Borderlands 3 Flingues, Amour & Tentacules : on a joué au nouveau DLC lovecraftien, nos impressions
Si le DLC 1 nous emmenait dans une immense station spatiale aux contrées variées, il jouait néanmoins la carte de la sécurité en remettant l’indétrônable Beau Jack sur le devant de la scène grâce au subterfuge de l'hologramme. Personnage bien connu et particulièrement apprécié des fans (à juste titre), le bonhomme assurait une certaine qualité d’écriture et permettait d’insister sur la nostalgie : néanmoins, comme chacun le sait, le président fou d’Hyperion n’est plus et il convient donc aux développeurs de se creuser la tête pour de nouvelles idées d’extension. Avec Flingues, Amour & Tentacules, il est ici question de l’union entre Sir Hamerlock et Wainwright Jakobs, respectivement introduits dans Borderlands 2 et 3. Bien sûr, pour leur célébration, les deux amoureux auront opté pour un environnement de rêve à l’exception près que celui-ci contient des créatures mystiques titanesques et des cultes obscurs prêts à en découdre. La base, quoi.
L'ÎLE DE LA TENTACULE
Ce qui est chouette avec la dimension interplanétaire de Borderlands 3, c’est qu’il est bien plus évident d’offrir des environnements divers et variés en faisant promener le joueur à travers toute la galaxie. Pour cette seconde extension, direction la planète de glace Xylourgos, globe légèrement hostile par son climat disons “aéré” et sa population maboule. Pourtant, c’est bien là que Sir Hamerlock et M. Jakobs se marieront, et plus précisément au sein du village pittoresque de Cursehaven. Alors que l’on attendait surtout à des toundras similaires à celles proposées dans Borderlands 2 à son début, Flingues, Amour & Tentacules s’inscrit en réalité dans une toute autre tournure : celle de l’ambiance lovecraftienne. Pour les non-initiés, les inspirations nous proviennent ainsi du mythe Cthulhu, écrit par le torturé H.P. Lovecraft en 1928, depuis largement inscrit dans la culture populaire à l’aide de nombreuses nouvelles, films et jeux vidéo.
Très vite, notre Chasseur de l’Arche se rendra compte que le village est tout simplement maudit. Les habitants, dont les yeux emplis d’encre noire ne trahiront personne, sont tous condamnés à exercer des tâches débiles ; un monstre gelé à tentacules absolument titanesques recouvre le ciel et, pire, un culte obscur en dégage de la magie noire grâce à des sacrifices et une alliance maudite qui s’emparera d’un ami à nous. Bref, l’ambiance est plutôt sombre, puise allègrement dans le délicieux univers de la divinité cosmique mais ne perd surtout pas l’humour propre à Borderlands : les punchlines sont toujours aussi efficaces, du moins, de ce que nous avons pu voir pendant notre session de jeu, et cette chère nécromancienne Gaige revient même ponctuer l’action en tant que PNJ.
JUSQU'À CE QUE LA VENTOUSE NOUS SÉPARE
Seulement voilà, à peine une heure pour tester une extension complète, c’est peu et cela met surtout terriblement l’eau à la bouche. Quelques nouveaux monstres sont à souligner - les krichs ou les carnidés - ainsi que des soldats aux spécificités uniques ; de plus, notons l’arrivée de nouvelles armes légendaires toujours sympathiques. Mais en dehors de cela, difficile d’établir l’originalité pure de Flingues, Amour & Tentacules qui semble clairement proposer une aventure dans la veine logique de l’originale, sans apporter grand-chose de véritablement neuf. Disons qu’il serait grand-temps d’avoir un DLC permettant d’augmenter son niveau maximum, d’avoir un nouvel arbre de compétence ou un personnage inédit ! Pour autant, ne vous-y méprenez pas : ce prochain contenu additionnel s’annonce chouette, témoigne d’une ambiance savoureuse et n’a, en soi, aucune raison d’échouer. On l’attend donc chaleureusement, en attendant d’avoir quelque chose de plus surnaturel à se mettre sous la dent.