Castlevania Lords of Shadow 2 : une suite qui a du mordant ?

Le Comte Gabriel Belmont est de retour grâce aux bons soins de Konami qui nous a convié pour quelques heures à jouer à une version alpha de son nouveau Castlevania : Lords of Shadow 2. Après la déferlante de jeux centrés autour des zombies auquel on a eu droit, il était vital de rétablir l'équité entre les différentes sortes de morts-vivants, grâce aujourd'hui aux nouvelles aventures du vampire le plus célèbre de Transylvanie : Dracula. On retrouve notre seigneur de nombreuses années après le précédent opus de la série, qui se réveille pour aller faire face à une invasion de démons sur le monde des vivants. Un scénario façon Devil May Cry où la créature démoniaque protège les Humains et qui s’annonce intéressant, d'autant que la durée de vie du titre est annoncée comme conséquente, grâce à la quête principale et aux missions annexes fort nombreuses. Cela laissera ainsi le temps d'imaginer les twists les plus accrocheurs pour capter le joueur autour du retour de Satan et de ses démons en ville et qu’il faudra contrecarrer. Désormais, le monde se divise en deux parties : le château et la ville moderne, construite sur les ruines de ce dernier. On passera donc sans cesse de l'un à l'autre, le château pour comprendre et arrêter la source du mal, les rues du monde moderne pour aller déjouer les plans diaboliques de nos ennemis. Ce système – bien fichu – permet en plus d'éviter la lassitude en proposant habillement de nouveaux décors au style bien différent. On passe ainsi d'une arène de roche et de lave planquée au fond d'une des caves du château à un laboratoire aseptisé ultra moderne sans que cela nuise à l'histoire. D'ailleurs, ce monde semi open world pourra désormais s'arpenter en fonctions de vos envies, apportant une liberté bien plus grande qu'auparavant, le tout aidé par une nouvelle mini-map dans le coin de l'écran pour se balader en toute quiétude.

L'armée des ombres 

Au niveau du gameplay, les choses ont bien évolué et ce dans le bon sens. On découvre ainsi le Shadow Portal, une nouvelle compétence qui donne accès au joueur à tout un tas d'options furtives pour se jouer de certains ennemis. Concrètement, à certains endroits, des zones d'ombre vous permettront de vous changer en un rat aux yeux rouges, ce qui vous permettra ainsi de vous faufiler dans tous les recoins, et de passer devant des ennemis sans presque aucune réaction de la part de ces derniers. Pour continuer dans cette veine discrète, on pourra également envoyer des nuées de chauve-souris distraire certains PNJ pour créer des diversions très efficaces. Enfin, si jamais ces stratagèmes à la Sam Fischer vous lassent un peu, le coté diabolique de Dracula s'exprimera pleinement via sa capacité a posséder l'esprit de certains PNJ pour quelques instants. Des phases de varappe seront également au programme, puisqu’on passe pas mal de temps à s'accrocher à diverses surfaces pour traverser des niveaux, ce qui offre un point de vue exceptionnel sur les environnements splendides du jeu, il faut bien l'avouer. La mode des puzzle games étant toujours d’actualité, on aura droit également à quelques passages de réflexion avec des énigmes à élucider et présentés par de sympathiques sessions de saut où l'on devra utiliser des éléments du décor. On pense notamment à la capacité à se changer en un nuage de sang pour passer à travers des grilles, ou se faire catapulter par des bouches d'aération. Comme toujours, des reliques devront êtres trouvées en cours d’aventure pour booster certaines capacités du héros.

There will be blood

Au niveau des combats, on retrouve toutes les qualités de gameplay du premier épisode, avec bien sûr des améliorations qui ne seront pas que du luxe. Equipé du fouet de sang pour les attaques de zone à distance, de la Void Sword (une épée qui remplace la magie de lumière et permet de récupérer sa santé à chaque coup porté) et des Griffes du Chaos (des gants en acier d'une puissance terrible), Gabriel peut ainsi enchaîné les attaques à condition d’avoir un certain sens du timing. Il faudra en effet jouer du stick et des boutons pour placer judicieusement contres assassins et esquives de ninja avant de placer quelques combos dévastateurs bien sentis, ou de les finir en s'abreuvant d'hémoglobine fraîchement pompée de leur jugulaire. Des ennemis qui une fois battus lâcheront des loots très sympas comme une gemme de glace qui permet de congeler les ennemis à distance, comme avec le bon vieux Freeze Gun de papy Duke . Parfait pour se soulager en cas de surnombre, ou pour se la jouer Picard Surgelés avant de faire voler la racaille en éclats à coups de fouet. Mais pour les situations qui craignent vraiment un max, Gabriel possède sa forme du dragon, une aptitude qui une fois lancée décime tous les ennemis à proximité.

Que dire autrement des combats contre les boss ? Sublimes et parfaitement orchestrés. Les enchaînements se font sans temps-mort, et le niveau d'exigence du jeu est réel. On a pu s'en apercevoir lors d'une cérémonie de mariage entre démons que l'on perturbe quelque peu. La mariée se vexe, entre dans une rage folle et se décide à nous tailler en lanières. On doit donc esquiver les attaques du boss tout en gérant pas mal de choses. Sa vie, les jauges de magie pour les armes, mais également les ennemis de petit calibre qui continuent d'affluer lors de la bataille. Taper sur le boss puis foncer sur le menu fretin pour éviter le surnombre et faire le plein d'orbes est réellement un exercice rigoureux qui demande du skill. Catlevania Lords of Shadow 2 s'annonce clairement comme l'un des dernier grands jeux AAA de la génération PS3 / Xbox 360 et les développeurs de Mercury Steam ont pleinement tiré parti des trois ans de développement du jeu pour se donner les moyens de leurs ambitions. Bien plus rythmé que le précédent opus, et avec des combats au gameplay irréprochable, l'ensemble sombre et violent est réellement prometteur. Il ne reste plus qu'a attendre le 27 février 2014 pour pouvoir juger de tout cela sur pièces sur PC, PS3 et Xbox 360.