Degrees of Separation : on y a joué, et la température commence à monter
Encore très peu connu, le petit studio norvégien Moondrop espère sortir de l'anonymat le 14 février prochain, grâce à Degrees of Separation. S'il sort le jour de la Saint-Valentin et met en scène deux amoureux que tout sépare, ce jeu de plateformes et d'énigmes repose surtout sur une mécanique de gameplay intéressante, relativement inédite, et très orientée coopération. Voilà trois caractéristiques qui méritaient bien une petite preview !
Atmosphère de conte merveilleux, narration portée par une douce voix off et une belle musique, graphismes 2D réalisés "à la main" : au premier lancement, Degrees of Separation rappelle immanquablement Child of Light. Bon, les animations ne sont clairement pas à la hauteur de celles du titre d'Ubisoft, mais la direction artistique générale reste très plaisante. La comparaison s'arrête ici, car en ce qui concerne le gameplay, nous n'avons pas du tout affaire à un RPG. Nul combat à l'horizon dans Degrees of Separation, votre but consiste simplement à progresser à travers les environnements en résolvant de nombreuses petites énigmes. Ces dernières reposent entièrement sur le fait de jouer deux personnages à la fois. Ember est une jeune fille à la chevelure flamboyante, tandis que Rime règne sur un château de glace. Réveillés chacun de leur côté par des songes inhabituels, les deux protagonistes sortent de leur sommeil et de leur foyer respectif pour s'aventurer dans la nature et se rejoindre. Couleurs chaudes et lumineuse d'un côté, bleu glacé de l'autre, tout semble séparer Ember et Rime. Et à vrai dire, tout les sépare réellement. Une barrière magique et infranchissable empêche en effet les deux amoureux potentiels de se toucher. De manière encore plus étonnante, cette barrière divise le décor en temps réel et en deux versions : une estivale et une hivernale. La délimitation apparaît clairement à l'écran et son orientation dépend directement du placement relatif des deux héros. Un coup d’œil aux captures d'écran du jeu vous aideront à mieux comprendre le concept. Mais cet effet n'est pas seulement esthétique, il influe directement sur le gameplay.
SÉPARATION DES POUVOIRS
Par exemple, un lac dans lequel Ember ne peut que plonger se transformera en étendue glacée sur laquelle Rime peut marcher. En illuminant un lampion grâce à son aura chaleureuse, Ember pourra faire monter certaines plateformes, qui s'abaisseront auprès de Rime. Afin d'atteindre certains lieux haut placés, ce dernier pourra par ailleurs créer d'immenses boules de neige, qui fondront dès que la jeune fille s'en approchera. Quant aux jets de vapeur susceptibles de propulser ou de bloquer cette dernière, ils s'éteindront aussitôt qu'ils se trouveront du côté glacial de la ligne de séparation. Ainsi, les deux protagonistes doivent coopérer en permanence afin de franchir les différents obstacles situés sur leur route. L'un devra se placer à tel endroit afin d'activer ou de désactiver tel mécanisme, tandis que l'autre en profitera pour passer et agir à son tour sur l'environnement. A noter que la barrière magique n'empêche pas les deux héros de sauter l'un par dessus l'autre pour échanger leur place. Ils peuvent également s'éloigner l'un de l'autre autant qu'ils le souhaitent, la séparation surnaturelle laissant alors la place à un split d'écran plus classique et prosaïque. Bien évidemment, ce concept se prête particulièrement bien à la coopération. Dès l'écran de lancement, le jeu nous incite d'ailleurs fortement à brancher une deuxième manette et à jouer à deux. Mais que les indécrottables solitaires se rassurent, Degrees of Separation reste parfaitement jouable en solo. Un bouton permet alors de passer à volonté d'un personnage à l'autre, tandis qu'un autre sert à appeler notre compagnon, et donc à alterner entre deux ordres basiques ("suis-moi" et "reste où tu es").
Une chose est sûre, en solo comme en coop il faudra faire preuve de réflexion plus que de réflexes pour réussir à progresser. En ce qui concerne le scénario, ce premier contact avec le jeu ne nous a pas permis de découvrir quoi que ce soit d'extraordinaire, mais tous les espoirs restent permis pour la version finale. Après tout, l'histoire a été écrite par Chris Avellone, bien connu des vieux de la vieille pour avoir travaillé sur Fallout 2, Fallout : New Vegas, Baldur's Gate, Planescape : Torment ou plus récemment Divinity : Original Sin 2. Nous sommes curieux de voir comment peut s'exprimer le talent du bonhomme dans le cadre d'un petit jeu indé plutôt que d'un gros jeu de rôle. On se donne donc rendez-vous le 14 février pour découvrir plus en profondeur le scénario et le gameplay de ce charmant Degrees of Separation.