CoD : Le Jour de Gloire


CoD : Le Jour de Gloire

Comme ce fut le cas pour Medal of Honor, les consoles auront également droit à leur Call of Duty, dans une version inédite estampillée Le Jour de Gloire. Ce sont les studios Spark Unlimited qui sont aux commandes du projet et Scott Langteau, le producteur du jeu, ne connaît pas la langue de bois. Direction Londres pour une rencontre explosive.


7 novembre 2003, le monde du FPS prenait un revers de phalanges en pleine poire avec la sortie sur PC de Call of Duty. Son immersion, son spectacle hollywoodien et son gameplay efficace garantissaient une bonne tranche d’exutoire d’une rare intensité. Il aura fallu une bonne année pour que les consoles obtiennent leur version de ce FPS signé Spark Unlimited. D'ailleurs, lorsque Scott Langteau, producteur de Call of Duty : Le Jour de Gloire parle de son bébé, il le fait avec un enthousiasme non dissimulé. Cette joie est d’autant plus expressive lorsqu’il se décide à prendre la manette en main afin de nous faire une petite démonstration et nous montrer ses talents d’artificier. Mais comme tout bon producteur de jeux qui se respecte, Scott n’est pas très à l’aise avec son jeu. Cinq minutes suffiront pour que le « Game Over » apparaisse à l’écran. Peu importe, Scott Langteau est avant tout venu parler de son projet qu’il affectionne tout particulièrement et compte bien nous en mettre plein la vue autrement. Mais avant d’arriver directement au jeu en lui-même, un petit historique s’impose.

 

Le jeu vidéo, un univers impitoyable

 

Si le nom de Spark Unlimited ne vous est pas familier, l’équipe qui se trouve derrière vous mettra certainement la puce à l’oreille. Il faut en effet se replonger quelques années auparavant pour retrouver la fine équipe de Scott Langteau chez 2015, les créateurs de la série Medal of Honor. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et bon nombre de matelots ont pris le large. C’est le cas, par exemple, des concepteurs de Call of Duty sur PC qui ont décidé de quitter Electronic Arts pour monter leur propre studio de développement : Infinity Ward et par la même occasion, lier un partenariat avec Activision. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que le reste de l’équipage saute à la mer à son tour. L’équipe de Scott (déjà responsable des moutures consoles de Medal of Honor) a donc décidé, elle aussi, de rejoindre Activision qui l’a accueilli en déroulant le tapis rouge. Le géant américain Electronic Arts semble être LE sujet qui fâche chez les ex-2015 et Scott est loin de manier la langue de bois. A la question de savoir ce qu’il pense réellement des dernières productions d’Electronic Arts, notamment de la série Medal of Honor (Soleil Levant par exemple), Scott nous a répondu avec un humour caustique, je cite : "I wish them good luck". Ce ressentiment se perçoit également dans l’intro de Call of Duty : Le Jour de Gloire, qui va même jusqu’à parodier la série du géant américain en glissant sournoisement un "We’re not here to win a Medal of Honor". Une phrase qui en fera sourire plus d’un, c’est certain ! Puisque les langues se sont déliées d’elles-mêmes, venons-en maintenant au jeu.

 

La PlayStation 2 dans tous ses états

 

On vous le disait plus haut, Scott Langteau est heureux de son projet et une fois la démo terminée, on comprend mieux qu’il ne puisse contenir sa joie. Présentée sur une PS2 (on pouvait également essayer le titre sur Xbox), cette démonstration nous dévoilait le tout premier niveau du soft. Et à l'instar des moutures consoles de Medal of Honor, on commence sur les chapeaux de roue avec la bataille de Stalingrad comme ouverture des festivités. Ceux qui ont pu jouer à Call of Duty sur PC savent de quoi il en retourne. Si l’assaut de Stalingrad est quelque peu différent de celui proposé sur PC (les bateaux à moteurs ont été remplacés par des barques dans lesquelles nos soldats prennent les rames), l’intensité des combats est restée intacte ! Les bruits des canons retentissent toujours avec un fracas monstre, les balles sifflent, les explosions se font nombreuses et le nombre de personnages à l’écran est tout bonnement incroyable pour une version tournant sur PS2 ! La bande-son n’est pas en reste puisqu’elle appuie de manière effroyable ce moment de bravoure. Tout cela a malheureusement un coût qui se répercute sur l’aspect visuel et le frame-rate du jeu. Si graphiquement, Call of Duty : Le Jour de Gloire est bien supérieur techniquement à un Medal of Honor : Soleil Levant, on pouvait constater toutefois des textures encore trop floues à notre goût ainsi que des couleurs qui nous semblaient bien fadasses. Bon d’accord, on chipote un peu mais on est persuadé que la pouliche de Sony n’a pas encore été poussée dans ses derniers retranchements et il faut avouer que la mauvaise qualité des écrans LCD n'aidait pas. Sur Xbox, les graphismes sont un poil plus propres mais la différence se situe notamment au niveau du frame-rate, bien plus fluide que sur PS2. Pour compléter cette présentation, Activision avait mis à disposition quelques bornes PS2 et Xbox (rassurez-vous, la version GameCube absente de la présentation, sortira en même temps que les autres versions) sur lesquelles il était possible de se faire la main sur trois missions jouables.

 

Trois p’tits niveaux et puis s’en vont

 

La première mission nous a permis d’incarner un soldat de l’ex-URSS, envoyé en plein cœur de l’Allemagne où l’objectif est de faire tomber le drapeau nazi en haut d’une colline. Un point stratégique farouchement gardé par des mitraillettes qui font de sérieux dégâts au sein de votre infanterie. Côté prise en main, les commandes répondent bien et l’utilisation des boutons est plutôt intuitive ! C’est simple, la maniabilité est identique à celle utilisée dans Medal of Honor sur consoles. Alors que le bouton de tranche R vous permet de tirer, celui de gauche sert à cibler vos ennemis. Pour rester discret, il suffit d’appuyer sur le bouton B pour s’accroupir ou ramper (en pressant alors deux fois le bouton B). Le Y permet à l’inverse de se relever ou de sauter si le personnage se trouve déjà debout. Le bouton X, quant à lui, est utilisé pour lourder des grenades. Si Call of Duty : Le Jour de Gloire se déroulera principalement en Europe (le jeu suit les événements de 1942 à 1945), vous serez également envoyé en Afrique du Nord où les Nazis ont poursuivi leurs conquêtes territoriales. Et à l’instar de la mouture PC, il sera possible de piloter divers véhicules en cours de partie, ce qui devrait constituer environ 30% du jeu. Scott Langteau a par ailleurs souligné qu’aucune mission ne se jouera seul. Il entend par là que vous serez toujours épaulé par des co-équipiers qui vous donneront des conseils, vous rappelleront à l’ordre ou bien vous couvriront lors d’assaut improvisés. Profitons en d’ailleurs pour souligner des problèmes de pathfinding de la part de ces soldats gérés par I.A. qui ont tendance à vous bloquer la sortie en restant collés bêtement à vos fesses. Gageons que tout ceci sera optimisé au mieux avant la commercialisation du titre, qui est prévue pour le 26 novembre prochain sur Xbox, PS2 et GameCube. En attendant, Call of Duty : Le Jour de Gloire s’annonce franchement ambitieux, promettant des heures de jeu riches en intensité sans oublier le mode multijoueur jouable en ligne sur Xbox et PS2.




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