Devil May Cry 5 : nos détails et théories sur l'histoire entre Nero et Dante, des infos croustillantes
VERGIL DE RETOUR ?
Cela a été dévoilé dans un roman annexe, clairement indiqué dans Devil May Cry 4 Special Edition et récemment confirmé par Itsuno dans un interview : Vergil est bel et bien le père de Nero. Ce dernier, figure de proue de ce cinquième épisode, devrait répondre d'un destin difficile, à commencer par la perte de son fameux bras démoniaque, le Devil Bringer. On peut en effet voir dans la bande-annonce qu'un homme encapuchonné l'en sépare dans une effusion de sang et de douleur : mais qui est-il vraiment ? En faisant très attention, on peut distinguer un bas de visage, pâle et veineux, ainsi que des manchettes bien connues de la série. Si le profil fait directement penser à Corrupt Vergil (une version du personnage présente dans les anciens jeux), les avant-bras ne laissent quasiment pas de place au doute : le frère de Dante serait bien de retour, déterminé à récupérer son katana Yamato présent dans le bras de sa progéniture. Mais comment a-t-il survécu aux événements de Devil May Cry 1 ? Ca, c'est une autre histoire.
LE RETOUR D'UNE DIRECTION ARTISTIQUE SOMBRE ET SANGLANTE
Bien que Devil May Cry 5 se déroule dans une ville moderne, il n'en reste pas moins, en étudiant minutieusement, un jeu à la direction sombre et plutôt glauque. Avec de nombreuses phases nocturnes ou souterraines, la corruption démoniaque qui gangrène la cité amène une ambiance torturée et loin des tons parfois très lumineux apportés dans Devil May Cry 4. Bien sûr, des phases de jour sont présentées dans le trailer et l'urbanisme (coucou Devil May Cry 2) semble majoritaire. Cependant, des églises sont bien dévoilées et le gothisme n'est donc pas totalement exclu. De même, un retour au Monde Inférieur est aussi envisageable avec la très forte présence de ce fameux arbre démoniaque.
Devil May Cry 5 semble également se contextualiser dans une violence certaine. Outre la scène de démembrement qui ne fait pas dans la dentelle, cet opus semble signer le grand retour de l'hémoglobine dans la saga. Il faut dire que depuis le deuxième opus, le sang n'a plus jamais jailli comme auparavant, Capcom s'étant bien réservé quant au caractère survival/horror originel. Cette violence graphique va d'ailleurs de paire avec le cara-design du bestiaire, absolument immonde et putride pour ses ennemis basiques, rappelant de nombreux adversaires du premier et troisième jeu.
DES LIENS PROFONDS AVEC LE BACKGROUND DE LA SÉRIE
Devil May Cry 5 semble nouer des liens avec des éléments jusque là encore inexploités dans la saga. À commencer par les origines profondes de Dante : la ville dans laquelle se déroule le jeu s'appelle Red Grave et vous n'êtes pas sans savoir, du moins pour les plus assidus, que le pseudo de Dante dans sa jeunesse avant qu'il ne s'assume entièrement était justement Tony Redgrave. Aura-t-on droit à des explications sur l'histoire du célèbre chasseur de démon ?
L'autre piste très intéressante nous mène à la nouvelle compagnon de Nero, Nico. Largement décriée par certains, celle-ci semble pourtant directement ancrée dans l'histoire profonde de Devil May Cry. Ayant créé le Devil Breaker pour son acolyte afin de palier au manque du Devil Bringer, il s'avère que ses talents d'ingénierie soient héréditaires puisque sa grand-mère n'était autre que Nell Goldstein (information révélée via un tweet officiel), personnage abordé dans le roman Devil May Cry. Tenant autrefois une armurerie nommée ".45 Caliber Works", c'est notamment elle qui a créé les célèbres pistolets de Dante Ebony & Evory sur lesquels figurent la mention "For Tony Redgrave by .45 Art Works"... Vous voyez où on veut en venir ?
Autre point à aborder : le personnage du début, chapeauté et au cigare, semble nouveau dans la série. Et s'il ne l'était pas du tout ? Faisant mention d'une longue connaissance avec son interlocuteur (Dante ?), il lui demande s'il arrivera à faire face au danger. Une attitude qui rappelle bougrement Morrison : apparaissant dans l'anime officiel, c'était notamment lui qui confiait ses missions surnaturelles à Dante. Bien qu'ayant originalement la peau blanche, sa couleur a tout à fait pu être changée étant donné son absence de tout épisode canonique. De plus, son style - costard et couvre-chef - collent parfaitement à ses quelques apparitions et Itsuno lui-même a fait entendre qu'il s'agissait très certainement de Morrison.
Mais surtout, en y regardant de plus près, une véritable saveur tragique semble pointer le bout de son nez. Un Nero grimacant de douleur et de tristesse semble présager le pire, comme la mort de sa dulcinée Kyrie alertée promptement d'un danger immédiat (l'homme voilé l'aurait-il tué ? Probable). À la fin du trailer, il est possible de voir Dante, vieilli, chevauchant une moto à toute allure. Cela pourrait justement faire écho à la fin de Devil May Cry 2, où le fils de Sparda se retrouve enfermé en enfer sur le fameux véhicule, un contexte prenant place des années après Devil May Cry 4 (c'est justement le pitch chronologique de ce cinquième volet). De plus, le synopsis de Devil May Cry 5 fait état de la disparition de Dante, Nero s'interrogeant sur la présence de son mentor. Cela coïnciderait justement sur l'apparence rabougrie de notre héros, ce dernier ayant du vivre un véritable calvaire, seul, pour revenir du Monde Inférieur (on remarquera d'ailleurs la coupe de cheveux très similaire). Tout se recoupe parfaitement.
Dans un interview, Hideaki Itsuno précise bien à part, les yeux droits dans la caméra, qu'il a écouté toutes les suggestions des fans. Avec une dimension familiale de retour et des enjeux importants, Dante et Nero pourraient tout à fait s'inscrire dans un registre plus dramatique, dans la veine de Devil May Cry 1, et expliciter de nombreuses parts d'ombre de la série. Qui vivra verra, mais nous sommes à peu prêts sûrs que le trailer tendait à plaire au plus grand nombre, E3 oblige, et qu'il n'était pas forcément représentatif du jeu final.