BFG 2011 > Prey 2 : notre preview depuis Salt Lake City
Longtemps considéré comme l'autre grande arlésienne du jeu vidéo avec Duke Nukem Forever, Prey avait tout de même finit par voir le jour en 2006. Il y a un mois, une suite était officialisée par Bethesda. Changement de héros, passage d'un FPS classique à un monde ouvert, disparition des portails et des couloirs anti-gravité, les informations ayant filtré sur ce Prey 2 pouvaient tout de même se montrer inquiétantes pour les fans du premier épisode. Heureusement, la première présentation mondiale du jeu a levé nos doutes et décuplé notre impatience !
Après un premier discours peu convaincant (nous assurant que Prey 2 est bel et bien fidèle à Prey car il s'agit une nouvelle fois d'une histoire d'enlèvement par les aliens...), les développeurs de Human Head Studios se sont montrés plus rassurants en nous indiquant que Tommy, le héros du premier épisode, ferait une apparition dans le second, et que sa destinée exacte nous serait révélée. En attendant, il va falloir s'habituer au nouveau héros, un Marshall américain répondant au nom de Killian Samuels. La première séquence de jeu qui nous a été présentée fait suite au crash de l'avion dans lequel voyageait Killian. Un accident pas banal puisqu'en levant les yeux vers le ciel, notre avatar aperçoit... la Terre ! Quelques secondes plus tard, la rencontre fortuite avec un alien confirme qu'il s'agit plutôt d'un détournement extra-terrestre que d'un simple accident. Les premiers combats semblent nerveux et sont l'occasion d'apprécier un système de couverture bien ficelé, qui permet tout aussi bien de se pencher sur les côtés que de tirer en aveugle vers le haut. Cette mise en bouche reste toutefois anecdotique quand on la compare à la deuxième séquence dévoilée. Quelques années semblent s'être écoulées et, cette fois, Killian sait qu'il se trouve sur la planète Exodus. Ensoleillé sur l'une de ses moitiés, totalement recouvert par la pénombre sur l'autre, cet astre pas banal pourra être parcouru à la manière d'un monde ouvert. Et alors que Tommy constituait la proie dans le premier Prey, Killian tiendra plutôt le rôle de prédateur dans ce second épisode puisqu'il officiera en tant que chasseur de primes. Une bonne manière de laisser le joueur libre d'accepter ou non certaines missions. L'environnement urbain et futuriste de la partie cachée d'Exodus rappelle à la fois Blade Runner et Star Wars. Le quartier rouge que nous avons pu apercevoir grouille de bars mal famés, de casinos douteux et d'une population interlope. Fortement verticale, l'architecture des lieux donnerait du fil à retordre à un héros de FPS classique. Mais Killian dispose d'une palette de mouvements qui n'a pas grand-chose à envier à celle de Faith dans Mirror's Edge ou au système S.M.A.R.T. de Brink. Il est capable de sauter loin et de s'accrocher à la plupart des éléments du décor. On sait qu'il est difficile de réaliser correctement des phases de plates-formes en vue subjective. Pour éviter les mauvais jugements de distance, les développeurs ont eu une idée aussi simple que futée : lorsque qu'on regarde dans une direction donnée, la main droite de Killian se lève pour indiquer qu'il peut s'accrocher à l'élément visé. Et pour éviter les chutes mortelles et frustrantes, des bottes à propulsion permettent de planer temporairement dans les airs.
Fortement verticale, l'architecture des lieux donnerait du fil à retordre à un héros de FPS classique. Mais Killian dispose d'une palette de mouvements qui n'a pas grand-chose à envier à celle de Faith dans Mirror's Edge ou au système S.M.A.R.T. de Brink."
Mieux encore, Prey 2 n'oublie jamais sa nature de shooter et permet carrément de tirer d'une main alors même qu'on se tient suspendu à un rebord avec l'autre. On a rarement, voire jamais, vu ça ailleurs. L'arme de service de Killian reste pourtant rangée dans son étui par défaut. Cela autorise la tenue de conversations sereines avec les PNJ. Mais il est bien sûr possible de la sortir à tout moment. Ainsi lorsqu'un mendiant vous importune, le fait de dégainer entraîne immédiatement une réaction de frayeur de sa part. Et si l'envie vous prend de le tuer, rien ne vous en empêche. De même pour ce badaud accoudé à une rambarde surplombant le vide : vous pouvez vous amuser à le faire passer par dessus bord. Jouer un psychopathe risque tout de même de vous compliquer la vie puisque des sentinelles de sécurité vous repéreront, et les marchands d'armes augmenteront leurs prix. Des gadgets variés sont à prévoir (vague anti-gravité pour projeter les ennemis dans les airs, bouclier déployable, vision nocturne du plus bel effet, traducteur de langage alien, scanner surlignant à l'écran les personnes mal intentionnées...) et certaines missions possèderont leur lot de rebondissements. L'exemple qui nous a été donné ? La capture d'une tête fortement mise à prix et située dans une boîte de nuit. Tout d'abord, il est possible d'entrer dans les lieux par différents chemins (en mode bourrin par l'entrée principale, ou en mode rusé par la fenêtre ou les escaliers de service). Ensuite, on peut prendre un otage au passage, sa tête effrayée occupant la gauche de l'écran jusqu'à ce qu'il se retrouve proprement décapité par un tir. Une fois repérée, la cible s'enfuit et nous impose une course poursuite rythmée à travers la ville. Et une fois le mécréant capturé, le choix nous est donné entre le livrer directement au commanditaire ou bien le torturer (au risque de le tuer) pour l'interroger. Autre exemple de liberté accordée au joueur : lorsqu'un informateur vous demande 2000 crédits pour livrer une info, libre à vous de payer directement ou de sortir votre arme pour le menacer, affronter alors son garde du corps et, finalement, obtenir les renseignements gratuitement. Incontestablement, Prey 2 s'annonce nettement plus ambitieux que son prédécesseur et l'on a hâte de poser nos mains sur une version jouable !