Eat Lead : premières impressions
Vous ne connaissez pas Matt Hazard ? Pourtant, il était célèbre dans les années 80 ! Il était même à l'affiche d'un bon paquet de jeux vidéo bien bourrins dans lesquels il détruisait des armées entières de méchants Russes avec une étoile rouge sur le front, lançant des vannes graveleuses à qui voulait bien les entendre. Matt Hazard Land, A Fistful of Hazard, Chocking Hazard, Matt Hazard 3D... Vous ne vous rappelez donc pas ? Non ? Rien de plus normal, Matt Hazard n'existait pas dans les années 80. Pas pour de vrai en tout cas... En fait, Matt Hazard, c'est le héros du jeu Eat Lead qui sortira en mars 2009 et dans lequel il incarne un héros de jeu vidéo dans un monde où il existait il y a 20 ans. Nous aussi on a eu du mal au début, mais vous allez, voir, ce n'est pas si compliqué. En fait, dans le monde de Matt Hazard (sorte d'ersatz de Duke Nukem, vous l'aurez compris), Matt est un vieux de la vieille qui a eu son quart d'heure de gloire il y a 25 ans en tant que "videogame-star", avant de finir aux oubliettes. Des producteurs de jeux peu scrupuleux, Marathon Megasoft, se rendant compte qu'il avait encore quelques fans, décident alors de le sortir de sa paisible retraite pour le remettre sur le devant de la scène en le propulsant héros de leur tout nouveau jeu sur consoles nouvelle génération. Ce jeu, c'est Eat Lead donc, un shoot à la troisième personne qui se présente comme un hommage non dissimulé à la célèbre franchise d'Apogee, mais aussi à tous ces jeux qui ont bercé notre enfance. Un pitch attrayant (qui est un peu le pendant vidéoludique de très bon Demolition Man de Marco Brambilla) pour un soft édité par D3 Publisher qui nous a été présenté il y a quelques jours.
Follow his lead
Eat Lead est un TPS (en d'autres termes, un jeu d'action à la troisième personne) dans la pure tradition du style. Vous aurez à votre disposition un vaste choix d'armes diverses et variées (du gros canon au pistolet à eau en passant par le fusil à glace, capable de frigorifier vos ennemis à l'azote liquide façon T1000) et vous devrez traverser une petite dizaine de niveaux (celui qui nous a été présenté était un entrepôt, mais il y a aussi un bateau, un restaurant italien, et bien d'autres encore) en zigouillant presque tout ce qui passe. Presque car au cours de sa quête, le brave Matt retrouvera des vieilles connaissances passées, tels que les mystérieux MasterChef ou Captain Carpenter, qui se posent tous deux comme des perso "clin d'œil" à Mario ou Solid Snake. De même, la plupart des méchants seront là pour vous rappeler quelques souvenirs, comme par exemple ces Nazis modélisés en 2D sortis tout droit du premier Wolfenstein, ou le boss de fin de niveau qui nous a été présenté, un perso gigantesque avec une grosse épée type Final Fantasy, qui communiquera avec vous via des fenêtres pop-up. Eat Lead est donc un jeu clairement orienté gaudriole et second degré, chose renforcée par le choix du doublage (en V.O.) : Will Arnett (Gob dans la série Arrested Development) et Neal Patrick Harris (Barney dans How I Met Your Mother), qui prêteront leur timbre respectivement à Matt et à Wallace "Wally" Wellesley, le super méchant de l'histoire. Deux cadors de la comédie donc, pour un soft prometteur, qui, s'il réussit à assumer pleinement son concept rétro et parodique, pourrait faire office en Mars prochain de petite madeleine de Proust.