EXCLU > GTA IV : ITW Rockstar North


EXCLU > GTA IV : ITW Rockstar NorthEn attendant la mise en ligne de notre test complet de GTA IV : The Ballad of Gay Tony, nous vous proposons une interview en compagnie de deux des responsables du développement chez Rockstar North qui nous expliquent en détails la création des deux épisodes exclusifs à la Xbox 360.

L'interview est découpée en deux parties. La première concerne davantage les liens qu'entretienne chaque épisode entre eux. Pour ce faire, c'est Imran Sarwar, l'un des producteurs associés de Rockstar North qui a décidé de répondre aux questions. Quant à la seconde partie de l'interview, elle est essentiellement basée sur la mise en oeuvre du monde de la nuit dans The Ballad of Gay Tony. C'est Neil Ferguson, Senior Level Designer chez Rockstar North qui nous explique la création d'un tel univers.

 

INTERVIEW AVEC IMRAN SARWAR, PRODUCTEUR ASSOCIE

L’annonce de The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony, les deux épisodes exclusifs à la Xbox 360, remonte à l’E3 2006, il y a fort longtemps. A cette époque, aviez-vous déjà pensé à intégrer des scénarii parallèles à l’histoire principale de GTA IV ?

Imran Sarwar : Tout à fait ! Nous avions déjà réfléchi au concept au moment même où nous avions commencé à parler de GTA IV. On s’est toujours dit que l’histoire de Niko Bellic ne pouvait se suffire à elle-même, compte-tenu de l’immensité de Liberty City. Ce n’est finalement qu’une goutte d’eau dans cet océan de rencontres. A la fin de GTA IV, Niko n’est pas devenu l’empereur de la Liberty City. L’idée était d’utiliser ces épisodes pour montrer à quel point l’univers de GTA IV pouvait être riche et intéressante ; que même les choses les plus significatives et invisibles aux yeux de Niko pouvaient interagir avec les événements de sa vie quotidienne. Tous ceux qui ont pu jouer à The Lost and Damned ont compris quel était véritablement le rôle de Niko Bellic à Liberty City et quelles étaient les relations qu’il entretenait avec Johnny Klebitz. Niko n’a jamais été aussi protégé qu’il pouvait le croire. De cette manière, on voulait montrer aux joueurs qu’il y a toujours une force supérieure qui régit les choses.

 

Alors pourquoi ne pas avoir tout réuni dans un seul et unique jeu ?

Imran Sarwar : Je pense que si nous avions choisi de tout mettre dans un seul jeu, on aurait été incapable de se concentrer sur les différents aspects que propose chaque gameplay. Chaque histoire possède en effet sa propre façon de jouer et il est impossible de les dissocier. On continue à soutenir que la véritable star du jeu est la ville de Liberty City et tout ce qui permet de faire de cette cité un environnement unique en son genre. Grâce à GTA IV et ses deux épisodes, on a pu vous montrer les différentes facettes de Liberty City. On a pu le faire aussi grâce au gameplay bien sûr, à travers les personnages, mais aussi par ses lumières et ses différentes couleurs qui permettent de donner vie à la ville. Chaque histoire est différente du scénario principal, mais ces histoires parviennent toutefois à s’entrecroiser.

 

A ce sujet, comment avez-vous fait pour arriver à un tel résultat ?

Imran Sarwar : Ca n’a pas été facile d’établir tous ces croisements entre chaque personnage, croyez-moi. On a commencé à tout écrire sur des post-it pour ensuite enregistrer nos idées sur un ordinateur. Mais quoiqu’il arrive, on savait ce qu’il fallait faire dès le début du développement de GTA IV, à savoir créer des connexions multiples entre chaque protagoniste, chaque lieu. L’idée était de comprendre toutes ces ramifications en jouant aux deux épisodes de GTA IV. Par exemple, la mission où Niko et Johnny s’associent pour tenter de récupérer un diamant n’est véritablement compréhensible qu’en jouant à The Ballad of Gay Tony. Nous avions envie de laisser des indices aux fans et il y a en certainement plus dans cet épisode. D’un autre côté, il n’est pas nécessaire d’avoir joué au premier GTA IV pour apprécier pleinement The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony. Ils se suffisent à eux-mêmes.

