EXCLUSIF : on a joué à GTA IV !


EXCLUSIF : on a joué à GTA IV !

Alors qu’il ne reste plus que deux petits mois avant l’arrivée tant attendue de Grand Theft Auto IV dans les bacs du monde entier, nous avons eu l’honneur mais surtout le privilège de retourner dans le fief londonien de Rockstar Games pour jouer à la dernière copy built du jeu. Les doutes du syndrome DRIV3R étant dissipées depuis notre dernière venue, c’est le cœur léger mais serré que nous allons vous conter cette expérience inédite et exclusive. Tendez-bien la joue, cette claque mérite bien d’être marquée au fer rouge.


Londres, le mardi 19 février 2008. Il est 18 heures passées de quelques minutes lorsque nous retirons enfin les mains de la manette Xbox 360 qui nous a permis de prendre le contrôle de Niko Bellic pendant plus de 5 heures ! Impossible à ce moment-là de cacher notre joie et de penser tout haut que Rockstar Games est sur le point de transcender un genre qu’il a lui-même créé il y a plusieurs années. Cinq heures de jeu paraissent une éternité lorsqu’on est les seuls en France, sur le web, à avoir pu manipuler ce héros taciturne comme bon nous semblait. D’un autre côté, cinq heures de jeu pour un GTA ne représente qu’une infime goutte d’eau dans cet océan d’heures de jeu qui nous attendent réellement dans cet épisode IV, qui risque de marquer à tout jamais les esprits et surtout le paysage vidéoludique. Il y a tellement de choses à dire, tellement d’émotions à vous faire partager qu’il faut parfois laisser aller sa plume, comme une jeune pucelle se dévoilerait à son journal intime. N’ayez donc crainte de lire cette lettre d’amour, elle est parfaitement assumée.


Welcome to the real world

Cinq ans de développement et 300 personnes, ce sont les deux chiffres à retenir du développement de Grand Theft Auto IV. C’est bien évidemment en Ecosse, dans les locaux cachés de Rockstar North que Niko Bellic et toute sa clique ont pris vie, loin des regards curieux et des objectifs des caméras. Prendre vie, c’est bien le terme adéquat à employer lorsque l’on joue pour la première fois au jeu. La modélisation des personnages étant remarquable, leurs faits, leurs gestes et leurs animations tellement criants de vérité qu’on a bel et bien l’impression que les concepteurs anglais ont véritablement insufflé la vie à ces personnages hauts en couleurs et plein de charisme. A cela s’ajoute une lecture labiale et des mouvements articulatoires impressionnants qui permettent d’accentuer encore plus ce sentiment de réalisme. C’est d’ailleurs autour de ce point qu’a été établie la pierre angulaire de GTA IV, qui tranche radicalement avec le côté cartoon des précédents épisodes. Ici, tout a été poussé à son paroxysme pour donner le sentiment de se déplacer véritablement dans une ville à part entière. Liberty City n’a d’ailleurs jamais été aussi proche de New York, aussi bien dans sa reconstitution de ses quartiers, de ses bâtiments, de ses monuments mais également dans son ambiance et de ses citoyens cosmopolites. Le moindre petit détail (des cafards qui courent sous nos pieds, une ampoule qui fonctionne mal, un journal qui danse au gré du vent, un lampadaire qui pendouille au loin) a son importance. Rien n’est laissé au hasard, même pas le néon de cette enseigne qui clignote au-dessus de notre tête. Tout maîtriser, voilà le leitmotiv de Rockstar North.


