Crysis 3 : on a testé le solo et le multi du jeu
C'est le 12 décembre que "Hell of a Town", le premier épisode de cette opération marketing, nous sera dévoilé. Réalisée par Albert Hughes (Menace II Society, From Hell, Le livre d'Eli...), cette web-série semble faire référence dans son titre aux sept grands environnements qui composeront le jeu et devraient nous plonger dans une véritable forêt vierge urbaine. Celui que nous avons découvert dans la mission solo prend la forme d'une gare de triage abandonnée et envahie par la végétation. Si le début du niveau se déroule dans des couloirs étroits, on débouche très rapidement sur une grande arène où patrouillent de nombreux soldats du CELL (CryNet Enforcement & Local Logistics), une faction militaire qui fait autant figure d'adversaire que les envahisseurs extra-terrestres. L'arène en question étant un hall de gare, une assez grande liberté est laissée au joueur sur la manière d'éliminer ses ennemis et d'atteindre la sortie. On peut tout aussi bien évoluer en hauteur sur les coursives que rester au sol, sauter sur le toit des wagons ou bien passer à l'intérieur, rester à découvert au milieu des herbes ou se planquer derrière les piliers. Sans être forcément extraordinaire, ce level-design a le mérite de mettre parfaitement en valeur le gameplay typique de la série, puisqu'on pourra jouer les bravaches et enclencher le mode armure de la nanocombinaison ou, au contraire, avancer en fourbe grâce à la fonction d'invisibilité et à l'arc. Mais attention, le chasseur peut rapidement se retrouver dans la position du chassé. La suite du niveau nous l'a prouvé puisqu'après voir passé le hall de gare, on se retrouve en extérieur au milieu de très hautes herbes infestées d'extra-terrestres. Il n'est alors plus question de voir venir les ennemis de loin ni de planifier quoi que ce soit. Attendez-vous plutôt à sursauter et à devoir faire preuve de réflexes salvateurs, le fusil à pompe devenant dans ces conditions nettement plus efficace que l'arc. Ce passage se termine par une classique opération de défense à la mitrailleuse lourde, que l'on peut tout de même dessouder de son pied fixe pour gagner en mobilité. Le jeu enchaîne alors sur une séquence de rail-shooting à dos de wagon fou, où le nombre d'explosions à la seconde n'a que peu de rapport avec le nombre de balles tirées. Le joueur devient alors plus spectateur qu'acteur pendant cette minute délibérément linéaire. Prise dans sa globalité, cette mission solo nous semble donner un bon aperçu de l'équilibre recherché par les développeurs de Crysis 3, qui souhaitent trouver un compromis entre les environnements ouverts du premier épisode et ceux un peu plus fermés du deuxième.
Un chasseur sachant chasser...
Du côté du multijoueur, Crytek cherche également à améliorer la recette grâce au mode Hunter, qui met en vedette l'emblématique arc. Nous avons effectué quelques parties sur une map relativement vaste et représentant un aéroport en ruines. Au début d'un match, l'équipe des chasseurs comporte deux joueurs tandis que les quatorze autres incarnent des soldats du CELL. Les premiers sont invisibles et ne peuvent se servir que de l'arc. Les seconds peuvent choisir entre trois classes distinctes (ranger, sniper, combat rapproché) et doivent survivre le plus longtemps possible. La partie est découpée en cinq rounds de deux minutes afin de garder un rythme soutenu. En effet, chaque fois qu'un soldat meurt, il rejoint le rang des chasseurs au tour suivant. Les parties tiennent donc beaucoup du jeu de cache-cache, peut-être même un peu trop. Lorsqu'on est dans la peau d'un soldat, prendre des risques et partir au combat se révèle rarement payant. On a bien plus de chances de finir premier du classement en restant planqué dans un recoin, ce qui, il faut bien l'avouer, n'est guère passionnant. Interrogés sur cette question, les développeurs nous ont promis que ce problème ne durait que le temps de quelques parties. Une fois que les joueurs connaissent bien la map et l'emplacement des différentes planques, rester immobile deviendrait beaucoup moins payant. A vérifier sur le long terme ! Terminons ce tour du propriétaire par quelques mots sur les graphismes du jeu, puisque Crysis 3 sert également de vitrine au moteur CryEngine 3. Sans surprise, on a droit à un résultat vraiment convaincant sur PC, tandis que les versions consoles restent en retrait. Mais dans les deux cas, les environnements relativement ouverts et le mix entre décors urbains et végétation touffue font clairement leur petit effet. La sortie du jeu étant prévue pour le 22 février prochain, on vous donne rendez-vous dans un peu plus de deux mois pour un test en bonne et due forme de la bête !