 

Johnny Klebbitz et Luis Lopez sont les deux nouveaux personnages de GTA IV, mais au moment de développer le jeu principal, saviez-vous déjà qu’ils seraient choisis comme tel ?

Imran Sarwar : En fait, on savait dès le départ le rôle qu’ils joueraient dans le scénario mais pas dans les moindres détails. Il aurait été un peu difficile d’inventer l’histoire de GTA IV et de créer les mises en scène si nous ne savions pas ce qu’on allait faire de ces protagonistes. Dans The Lost and Damned, nous savions que nous voulions une ambiance de bikers où la loyauté serait le leitmotiv de ce gang de motards. Le fait que Johnny se rende compte que son chef ne serve pas les intérêts du gang et que finalement chacun soit en concurrence pour le leadership du groupe est le fil rouge de cet épisode. Et avec The Ballad of Gay Tony, nous savions également que la haute-société de Liberty City serait le moteur de cette histoire, d’autant que le personnage de Luis a été créé à partir de ces aspects scénaristiques qui permettent de pénétrer dans le monde de la nuit.

 

S’il y a vraiment des millions d’histoires à raconter dans Liberty City, pourquoi avoir choisi ces trois scénarii en particulier ?

Imran Sarwar : Il y a tout une histoire et un gameplay qui s’articule autour du personnage de Niko. C’est un immigrant qui débarque à Liberty City sans le sou et on voulait introduire ce monde sans merci à travers ses yeux. Johnny Klebitz et son gang de bikers sont des résidents de Liberty City mais ce sont également des hors-la-loi, ce qui nous a permis de raconter une histoire vraiment différente en introduisant des motards et tout le gameplay qui s’articule autour d’eux, avec notamment des missions de courses à motos. The Ballad of Gay Tony explore exactement le même univers mais c’est davantage l’endroit où Niko dépense son fric la plupart du temps. Johnny est un rebelle et Luis passe son temps avec des VIP et d’autres célébrités. Là où Niko doit se battre pour récupérer des armes, Luiz n’a besoin que de claquer des doigts pour avoir ce qu’il souhaite. On passe d’un extrême à un autre mais la conclusion reste la même. Pour que tout cela reste cohérent, nous avons créé des situations et mis en place des éléments en utilisant la ville de Liberty City. Chaque histoire confère à la ville une nouvelle dimension et ne fait que renforcer le fait qu’elle est constamment animée et pleine de vie.

 

INTERVIEW AVEC NEIL FERGUSON, SENIOR LEVEL DESIGNER

 

On le sait, GTA IV : The Ballad of Gay Tony se concentre principalement sur la vie nocturne de Liberty City et sur ses différents acteurs. Quelles ont été vos principales inspirations ? 

