'une nouvelle carte et d'un nouveau mode de jeu. Affaire à suivre...