Army of Two : Le 40ème Jour


Army of Two : Le 40ème Jour

Longtemps dédaigné par l’industrie occidentale – marché restreint et fermé, trop exotique – le territoire chinois occupe depuis quelques temps toutes les pensées des grands du jeu vidéo. Ce récent intérêt s’accompagne de la multiplication de titres se déroulant partiellement, ou totalement, dans l’Empire du Milieu. Pour sa seconde itération, Army of Two suit le mouvement général et part poser ses gros calibres du côté de Shanghaï, ville-monde qui symbolise à merveille l’explosion de l’économie chinoise. D’explosions, il sera également question ici. Mais les déflagrations dont vous allez être témoin n’enrichiront personne, à l’exception de votre duo de mercenaires !


Paru il y a un an, Army of Two a initié le grand mouvement de renouvellement de licences souhaité par Electronic Arts pour 2008. Quelques mois avant Spore, Mirror's Edge et Dead Space, ce jeu d’action explosif démontrait la capacité du géant californien à concevoir autre chose que des mises à jour ou des suites de ses produits multimillionnaires. Développé par le studio montréalais de l’entreprise, le titre comptait évidemment quelques défauts. Il possédait néanmoins l’énorme qualité d’être le premier third person shooter entièrement pensé pour être joué à deux en coop, et offrait des possibilités d’interaction aussi nombreuses que ludiques entre ses deux héros mercenaires

 

The A-Team

 

La fine équipe composée de Tyson Rios et d’Elliott Salem reprend donc du service dans un pays qu’elle a eu l’occasion de visiter brièvement au cours de sa précédente aventure. Sensibles aux critiques formulées contre son duo d’enfer, Electronic Arts s’est attaché à rendre ses hommes plus charismatiques et plus bavards. Les deux compères pourront ainsi tomber le masque et se retrouveront régulièrement dans des situations complexes qui leur permettra d’exprimer des sentiments autres que la seule joie de massacrer de viles terroristes. Ceux-là méritent pourtant une sacrée leçon vue le sort qu’ils réservent à Shanghaï. La capitale économique de la Chine s’en prend plein les buildings au cours d’une campagne qui lorgne du côté de Cloverfield en matière de destruction massive. Anéantissements d’immeubles immenses, raids aériens, vous vous sentirez bien petit au milieu de la folie ambiante. L’accent a d’ailleurs été mis sur le réalisme de l’environnement. Nuages de poussières, papiers sales qui volettent un peu partout, animations contextuelles en pagaille, tout est fait pour vous plonger au cœur du chaos. Ce blitzkrieg dont on ignore encore les tenants et aboutissants vous fournira par ailleurs une excellente occasion de faire des affaires. En cours de mission, des tâches annexes vous seront proposées par vos commanditaires. N’exerçant pas votre profession de porte-flingue par charité, vous pourrez systématiquement négocier le montant de la prime venant récompenser la bonne exécution de ces contrats secondaires. L’argent ainsi obtenu  complètera votre pactole principal et vous permettra de vous payer de nouvelles armes et quelques belles améliorations au terme de chaque sortie. Plus cupides que jamais, Rios et Salem sont également plus réfléchis, et peuvent désormais prendre le temps d’analyser la situation avant d’agir.

 

Deux chasseurs sachant chasser 

Cette nouvelle approche tactique leur permet d’envisager plusieurs solutions à un même problème, et surtout d’éviter de multiplier les pertes civiles dans une ville où les prises d’otages sont innombrables. Leur palette d’actions a été étendue en conséquence, et les mouvements coopératifs sont désormais plus fluides. La fin justifiant les moyens, les deux compères sont désormais capables de leurrer leurs adversaires : alors que l’un fait semblant de se rendre, l’autre, positionné en hauteur et armé d’un gun à longue portée, se livre à un festival de headshots sur les troupes ennemies totalement déstabilisées. Et si certaines unités tentent de vous échapper en se mettant à couvert, il vous sera toujours possible, à la simple condition de disposer d’un gros fusil, de les aligner à travers des surfaces "molles" (y compris les cadavres…) ou même des murs ! Bien que le jeu à deux soit toujours au cœur de l’aventure, vous serez parfois séparé de votre associé. Seul face à l’adversité, vous devriez survivre sans trop de difficulté si le niveau de l’IA n’est pas amélioré d’ici à la sortie du jeu. Lors de la présentation, les réactions des ennemis étaient en effet souvent inadaptées à la situation. Incapables de repérer les héros qui se tenaient à quelques mètres d’eux, omettant régulièrement de se mettre à couvert, ils constituaient autant de cibles faciles pour les as de la gâchette que sont Rios et Salem. Le comportement allié était d’ailleurs autrement plus adapté, et le compagnon réagissait extrêmement bien à la situation. Quel que soit son niveau, l’IA ne remplacera évidemment jamais un bon vieux camarade de jeu, d’autant que Army of Two : Le 40ème Jour Jour n’est rien de moins qu’une apologie du multijoueur. Si le premier volet n’avait d’intérêt qu’en coop à deux, cette suite devrait offrir des possibilités communautaires nettement plus avancées. Les développeurs n’ont toutefois pas encore souhaité s’étendre sur le sujet, gardant quelques cartouches en prévision des prochaines démonstrations de leur percutant produit, prévu pour la fin de l’année sur PS3 et Xbox 360.




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