Neil Ferguson : On a puisé notre inspiration dans plusieurs époques de la vie nocturne de New York, de l'âge d'or du disco, de la fin des années 70 au début des années 80, aux clubs ultra sélect' d'aujourd'hui, prisés par les célébrités. Les clubs de Liberty City ne sont pas nouveaux, ils étaient déjà là dans Grand Theft Auto IV. C'est juste que l’on peut désormais y entrer. Tony Prince, alias Mr Gay Tony, possède deux clubs qu'il gère avec l'aide de Luis Lopez, le héros du jeu, et de son équipe de sécurité. Le premier s'appelle Maisonette 9. C'est un club branché, à la clientèle triée sur le volet. On n'y rentre pas comme ça, et il y a toujours une horde de paparazzis embusqués, prêts à dégainer leur appareil photo pour immortaliser la sortie d'une star un peu trop éméchée. Les verres sont hors de prix et les femmes sont sublimes, mais inaccessibles au commun des mortels. C'est Dessie qui gère l'entrée de la boîte. Dessie est un mec expérimenté, serviable, toujours cool, même sous la pression, et il n'hésite pas à rembarrer les gros lourds qui insistent pour entrer. Son autre club n'est autre que le Hercules, et c'est le club gay le plus branché de la ville. Parallèlement à ses activités nocturnes, le Hercules est un endroit plutôt tranquille qui attire pas mal de jolies filles à la recherche d'un lieu peinard pour danser, loin des rapaces qui sévissent dans les autres clubs. C'est Troy qui gère la porte pour Tony. Il ne rêve que de célébrité, et il pense que le meilleur moyen de parvenir à ses fins, c'est d'être videur. Pas de bol pour lui, il est coincé à la porte d'un club gay, ce qui lui reste en travers de la gorge, et il ne se gêne pas pour le crier haut et fort ! Quant au Bahama Mama's, il s’agit d’un autre club tenu par l'un des rivaux de Tony, une boîte "grand public" à la clientèle éclectique, composée de personnes qui viennent principalement d'Alderney, de Broker et de Dukes. Le club est toujours plein à craquer, envahi par des employés de bureau qui consomment tout ce qui leur passe sous la main sans aucune modération, et qui se déhanchent comme des fous sur la piste et ce jusqu'à l'aube.

 

Quel genre de musique passe dans chaque club ? 

Neil Ferguson : Electro pour Maisonette 9, avec des sets du phénomène italien Crookers, qui a connu un immense succès avec son remix de "Day'n'Nite", de Kid Cudi. Le Hercules est 100% disco, et vous pourrez par exemple y entendre "Menergy", la musique qu'on a utilisée pour la vidéo de présentation de Tony Prince. Comme je l'ai déjà dit, le Bahama Mama's est un club tout public, et on y retrouve donc plusieurs gros hits de club.

 

Les clubs sont-ils de simples lieux de la ville ou ont-ils une place à part entière dans le gameplay ?

Neil Ferguson : Les clubs sont un élément central dans le gameplay de GTA IV : The Ballad of Gay Tony, et ce pour plusieurs raisons. D'un point de vue scénaristique tout d'abord puisque ce sont des établissements qui gravitent autour de Luis. Il fait de son mieux pour régler les affaires de son employeur Tony Prince, qui a de sérieux ennuis avec ses créanciers. Ces derniers ne sont autres que les plus puissants acteurs de la pègre de Liberty City. Mais Rockstar North a toujours mis un point d'honneur à inclure tout un tas d'activités annexes dans ses univers, et les clubs ont donc un véritable rôle à jouer. En tant que manager, Luis peut mettre la main à la pâte dans les boîtes de Tony. Vous pourrez donc jouer à différents mini-jeux où vous devrez, par exemple, être aux petits soins pour certaines célébrités en accédant à leurs requêtes, ou bien aider la sécurité. 

 

Les clubs sont-ils accessibles en dehors des missions ?

Neil Ferguson : Luis peut passer aux clubs de Tony quand il veut, et s'il a envie de le faire en dehors d'une mission, ses vieux potes Armando et Henrique sont toujours prêts pour faire la fête avec lui. Vous pouvez donc les appeler et passer du bon temps en boîte, à descendre quelques verres ou à draguer. Vous aurez même accès à la salle VIP du club Maisonette 9, où vous pourrez jouer à un mini-jeu génial : vous devrez secouer une bouteille de champagne et asperger la foule. Mais ce n'est pas tout, vous devrez ensuite terminer la bouteille, jusqu'à la dernière goutte, sans rien lâcher. Il y aussi un nouveau mini-jeu de danse vraiment fun, qui va selon nous au-delà du simple jeu de rythme. Vous pourrez mettre le feu sur la piste, et si vous êtes suffisamment doué, toutes les filles auront les yeux braqués sur vous. Tout est une question d'ambiance. C'est vraiment l'une des choses que l'on a cherché à mettre en avant avec le pack Episodes From Liberty City.




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