E3 09 > Zelda : Spirit Tracks

Sans doute le seul jeu présent sur toute l’étendue du Convention Center à imposer un petit passage par une file d’attente officiellement organisée, The Legend of Zelda : Spirit Tracks est la preuve qu’une campagne promotionnelle faite de trois screenshots et d’un morceau de trailer était suffisante pour susciter curiosité et envie chez le joueur. C’est en effet après avoir patienter une bonne demi-heure sur le stand de Nintendo que nous avons pu mettre la main sur cette version démo du jeu. Scindée en trois parties, elle nous a permis dans un premier temps de parcourir un donjon, puis d’affronter un boss, et enfin de s’essayer à la locomotive vapeur qui prendra ici le relais du bateau. Mais la principale surprise de The Legend of Zelda : Spirit Tracks ne venait pas de ce moyen de locomotion que nous avions découvert dans la première vidéo du jeu diffusée, mais d’une toute nouvelle approche des phases de donjons. En effet, dans des conditions qu’il reste à déterminer, Link est susceptible d’être accompagné d’un chevalier fantômes, ce qui a permis à Nintendo d’ouvrir les perspectives de gameplay. Désormais dessinés pour être parcouru par deux personnages évoluant en tandem, les donjons demandent un nouveau type de réflexion à laquelle la saga ne nous avait pas vraiment habitué, celle centrée sur l’entraide. Sur le niveau présenté, il n’y avait rien d’insurmontable cependant, les pièges ancestraux de la série demandaient simplement à être contournés d’une manière inhabituelle.

Esprit, es-tu là ?

Pour ce faire, il fallait bien évidemment prendre le partenaire de Link en main, ce qui se fait par l’intermédiaire d’une simple icône se situant au pied du personnage que l’on doit toucher au stylet, et à partir de laquelle on trace l’itinéraire désiré. Si le gars n’est pas dans le coin, une seconde icône permet de centrer la caméra sur sa personne, tandis qu’une dernière déclenche un petit sifflement lui sommant de rappliquer en vitesse. Une fois cette base assimilée, on découvre alors qu’il est invincible, ce qui lui permet de protéger Link de flammes lors d’une traversée d’un pont, par exemple, d’accéder à un interrupteur situé derrière un mur de feu, de porter Link à travers un océan de lave, ou encore en l’aidant à activer deux switch simultanément. Comme vous pouvez le constater, tous ces éléments font partie du background de la série, il sont juste légèrement revisité pour tenter d’apporter une nouvelle dimension au jeu. Pour crier au génie, il va donc falloir repasser. Bien entendu, il ne s’agissaient là que d’une version d’essai, ce qui nous amène logiquement à espérer que la suite sera bien plus retorse et inventive. Du côté des combats, ce frère d’arme inattendu permet de protéger notre héros des ennemis dotés d’attaque électrique, ou, dans le cas d’un premier boss, de l’affronter à deux. La tactique étant alors de le prendre en sandwich pour percer une défense impénétrable.

Concernant, la partie consacré au voyage en train, il faudra encore attendre de voir comment elle s’intègrera dans le jeu et dans le scénario – dont nous ne savons rien – pour véritablement juger de son intérêt."

Le second boss qui correspond à la seconde partie de la démo était pour sa part un peu plus classique, s’inscrivant carrément dans la veine de ce que The Legend of Zelda : Phantom Hourglass offrait. Comme toujours, et avec l’aide d’un item bien spécifique et du double-écran, il s’agissait d’exploiter classiquement les points faibles ennemis et de retourner ses assauts contre lui pour réussir à mettre un terme à son existence. Rien de vraiment transcendant donc, bien que l’on apprécie cette volonté permanente depuis le précédent épisode à utiliser efficacement les spécificités de la DS. Concernant, la partie consacré au voyage en train, il faudra encore attendre de voir comment elle s’intègrera dans le jeu et dans le scénario – dont nous ne savons rien – pour véritablement juger de son intérêt. Pour l’heure, ce troisième et dernier passage évoquait surtout les périples en bateau, la liberté de mouvement en moins. Placé sur des rails, Link devra essentiellement jouer de son canon pour se libérer un passage ou venir à bout d’un troupeau d’ennemis, bien que la possibilité de faire tchou tchou soit également à l’ordre du jour pour écarter une gentille bébête dangereusement placée sur les rails. Naturellement, les possibilités de cette partie du jeu s’étendent à la possibilité d’accélérer, freiner, s’arrêter et repartir en arrière. Différents embranchements sont également prévus sur la carte des chemins de fer, ce qui permettra sans doute de gagner de précieuses secondes, ou d’éviter une rencontre fâcheuse, coûteuse en points de vie. En effet, à bord de cette locomotive à vapeur, nous serons amenés à rencontrer d’étranges créatures, comme cette surprenante sorte de crabe qui vit nichée dans un tunnel. Se lançant forcément à la poursuite de notre véhicule, il exigera alors que l’on fasse preuve d’une petite dose d’agilité avant de nous laisser en paix. Vous l’aurez compris à la lecture de ces premières impressions, The Legend of Zelda : Spirit Tracks ne semble pas en mesure de révolutionner la série pour l’heure, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il sera vierge de surprises. Doté de bases solides, autant en termes de réalisation que de prise en main, ne laisse guère de place aux doutes quand à sa qualité. Est-ce pour autant qu’il sera un jeu de légende ? Pour le savoir, il faudra attendre son arrivée définitive en fin d’année.