Faery : Legends of Avalon


Faery : Legends of Avalon

Entre le très établi studio Monte Cristo et la toute jeune structure Spiders, créée à la veille de la crise par une partie de l’équipe à l’origine du hack’n’slash Silverfall, seule la seconde terminera l’année 2010. Plombé par les piètres résultats de Cities XL, son city-builder mégalomane et massivement multijoueur, le premier a rendu les armes au printemps. Au même moment, ses anciens poulains travaillaient déjà avec application sur un projet raisonnable mais pas dépourvu d’ambition : Faery : Legends of Avalon.


Ca devait arriver. A l’heure de la pollution industrielle globale, de la croissance démographique incontrôlée, des manipulations génétiques malheureuses et du triomphe du pragmatisme né des Lumières, le mystère n’est plus. Eglise sans magie, temple désacralisé, le monde n’est que connaissances et technologies et a oublié sa fantaisie. Comment survivre dans cet enfer froid ? Comment exister lorsque la caste dominante ne vous perçoit que comme les héros ridicules des sornettes colportées par de gâteux grands-pères ruraux ? Elfes et fées, trolls et dragons se posent cette question dans Faery : Legends of Avalon, un jeu d’action-rôle à la troisième personne qui vous invite à explorer à tire-d’aile les petites sphères invisibles dans lesquelles leurs vies sont désormais confinées. Les camarades de Jehanne Rousseau, co-fondatrice du studio et conceptrice de cette production dématérialisée à paraître sur PC, Xbox LIVE et PlayStation Network, se sont d’ailleurs bien amusés à mettre en scène ces mini-personnages amenés à vivre une grande aventure. Pas plus grosses qu’une noix, les sphères vous paraîtront pourtant redoutablement vastes tant la civilisation locale est liliputienne. Ville bâtie sur le dos d’un scarabée, village sylvestre menacée par une ruche, animaux et objets prennent des dimensions délirantes aux yeux de l’elfe ou de la fée que vous choisirez d’incarner. Votre héros sera heureusement vite bien entouré, puisque six compagnons le rejoindront (tout du moins si vous réussissez à tous les trouver), dont deux l’assisteront lors de combats au tour par tour. Ces seconds couteaux ne se contenteront d’ailleurs pas de lui prêter leurs bras, et il sera possible d’approfondir leurs relations avec votre avatar par le biais de longues discussions.

Les fées papillonnent

Très grand public, voire destiné à des joueurs assez jeunes, Faery : Legends of Avalon fait donc le pari d’un système de baston prisé des puristes (et des Pokemonistes). Un choix à rebours de la politique de BioWare, mentor des petites mains de Spiders, qui prise chaque jour un peu plus la castagne en temps réel. Une décision également étonnante de la part de l’équipe à l’origine de Silverfall, hack’n’slash plutôt direct. Le tour par tour a toutefois bien des qualités, et autorise notamment les joueurs à se poser, à penser leurs actions tout en profitant un peu de cet univers original. Mis en images par Jean-Baptiste Monge, illustrateur visiblement épris de lutins, de reptiles cracheurs de feu et de Tim Burton, le monde de Faery : Legends of Avalon est peuplé de personnages curieux et bavards. Très écrit, mais pas doublé afin de limiter un peu le volume des données (rappelons que le jeu devra être téléchargé), la production parisienne autorisera les plus sociaux à résoudre bien des quêtes sans trop sortir leurs armes. L’équipement est pourtant de belle facture, avec16 sets d’armures et un arsenal pléthorique qui ne demande qu’à entrer en action, mais il ne sera donc pas nécessaire d’en abuser pour gagner des points d’expérience et les bonus de compétence qui vont avec. Votre héros, apte au vol quelle que soit sa race, se verra ainsi doter de nouveaux attributs physiques au fil de sa progression (tatouages, cornes, queue, ailes redessinées…), ainsi que d’un répertoire de sorts plus complet. Assez classique dans son déroulement, techniquement modeste, l’œuvre de Jehanne Rousseau possède toutefois un charme indéniable qui tient pour beaucoup à ses nombreuses références aux contes européens et perses et à sa belle galerie de créatures. Dryades, naufrageurs, fées et autres génies accompagneront les doux rêveurs dans des aventures qui, à défaut d’être graphiquement époustouflantes ou terriblement épiques, leur en donneront pour leur argent. Avec une durée de vie comprise entre 15 et 20 heures, la création parisienne s’annonce en effet comme l’un des « gros » jeux dématérialisés de cette fin d’année. Envol prévu sur PC, PlayStation Network et Xbox LIVE en novembre.




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