Duke Nukem Forever


Duke Nukem Forever

Incroyable mais vrai ! Après douze ans d'attente, nous avons enfin pu poser nos mains sur une version démo de Duke Nukem Forever ! Alors que certains le proclamaient mort et enterré depuis belle lurette, le King autoproclamé donne raison à ceux qui ont gardé la foi durant toutes ces années de développement chaotique. Aujourd'hui, il est temps de passer l'éponge sur les reports perpétuels et les changements technologiques incessants, car le Duke est de retour pour de bon. Come get some !


On pourrait passer des heures à essayer de comprendre comment Duke Nukem Forever est devenu la plus grande arlésienne du jeu vidéo. On pourrait détailler le passage de relais récent entre 3D Realms et Gearbox Software. On pourrait préciser qu'il fait sens puisque Randy Pitchford, le boss de Gearbox, a travaillé sur Duke Nukem 3D avant de fonder son propre studio. On pourrait se fendre de quelle blagues et moqueries à base de Duke Nukem For Never et autres jeux de mots laids. Mais on ne le fera pas. Ou plus exactement, on ne le fera plus ! Nous avons joué pour de vrai à Duke Nukem Forever et l'heure est désormais venue de vous faire partager notre expérience. Que les allergiques aux spoilers sautent directement ce paragraphe car la première séquence de jeu que nous avons pu parcourir réserve son lot de surprises. Tout commence dans les vestiaires d'une équipe de football américain alors que Duke soulage un besoin naturel, en vue subjective évidemment. Le ton irrévérencieux est donné d'emblée et s'accompagne d'une démonstration d'interactivité puisqu'il est possible par la suite d'actionner les robinets d'eau, les distributeurs de savon, les douches et même d'effacer un tableau blanc avant de dessiner ce que l'on veut dessus. Un souci du détail qui rappelle le soin accordé à l'époque à Duke Nukem 3D, et qu'on espère croiser régulièrement lors de cette nouvelle aventure. Mais notre héros n'est pas seulement là pour s'amuser  puisque tout autour de lui évoluent des soldats en panique. Une créature très menaçante se trouve au milieu du stade, et il faut naturellement s'en débarrasser. Ce premier combat ne fait pas dans la dentelle puisque c'est à un véritable boss que nous avons affaire. Reconnaissons tout de même que ses tirs et ses déplacements paraissent un poil trop lent. Mais c'est bien naturel puisque nous sommes dans un didacticiel. Et même, à vrai dire, dans une double mise en abîme ! D'une part, cette scène ressemble furieusement à la fin de Duke Nukem 3D. D'autre part, une fois la créature abattue et son œil propulsé à travers les poteaux par un bon coup de pied, le logo du jeu s'affiche, la caméra recule, dévoile un écran  plat, un appartement cossu et des mains agrippées à un gamepad. La blague est dite : on n'incarnait pas Duke, mais Duke en train de jouer à Duke Nukem Forever. Dans des conditions d'ailleurs idéales pour un macho de sa trempe puisque deux jumelles déguisées en écolières s'intéressent manifestement plus à son "joystick" qu'à son pad... Groovy !

Who wants some ?

Magie des versions preview oblige : après avoir parcouru les dix premières minutes du jeu nous voici directement transportés dans le quinzième niveau, qui démarre par une petite séquence en 4x4 dans des canyons désertiques. Rien d'extraordinaire à signaler mais l'engin répond bien, la conduite arcade n'est pas désagréable, et le frein à main et le turbo permettent de varier les plaisirs. Une panne d'essence plus tard, il faut revenir aux fondamentaux du FPS et affronter quelques créatures porcines très agressives. Certains de ces pigcops sans uniformes viennent au contact, d'autres restent à distance, et d'autres enfin nous arrosent depuis une mitrailleuse fixe. Pour les éliminer, c'est un véritable arsenal qui se tient à notre disposition puisque le décor abrite parmi d'autres joyeusetés un fusil à pompe, un RPG (lance-roquettes), un railgun et un shrinker. Le premier est dynamique à souhait, le second fait de gros dégâts, le troisième permet de tirer avec précision et de démembrer à l'occasion les ennemis, tandis que le quatrième les réduit à l'échelle 1/10ème et les rend vulnérables au moindre coup de talon. Il ne fait donc aucun doute que toutes les armes cultes de Duke Nukem 3D feront leur retour dans ce nouvel épisode. Seule déception pour le moment : la limitation à deux armes maximum, qui interdit de transporter une armurerie avec soi et oblige en permanence à faire des choix. Certains hardcore gamers regretteront également la modification du système de santé, qui abandonne les medikits au profit d'une barre de vie qui se régénère toute seule en quelques secondes. Rien de véritablement scandaleux à vrai dire. Ce premier contact avec Duke Nukem Forever nous a surtout rassuré sur le principal : le jeu existe réellement et l'esprit de Duke répond à l'appel. Le test nous permettra quant à lui de vérifier si le level design est à la hauteur du précédent épisode, si le moteur peut afficher des hordes d'ennemis ou s'il doit se contenter de les balancer au compte-gouttes, si l'aventure est suffisamment longue, si l'humour et l'interactivité sont bel et bien présents tout le long, etc. Pour cela, rendez-vous en 2011! Et, c'est promis, pas en 2012, ni en 2013, ni en 2014...




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