Puisque GTA IV a décidé de jouer les films noirs à l’ambiance moderne et authentique, autant aller jusqu’au bout de cette idée. Téléphones portables, GPS et autres objets high-tech vont donc ponctuer le quotidien de Niko Bellic, mais également celui de la faune et la flore de Liberty City. Car c’est bien de faune et flore dont il s’agit dans GTA IV. Chaque passant, chaque PNJ vit sa vie comme vous et moi vivons la nôtre. Les gens parlent entre eux lors de conciliabules improvisées en plein rue, une jeune femme manque de se faire renverser par une voiture et c’est le scandale assuré en pleine rue, les forces de l’ordre procèdent à des contrôles de papier, un homme d’affaire marche plus vite que tous les autres, une vieille dame se dirige vers une cabine téléphonique pour passer un coup de fil, un jeune homme décroche son téléphone mobile après qu’on ait pu entendre la sonnerie au loin, les voyous fument et squattent les marches d’un immeuble... La liste est longue et l’on pourrait passer des heures à vous énumérer autant de moments de vie dans cette jungle urbaine. C’est juste stupéfiant oui. Mais c’est le minimum syndical pour prouver que nous sommes passés à autre chose avec GTA IV. Comme on vous le disait quelques lignes plus haut, il va falloir user de tous les moyens technologiques pour pouvoir se retrouver dans ce dédale labyrinthique que représente la ville. En termes de superficie kilométrique, les développeurs nous assurent que Liberty City est aussi vaste que San Andreas, ce qui constitue un terrain de jeu méchamment immense. La comparaison avec le dernier épisode de la série s’arrête là. Tout le côté "Sims" de ce dernier a été abandonné pour se recentrer sur les fondements de la série. Oubliez donc les visites au Club Med Gym où pousser de la fonte pour pouvoir gonfler ses triceps faisait partie du trip wesh-wesh. L’idée de faire fructifier son argent dans des concessions immobilières est elle aussi à mettre de côté, GTA IV gomme en effet tous ces superflus mais ne zappe pas complètement tous les à-côtés qui ont fait le charme de la saga. Rassurez-vous, il sera toujours possible, entre deux missions, d’aller changer sa garde-robe, de se restaurer au MacDo du coin, boire un coup dans un bar, se rincer les yeux dans un strip-club ou bien encore passer du bon temps avec les filles de joie qui errent en bas de la ruelle. GTA IV reste GTA, n’en déplaisent à tous ceux qui n’aiment point son gameplay libertin.


Ma cité va craquer

Libertin certes mais pas hautain, Grand Theft Auto IV ne prend jamais de haut le joueur et se permet même, à l’inverse de le gratifier. La visée, problème récurrent de tous les volets de la série, a été enfin revue et corrigée, ce qui offre un confort de jeu des plus appréciables. Jusqu’à présent, les démos qui nous avaient été dévoilées montraient un système de tir proche d’un Resident Evil 4 ou d’un Splinter Cell, la caméra étant placée à hauteur des épaules. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de vous annoncer que le système se rapproche davantage d’un Gears of War, Rockstar North étant allé plus loin que la simple caméra calée au niveau des yeux. Les sensations, pad en mains, sont même ultra convaincantes, au point de se demander si c'est bien à un épisode de GTA auquel on est en train de jouer. Un chamboulement majeur qui va de pair avec l'intention de Rockstar North de passer à un stade supérieur : l'étape next gen'. Niko Bellic est en effet capable de bien des choses, comme la possibilité de se mettre à dos d’un mur ou d’un élément du décor. A l’abri des balles, il peut tirer à l’aveuglette, balancer des grenades, réaliser un SWAT turn ou bien encore avancer dos à un mur pour ne pas se manger une balle perdue. C’est sans aucun doute la grande révélation de ce hands-on exclusif. Imaginez le système de Gears of War – ou celui de Uncharted : Drake’s Fortune, c’est selon – adapté au gameplay de GTA et vous obtiendrez peu ou prou une bonne idée de ce qui vous attend le 29 avril prochain. Terminé les moments d’égarements où il fallait lutter pour pouvoir coller une bastos entre les deux yeux d’un ennemi. Dorénavant, le frag est un élément nouveau qui permettra de relancer les spéculations entre gangsters virtuels, créer des compétitions et comparer son acuité au tir aux pigeons.

Fidèle aux valeurs imposées par la série, Grand Theft Auto IV offrira un large éventail d’armes blanches et à feu pour imposer le nom de Niko Bellic au Panthéon des voyous les plus dangereux de Liberty City. Grâce à un cheat code bienvenu, nous avons pu tester l’ensemble des armes dans le jeu. De la batte de base-ball au lance-roquettes de la familia, en passant par le shotgun, le uzi ou bien encore le fusil de sniper, tout l’arsenal de guerre est présent. C’est d’ailleurs le minimum syndical à avoir si l’on souhaite se dépatouiller d’une zone de crime encerclée par la Police. Le système pour échapper aux forces de l’ordre a subi quelques changements notoires. Lors d’un délit ou d’un crime, un périmètre de sécurité (zone de couleur bleue sur la carte) est établie par les flics et celui-ci s’agrandit en fonction de sa gravité, représentée par le nombre d’étoiles allumées. Dans GTA IV, on compte désormais 6 étoiles et une fois un crime de lèse-Majesté enregistrée, c’est toute l’armée qui débarque tambours battants pour empêcher Niko de prendre la fuite. Camions de SWAT, hélicoptères avec projecteurs, soldats lourdement armées, flics agressifs et une zone de sécurité qui englobe tout un district, autant vous dire qu’il va falloir se montrer particulièrement couillu pour sortir d’un tel merdier ; et on pèse nos mots.


Please, call 911 !

