Batman Arkham City : on l'a vu !
Assurément l'une des plus belles surprises – aussi bien critiques que commerciales – de l'année 2009, Batman : Arkham Asylum n'aura été qu'un bonheur éphémère pour Eidos Interactive, contraint de céder la licence à Warner Bros. Interactive après l'arrivée de Square Enix dans son capital. Annoncée très rapidement après la sortie de Batman : Arkham Asylum, sa suite, Batman : Arkham City, n'arrivera dans le commerce que cette année, ce qui aura permis au studio Rocksteady d’avoir le temps nécessaire pour nous pondre un deuxième épisode digne de ce nom. C'est d'ailleurs en plein Microsoft February Showcase 2011 que nous avons pu découvrir en avant-première ce qui risque d'être un hit en puissance. Et l'on pèse nos mots...
Evidemment, s'il paraît absurde de tirer de telles conclusions après une simple démo hands off de plus 20 minutes, nul besoin de sortir de Saint-Cyr pour voir à quel point Batman : Arkham City risque de sublimer les qualités de son aîné, déjà un modèle d'un genre pourtant bien exploité. Ceux qui ne jurent par les graphismes ne devraient pas être déçus, Batman : Arkham City repoussant un peu plus les performances offertes par le moteur maison de Rocksteady Studios. Batman et les différents protagonistes du jeu ont toujours autant d'allure, les environnements affichent un niveau de détail hallucinant, mais c'est surtout le terrain de jeu qui a gagné en importance, avec une ville d'Arkham cinq fois plus grande que celle du premier opus. D'ailleurs, à l'instar de ce dernier, il sera possible de se balader librement, Batman se déplaçant avec une certaine aisance grâce à sa grande cape qui lui permet de planer plus longuement qu'auparavant. Son grappin, dont l'allonge a carrément été décuplée, permet à notre héros masqué de s'agripper à n'importe quelle paroi de la ville, qu'il s'agisse d'un toit d'immeuble, d'une gargouille ou bien encore d'un hélicoptère survolant Arkham City. Côté mouvements pratiques, notre justicier de la nuit peut désormais se fondre sur les ennemis tel un missile lancé à pleine puissance. Pratique pour mettre KO un vigile un peu tête en l’air. L’une des grandes qualités du premier opus était incontestablement le système de combat, qui permettait des affrontements multiples façon Assassin’s Creed, mais d’une manière beaucoup plus naturelle et surtout plus percutante. Là encore, les développeurs ont ajouté de nouvelles aptitudes afin de rendre les rixes plus fluides et naturelles, sans oublier quelques finish moves bienvenus, avec une caméra toujours bien placée pour proposer un rendu cinématographique.
C’est donc ce parfait mariage entre tous ces éléments de gameplay qui risque, une fois encore, de prouver que Rocksteady Studios maîtrise leur sujet, tout en restant fidèle à l’univers de Batman."
Cette ambiance cinéma, elle se ressent dès les premiers instants du jeu. La ville d’Arkham offre un champ de profondeur assez hallucinant, laissant entrevoir des immeubles parfaitement éclairés, une architecture baroque digne des premiers films de Tim Burton, sans oublier cette mise en scène dont seul Rocksteady Studios a le secret. Pour cette suite, le Joker sera toujours de la partie et s’il semble toujours l’ennemi numéro un à contrecarrer, Batman aura affaire cette fois-ci à d’autres intervenants aussi charismatiques. On pense notamment à Catwoman, au design plus proche de la BD que celui des films hollywoodiens, prise d'ailleurs en otage dans le jeu par un Double-Face toujours obsédé par sa destinée, gérée à l’aide du hasard. Le jeu du pile ou face, vous l’aurez compris. On aura même affaire à Harley Quinn, toujours prête à protéger le Joker comme elle le pourra et à balancer des vannes tout en essayant de séduire notre chevalier noir. Fidèle aux structures de son aîné, Batman : Arkham City offrira un gameplay équilibré, alternant de façon subtile et maligne exploration, combats, utilisation de gadgets sophistiqués (nous avons eu droit à une belle démonstration de sang-froid de la part du développeur, qui devait déplacer le Batarang de Batman d’un point A à un point B), sans oublier la partie enquête, désormais plus importante. Grâce à ses compétences, Bruce Wayne peut passer en mode détective, une sorte de vue façon rayons X, qui lui permet de discerner d’un rapide coup d’œil les éléments les plus importants d’une scène de crime. Lors de la démo, Batman devait repérer l’angle de tir du Joker pour localiser sa position initiale par exemple. Pour ce faire, il devait repérer le premier impact de la balle et là où la douille a fini sa course... C’est donc ce parfait mariage entre tous ces éléments de gameplay qui risque, une fois encore, de prouver que Rocksteady Studios maîtrise leur sujet, tout en restant fidèle à l’univers de Batman. Sans oublier bien sûr l’aspect graphique, absolument magnifique, prouvant qu’une licence peut être très bien traitée lorsqu’on a la motivation, et certainement quelques moyens financiers, il est vrai. Toujours est-il que ce Batman : Arkham City semble sublimer tout ce qui a été apporté dans le premier épisode, avec en sus toujours plus de nouveautés ici et là. Attendu pour cette année, sans trop de précisions, Batman : Arkham City a déjà toutes les qualités pour cartonner auprès du public. On a hâte, vraiment.