Call of Juarez : Bound in Blood


Call of Juarez : Bound in Blood

Sorti en 2006 sur PC, puis porté en 2007 sur Xbox 360, Call of Juarez n'a pas su s'imposer comme un hit incontournable, en raison de divers défauts bien réels. Mais les testeurs et joueurs qui l'ont approché gardent généralement un assez bon souvenir de son ambiance typiquement western. Il faut dire que cet univers, omniprésent au cinéma et dans les jeux d'enfants, est bizarrement assez peu représenté dans les jeux vidéo. Avec Bound in Blood, la série s'offre une séance de rattrapage.


Ce n'est pas sous le soleil du Colorado mais dans les locaux parisiens d'Ubisoft que Call of Juarez : Bound in Blood a fait sa première apparition. Dès la scène d'introduction, aucun doute n'est permis : nous nous retrouvons une nouvelle fois plongés en plein Far West. Cependant, l'action se déroule 20 ans avant les événements relatés dans le premier épisode. Pas encore devenu révérend, Ray McCall a la gueule et les manières d'un véritable outlaw. Il ne se sépare jamais de son frère Thomas, que le joueur aura également le loisir de contrôler. En vérité, la plupart des missions mettent en scène les deux personnages, et nous proposent en préambule de choisir celui que l'on désire incarner. Cette décision n'est pas sans conséquence puisque les deux frères ne se jouent pas exactement de la même manière, même si, dans les deux cas, le propos reste naturellement d'abattre un maximum d'ennemis en vue subjective. Alors que Ray est porté sur le combat rapproché et utilise volontiers des bâtons de dynamite, Thomas privilégie quant à lui le fusil à longue distance (peut-on vraiment parler de sniper à cette époque ?) et possède un lasso qui lui permet d'atteindre des hauteurs autrement inaccessibles. On peut donc d'ores et déjà parier sur une certaine rejouabilité, renforcée par la présence d'un système de concentration qui diffère selon le héros que l'on contrôle. Si dans les deux cas, il s'agit d'aligner les cartons pour remplir petit à petit une jauge de concentration, l'effet final de la manœuvre varie quelque peu. Avec Ray, le temps suspend son vol et on dispose alors de quelques secondes pour marquer un maximum de cibles en les survolant avec le curseur de visée. Une fois que l'action reprend, le perso enchaîne automatiquement et en un éclair les tirs mortels. Avec Thomas, le principe est inversé. C'est la visée qui est automatique, et le joueur doit actionner en cadence le chien du fusil.

 

Into the wild

 

Nous n'avons pas eu le privilège de jouer par nous mêmes, seulement le droit de regarder les développeurs s'amuser, mais il est à noter que les contrôles cherchent à mimer autant que possible la réalité. Ainsi, les gâchettes du pad permettent de simuler le déclenchement du chien, tandis qu'il faut tourner le stick analogique pour utiliser le lasso. Les PCistes ne sont pas oubliés puisqu'ils doivent dans un cas faire un mouvement de bas en haut avec la souris, et dans l'autre lui imprimer un mouvement de rotation. Reste à voir si à l'usage, et surtout à la longue, cela s'avèrera réellement amusant, finalement inutile, ou carrément pénible ! Une chose est sûre : l'aspect visuel ne devrait pas décevoir les amateurs de graphismes de qualité. Le moteur 3D maison de Techland (intitulé Chrome Engine 4) est capable d'afficher des textures relativement détaillés. Mal rasés et marqués de cicatrices, les visages des héros contribuent ainsi à renforcer l'ambiance de western. Par ailleurs, le moteur simule de manière assez sympathique l'effet de profondeur de champ, et peut afficher, selon les développeurs, de grandes étendues très ouvertes. On nous promet d'ailleurs quelques séquences se déroulant à dos de cheval... En revanche, il ne faut pas espérer parcourir l'aventure à deux joueurs. L'histoire des deux frères et leur entraide régulière (pour franchir certains obstacles, lors de certaines séquences de tir...) se prêtaient pourtant parfaitement à l'élaboration d'un mode coopératif. Il faudra se contenter de quelques modes multi plus ou moins scénarisés, les plus intéressants risquant tout de même d'être les plus compétitifs, tel le mode "Bounty". Le principe est le suivant : plus on tue d'adversaires, plus on gagne d'argent.... et plus notre tête est mise à prix ! Le leader d'une partie devient alors tout naturellement une cible privilégiée. Gardons tout de même à l'esprit que, à l'image des premiers Call of Duty, c'est encore l'aventure solo qui devrait constituer la motivation d'achat principale. Prévu sur PC, PS3 et Xbox 360, Call of Juarez : Bound in Blood sortira courant juin, ce qui vous laisse pas mal de temps pour profiter des captures d'écran ci-dessous et de la toute première vidéo du jeu.

 




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