[E3] Alone in The Dark
Après avoir instauré le genre du survival-horror et crée les ficelles depuis reprises par certains Silent Hill, Alone in the Dark fera son retour à la rentrée sur nouvelle génération. Pour en savoir plus sur ce qui s’annonce déjà un renouveau et pour la série et pour le genre, nous nous sommes glissés dans la salle de présentation du jeu où David Nadal nous a plus que convaincu.
Déjà placé dans le Top 3 des jeux les plus attendus présentés dans l’édition 2006 de cet E3, Alone in the Dark : Near Death Investigation nous prouve que les français d’Eden Games ont des idées plein la tête et un savoir faire technique qui n’a rien a envié aux plus grands studios mondiaux. Voyant plus que des prouesses visuelles dans la nouvelle génération, David Nadal nous a surtout confié y voir de nouvelles possibilités de gameplay et, plus que des mots, c’est la preuve par l’image qu’il nous a apporté à Los Angeles.
I'll make a brand new start of it
341 hectares de jeu, ni plus, ni moins. Pourquoi 341 ? Tout simplement puisqu’il s’agit de la surface exacte du Central Park de New York, le nouveau terrain de jeu choisi par Eden Games pour faire trembler les joueurs. Avec pas moins de 4 kilomètres de long et 800 mètres de large, le tout situé en plein coeur d’une des villes les plus peuplées au monde et manquant cruellement de place, on est alors en droit de se demander pourquoi la grande pomme conserve un parc aussi grand en son centre. Cette question, le studio français se l’ai également posé et c’est justement sur cette réflexion que se base l’intrigue du prochain Alone in the Dark, le tout croisé avec la question universelle de ce qu’il y a après la mort . Beaucoup plus orienté action que ces prédécesseurs, Near Death Investigation devrait redonner des lettres de noblesse à un genre qui avait tendance à plus tirer sur le horror que sur le survival et c’est désormais dans des environnements beaucoup plus interactifs et avec un moteur physique inhabituel pour la catégorie qu’il faudra bel et bien survivre avant tout. Crée spécialement pour le jeu, le moteur d’Alone in the Dark : Near Death Investigation a de quoi surprendre et entre les travails d’éclairages réalisés, les différentes mises au point des caméras et les filtres écran, on se rapproche déjà plus d’un traitement d’image de cinéma que de jeu vidéo. Pas étonnant alors qu’on nous apprenne que le jeu fonctionnera à l’image d’une série avec des épisodes de 30 à 40 minutes et, plus qu’un simple rapprochement visuel, le concept sera poussé encore plus loin avec les fameuses vidéos entrantes et sortantes rappelant ce qu’il s’est passé dans les épisodes précédents et teasant sur la suite des évènements. Pratique pour reprendre quant on n’a pas joué depuis longtemps.
FPS (First Person Survival)
Plan de caméra artistiques, scripts à la Call of Duty pour intensifier l’action, le nouveau David Nadal est aussi et avant tout une nouvelle expérience de gameplay et, plutôt que de la décrire, c’est en images que nous avons pu nous délecter d’un condensé des dix premières minutes de jeu, un condensé bien trop court tellement il nous a mis l’eau à la bouche et donner envie de tater du paddle. Le jeu démarre fort et, dès les premiers instants, l’originalité marque le coup tout en appuyant ce sentiment d’oppression immédiatement présent. Drogué après ce qu’il semble être une agression, vous commencez par suivre les ordres d’un de vos agresseurs, la vision gênée par un voile comme après une aspersion de bombe au poivre dans les yeux. Pour y voir clair, le joueur doit alors régulièrement cligner des yeux grâce aux sticks analogiques et alterne alors flou et obscurité, augmentant la crainte et la peur venant de ce qu’on ne voit finalement pas. Une fois notre agresseur mystérieusement disparu dans notre dos, comme happé par quelque chose que nous n’avons pu distinguer suite à ce problème de vue, le jeu passe à la troisième personne et joue d’angles de vue pour mieux nous faire apprécier le travail de texture et de lumières. Dans notre fuite, le bâtiment s’effondre autour de nous, jouant de changements de caméra et de ralentis pour intensifier le déroulement impressionnant de l’action se terminant sur une vue aérienne d’un New York en pleine perdition et ne nous permettant plus de faire la différence entre jeu et cinématiques.
You drive me crazy
Déjà scotché par ce premier contact, David Nadal nous achève magistralement en dévoilant quelques séquences mettant en scène les véhicules qu’il sera désormais de piloter. Toujours aussi arrangé cinématiquement avec des placements de caméras et des scripts d’environnement impressionnants, le jeu surprend surtout par son réalisme et c’est finalement quant on ne les conduit pas que les voitures surprennent le plus. Pouvant rentrer dans une voiture sur un parking pour se cacher derrière les sièges, les interactions sont ultra nombreuses et il est presque dérangeant de pouvoir retranscrire tout ce que l’on ferait réellement dans pareille situation. Grâce au stick analogique droit dirigeant la main correspondante du personnage, on verrouille les portières, fouille la boite à gants, active le dégivrage pour supprimer progressivement la buée aux fenêtres, allume la lumière du rétroviseur ou la radio pour capter d’éventuels message de détresse. Plus loin encore, si le véhicule n’a pas de clé, on arrache les câbles sous le volant et c’est manuellement (chaque stick contrôlant une main) qu’on teste les différentes combinaisons possibles de fils pour faire démarrer l’engin. Le réalisme ne s’arrête pas là et l’inventaire du joueur ne se cachera pas dans quelque compte espace virtuel mais dans la veste de notre héros. Au-delà d’une limitation de place désormais classique, c’est véritablement l’accès à cet inventaire qui se distingue, nous demandant de regarder dans les poches intérieurs pour prendre tel ou tel objet désiré, avec la vue et le temps de réaction obligatoire correspondant, augmentant le stress quand on devra par exemple rechercher une arme face à un monstre déjà trop proche.
Un Central Park entièrement modélisé à une échelle record, un gameplay puissant de réalisme et radicalement innovant, une ambiance dont David Nadal a le secret, Alone in the Dark : Near Death Investigation nous a radicalement séduit à l’E3, non seulement par sa réalisation bluffante mais aussi et avant tout par l’originalité qu’il a ambition d’apporter. Alors que le premier DVD qui sortira à la rentrée sur Xbox 360 et PC contiendra l’équivalent d’une petite saison de série avec entre 10 et 15 épisodes (soit approximativement entre 7 et 10 heures de jeu), de nouveaux épisodes devraient progressivement arriver sur la toile et le MarketPlace du Xbox Live avec une diffusion pouvant atteindre un épisode toutes les deux semaines. Ambitieux, le projet d’Eden Games fait désormais parti des titres les plus attendus à la rédaction.