E3 2011 > XCOM : nos impressions sur le FPS de 2K Marin
Nombreux sont ceux qui se souviennent de la première présentation publique de XCOM à l'E3 dernier puisque le jeu n'avait guère enflammé les foules. Conscient de ce désastre, 2K Games a décidé de revoir quelque peu leur copie, en commençant par repousser la date de sortie désormais attendue pour le printemps 2012. Ce laps de temps devrait être suffisant pour convaincre les fans des premiers XCOM que la nouvelle formule, à base de FPS, peut parfaitement s'adapter à cette série qui fut naguère un jeu de stratégie en temps réel...
Développé par 2K Marin, à qui l'on doit le pas si mal BioShock 2, XCOM est ce qu'on appelle dans le jargon un reboot. Entendez par là qu'il s'agit d'un recommencement d'une franchise qui ne prend pas en compte ce qui a été fait auparavant. Ce choix, validé par les pontes de 2K Games, a pour but de relancer une licence tombée en désuétude et que seuls les fans les plus hardcores en parlent encore dans certains forums, juste par nostalgie. Ces derniers ont d'ailleurs beau hurler sur tous les toits qu'il s'agit-là d'un crime de lèse-majesté, les créateurs restent campés sur leurs positions : la renaissance de XCOM se fera donc par la case FPS. Il faut dire que le genre est plutôt bankable, et que les idées apportées à ce reboot peuvent parfaitement séduire à la fois les habitués des précédents épisodes que les nouveaux venus. Pour ce faire, 2K Marin s'est largement écarté du FPS scripté à grand spectacle que Call of Duty a largement démocratisé et qui reste la chasse gardée du titre d'Activision. Dans XCOM, il va falloir faire appel à ses neurones pour débouter l'ennemi alien qui a décidé de s'installer sur les terres américaines. L'histoire de XCOM se déroule à Los Angeles, dans les années 60, une période durant laquelle les citoyens américains vouent une confiance aveugle au gouvernement. Ce dernier, bien au courant de l'existence d'une race extraterrestre, a mis en place une structure chargée de contrecarrer les plans de ces êtres malvenus. C'est donc aux commandes d'un certain William Carter que le joueur va découvrir que les aliens ne sont pas des êtres sympathiques cherchant le contact paisible, mais plutôt une bande de sauvages, usant la force et la métamorphose pour s'emparer de la Terre, nid fertile. L'invasion a peut-être commencé, mais elle se doit d'être stoppée.
Qu'importe, XCOM n'a pas la prétention de s'imposer comme le FPS le plus bluffant techniquement, mais souhaite avant tout proposer une autre vision du jeu de guerre."
Le scénario tient sur un confetti, on vous l'accorde, mais l'ambiance années fifty offre un certain charme que même les screenshots les plus beaux publiés n'arrivent pas à retranscrire. Car même si le moteur graphique de XCOM est loin d'être au niveau de certains mastodontes, il se dégage une atmosphère particulière qui réussit à gommer ces textures pas toujours très détaillées et ces contours parfois cubiques. Qu'importe, XCOM n'a pas la prétention de s'imposer comme le FPS le plus bluffant techniquement, mais souhaite avant tout proposer une autre vision du jeu de guerre. Une bonne occasion de reprendre à son avantage le côté stratégique de la série, en proposant un gameplay plus intelligent. Car si tirer dans le tas s'avère être une fin en soi, prendre le temps de développer une stratégie de guerre l'est encore plus. Ainsi, à tout moment de la partie, le joueur est libre de mettre le jeu en pause et d'analyser une situation.
Dans XCOM, l'ennemi alien n'est pas du genre à attendre sagement derrière une caisse ou un muret qu'on le déloge, il prend des initiatives. Et dans la plupart des cas, il n'hésitera pas à se protéger par le biais d'armes avancées. Créer un champ magnétique par exemple fait partie des pratiques courantes, et le plus simple est de contourner l'adversaire sur les flancs pendant que d'autres attirent l'attention sur le front. Une méthode qui rappelle la série Brothers in Arms d'Ubisoft, tant les similitudes dans les mécanismes sont frappantes. Même système de mise en pause, de nombreuses actions et autres mouvements disponibles via un organigramme et enfin, la possibilité de donner des ordre à ses coéquipiers. Mais le titre de 2K Games va plus loin en proposant un système basé sur le reverse engineering, qui consiste à réutiliser les armes ennemies une fois qu'elles sont détournées. C'est d'autant plus jouissif puisque l'armement alien se montre toujours plus recherché et les dégâts causés bien plus importants. Plutôt prometteur dans son approche, XCOM arrivera sur PC et Xbox 360 pour 2012 et pas avant...