E3 09 > Brütal Legend

Si l’on voulait résumer le concept de Brütal Legend en quelques mots, on pourrait dire de lui qu’il est un rapide mélange entre God of War et Guitar Hero, saupoudré de la même direction artistique de la pochette des albums d’Iron Maiden. Le mariage semble improbable, je vous le conçois, mais Tim Schafer a bel et bien réuni ces trois ingrédients pour donner naissance à son nouveau bébé. L’histoire du jeu est elle aussi étonnante puisqu’elle raconte comment Eddie Riggs, simple roadie (à savoir un fan de Death Metal chargé d’accorder les guitares de son groupe préféré lors des grandes tournées) va se retrouver catapulté dans un monde parallèle, celui d'Ormagöden. Pas franchement habitué à jouer les stars, Eddie va rapidement comprendre qu’il est le seul capable de renverser l’infâme Doviculus et le Général Lionwhyte qui sèment le trouble dans ce monde où règne le chaos le plus total. C’est donc à partir de ce postulat un brin classique que Brütal Legend prend vie. Dans le jeu, Eddie Riggs est interprété par Jack Black, lui aussi amoureux de riffs endiablés et accessoirement chanteur et guitariste du groupe Tenacious D. Mais contrairement aux autres acteurs, Jack Black ne s’est pas contenté de prêter sa voix au personnage principal pour encaisser son chèque, il lui a aussi injecté une personnalité. Eddie Riggs est Jack Black et Jack Black est Eddie Riggs, cela ne fait pas un pli. Du look un peu fou et des mimiques empruntés, l’acteur insuffle la vie à son personnage de manière viscérale et impose ainsi un héros au charisme fou.

Branchez les guitares !

Si le scénario du jeu n’a rien d’extraordinaire, le gameplay semble, à première vue, aussi téléphoné. A l’écran, cela se traduit par un jeu d’action à la troisième personne, ressemblant à n’importe quel beat’em all moderne qu’on peut voir chaque année sortir sur nos consoles. A l’aide d’une hache et de Clémentine, sa guitare, il pourra découper et électriser ses ennemis sans fioritures. Les combos sont présents et suffisamment nombreux pour ne laisser le joueur sombrer dans la lassitude, d’autant qu’il sera possible de débloquer de nouvelles aptitudes en cours de route. Mais notre héros chevelu ne sera pas seul dans son aventure puisque très vite, il fera la connaissance d’Ophelia, avec qui il pourra slasher quelques créatures venues d’ailleurs. Mais si le héros de Brütal Legend commence par découper ses ennemis, très vite, on se rend compte que le jeu réserve d’autres surprises, comme la possibilité par exemple de jouer de la guitare à travers des mini-jeux très ponctuels. D’ailleurs, à force de solos destructeurs, Eddie parviendra à se fabriquer un véhicule baptisé The Deuce et qui lui permettra de sillonner les terres peuplés et malfamés d’Ormagöden. Bien entendu, pour aller jusqu’au bout de ce concept délire, Tim Schafer a prévu quelques boss ahurissants, permettant à notre héros de vivre des moments épiques. Quoiqu’il en soit, Eddie aura toujours la petite phrase qui va bien, celle qui rappelle que c’est Jack Black qui se cache derrière ce gros plein de soupe décontracté. A moins que ça soit la clope au bec qui lui donne cet air si cool…