Au-delà de la guerre civile que l’on peut provoquer à n’importe quelle missile lancée contre un agent de Police, Niko peut se montrer agressif voire violent avec les passants qui l’entourent. Bousculer un innocent ou le viser avec une arme et ce dernier se mettra alors à placer ses mains en l’air, vous demandant parfois ne pas passer à l’acte. Si par malheur un coup de feu venait à être tirer en pleine rue, c’est la panique générale et toute la foule se mettra alors à hurler et à courir dans tous les sens. Si jamais la Police venait à être mise au courant, il ne reste plus qu’à Niko de filer en douce. Menacer des pauvres gens innocents dans la rue, c’est amusant c’est vrai ; sauf que par moments, il arrivera que la personne prise en joug s’avère être une vraie racaille et celle-ci n’hésitera pas à montrer qu’elle ne craint pas les menaces. Si la violence fait partie du quotidien de l’ami Bellic, celui-ci sait aussi apprécier la vie sociale. Accueilli à son arrivée à New York par son cousin Roman, il peut à n’importe quel moment lui passer un coup de fil pour aller passer du bon temps. Grâce au téléphone portable – avec lequel le joueur a une véritable interaction (on peut accéder au menu du téléphone, envoyer ou recevoir des SMS, consulter l’annuaire etc.) puisqu’il peut passer ou mieux refuse un appel – Niko Bellic s’établit un réseau infaillible autour de lui. Tout s’articule autour des relations humaines dans GTA IV. En fonction de services rendus à ces relations, Niko bénéficiera de traitements de faveurs comme des courses de taxi gratis, des armes à l’œil, des balades en hélico ou bien encore des indices pour les missions à venir. Raccrocher à la gueule d’un contact trop souvent car vous n’aimez pas être perturbé en pleine séance de sexe et c’est l’embrouille assurée. S’il affirme haut et fort ses origines de pays de l’est, notre nouveau héros fricote avec tout ce qui veut bien de lui. Jamaïquains, mafia italiens, triade chinoise, pègre russe ou autre gangsters portoricains, Niko bouffe à tous les râteliers, du moment que son compte en banque de cesse de s’étoffer. L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il y contribue grandement.


Comme d’habitude, GTA IV proposera tout un panel de missions obligatoires et facultatives pour avancer dans l’histoire. En suivant juste le scénario du jeu, Rockstar Games nous assure une durée de vie avoisinant les 60/70 heures de jeu. En fouinant les moindres recoins à la recherche du trésor caché ou bien encore juste s’amuser à errer dans Liberty City à faire de simples conneries, les heures de jeu deviennent alors illimitées. Car, avouons-le sans pudeur, durant l’après-midi que nous avons passé à jouer à GTA IV, l’essentiel de nos parties se sont résumées à faire ce qui nous passait par la tête. Il y a bien eu 5 ou 6 missions qui nous ont permis de nous plonger dans l’histoire sombre du jeu, mais nous vous laissons le soin de découvrir ces moments le jour venu. Pendant ce temps, nous réalisions à quel point Rockstar North a le sens du détail, à quel point ces derniers ont poussé le vice encore plus loin. Voir Niko mettre la main dans son blouson pour sortir une arme, regarder autour de lui avant de briser la vitre d’un véhicule avant de la dérober, mettre son casque au moment d’enfourcher un deux-roues, voir la buée sortir de sa bouche lorsqu’il fait froid, admirer un coucher de soleil à Manhattan, prendre appui sur le rebord pour ajuster sa cible, siffler un taxi et discuter avec le chauffeur pendant toute la course en vue subjective, s’y reprendre à deux fois pour démarrer une voiture ou une moto, le voir exploser la vitre de son véhicule pour tirer tout en conduisant, ou bien encore voir la tête d’une personne se fracasser contre son volant, faisant ainsi déclencher le klaxon après lui avoir coller une balle dans la nuque par le biais de son fusil de sniper... Encore une fois, on pourrait s’étaler sur des pages entières tant les petits détails de ce genre sont nombreux. Cela peut sembler anodin dit comme ça (et encore !) mais cette accumulation de détails ne font qu’accroître le sentiment d’immersion, l’une des principales forces de la série et que GTA IV risque de transcender à tous les niveaux. On pourrait donc tergiverser encore des paragraphes durant, mais on se dit que 13 000 signes pour une preview c’est suffisant, d’autant qu’on aura le plaisir de rejouer au jeu d’ici quelques semaines mais cette fois-ci en multi. 
Restez donc au taquet !

 

La sortie de Grand Theft Auto IV est prévue pour le 29 avril prochain sur Xbox 360 et PS3.




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