Corée du Sud : le jeu vidéo en ligne aussi dangereux que la drogue !
Cette semaine, un homme politique Sud-Coréen, du nom de Shin Eui-jin, a publié un projet de loi qui stipule que l'alcool, les jeux vidéo en ligne, les paris et la drogue devaient être fortement controlés à la vente. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils sont une source d'addiction selon la législation. M. Shin Eui-jin est un membre du parti conservateur Saenuri et ancien docteur qui est soutenu par 14 autres représentants dans sa proposition d'une nouvelle loi. Cette dernière donnerait à l'autorité centrale le droit de réguler les jeux en ligne comme s'ils présentaient les mêmes dangers que l'alcool ou la drogue. L'industrie du jeu vidéo coréenne est évidemment debout pour protester contre la loi en expliquant que ce texte ne l'aidera pas. Cela aurait même l'effet inverse.
Un des membres de l'industrie coréene du jeu vidéo s'est exprimé sur inews24, un site coréen spécialisé, expliquant qu'il est "regrettable que le gouvernement perçoive les jeux vidéo de la même manière que l'alcool et la drogue. La précédente administration voyait les jeux sous un mauvais oeil et malheureusement, il semble que rien n'ait changé. Il parlent de favoriser l'économie créative et en même temps essayent de réguler au maximum l'industrie phare dans le business du contenu." Selon le site coréen Gamemeca, le projet de loi contient des phrases très intrusives comme : "Le gouvernement aura le droit de légiférer sur la fabrication, la distribution et la vente des substances addictives tout comme leur publicité." Bref un droit de regard sur l'intégralité du processus de création d'un jeu du début à la fin.
Il faut rappeler que ce projet de loi (qui n'a d'ailleurs pas encore été soumis à l'Assemblée Nationale) s'inscrit dans une suite de faits divers néfastes à l'image de l'industrie. En 2008, un homme de 28 ans était mort après avoir joué 50 heures d'affilée, et l'année d'après, un enfant de trois mois était décédé de malnutrition alors que ses parents passaient tout leur temps à jouer à un jeu vidéo en ligne préférant élever leur cyber-enfant.