Alice : Madness Returns


Alice : Madness ReturnsRelecture sanglante et dérangée du roman Alice's Adventures in Wonderland de Lewis Carroll, American Mc Gee's Alice partait tu postulat que la jeune fille s'était plongée dans une sorte de démence après la mort de ses parents lors de l'incendie de sa maison. Hospitalisée à l'asile psychiatrique de Rutledge, cette dernière est un jour rappelée par le Lapin Blanc dans un Pays des Merveilles dévasté et qui n'a plus rien à voir avec ses souvenirs. Un environnement glauque et malsain qui va une nouvelle fois servir de terrain de jeu dans un  Alice : Madness Returns que nous avons pu essayer lors du récent showcase d'Electronic Arts à Londres.

De longues années après les évènements du premier épisode, Alice est désormais libérée de son asile mais continue d'être placée sous la surveillance d'un psychiatre, sa guérison n'étant pas vraiment complète. Une instabilité qui ne tarde pas à ressurgir, changeant une nouvelle fois le paisible Pays des Merveilles en un lieu dangereux et horrible que la jeune héroïne va devoir tenter de remettre dans sa configuration joyeuse. Une nouvelle quête personnelle qui va donc passer par la collecte de nouveaux indices concernant la cause réelle de la mort de sa famille et la découverte de lieux viciés remplis de créatures étranges et angoissantes. Toujours aidée par le fameux et cynique Chat du Chesire qui glisse quelques indices sur la manière de procéder devant tel ou tel obstacle, Alice pourra également compter sur une capacité utile lui permettant de rapetisser. Si elle lui donne la possibilité de se glisser dans des endroits exigus, celle-ci sert également à passer dans un mode de vision spécial qui affiche des indices invisibles lorsque l'héroïne est à sa taille normale. Indispensable pour distinguer certaines plateformes qui disparaissent quelque secondes après avoir été repérées ou encore pour découvrir des chemins secondaires, ce pouvoir s'utilise de façon rapide et pousse donc le joueur à faire un petit état des lieux dans chaque zone traversée. Une bonne manière de mettre la main sur divers types d'objets comme par exemple des fragments de la mémoire d'Alice ou des éléments en rapport avec différents membres de son entourage. Il sera également utile de ramasser les nombreuses dents parsemées dans les niveaux, ces dernières servant de monnaie d'échange contre des upgrades pour l'arsenal conséquent d'Alice.

Alice in chains

Possédant des armes faisant le lien avec la réalité, la jeune héroïne alterne entre le maniement adroit du cheval-balai servant de marteau et du parapluie/bouclier, l'utilisation d'une mitraillette moulin-à-poivre ainsi que d'une théière lance-grenade ou encore le lancer de lapin mécanique explosif. Un éventail offensif revisité donc qui comprend néanmoins une nouvelle fois le couteau de boucher habituel d'Alice. Chacune sur une touche dédiée, ces armes n'obligent de fait pas à passer par une roue de sélection, ce qui permet de créer des enchaînements dynamiques en changeant d'outil à la volée. D'autant que certains sont plus ou moins efficaces selon les types d'ennemis. Un principe illustré dans l'un des niveaux présents lors de cette session d'essai avec une sorte de monstre noir qui demandait d'abord l'utilisation du parapluie pour lui renvoyer ses projectiles, puis quelques coups de couteau bien placés pour l'éliminer définitivement. Rien de bien original dans le fond, mais cela permet de varier quelque peu des combats relativement nerveux, notamment grâce à un système d'esquive bien géré et à des ennemis variés et bien agressifs qui obligent à se déplacer constamment. Des déplacements qui souffrent néanmoins d'une caméra pas loin d'être à la rue, peinant à suivre les mouvement d'Alice et sans possibilité de recadrage instantané. Très axé plates-formes comme son prédécesseur,  Alice : Madness Returns souffre réellement de ce mauvais réglage de la caméra et ce même sur une courte période de jeu. Ne reculant jamais lors de sauts précis afin de montrer au moins au joueur où poser les pieds de son avatar, le point de vue s'obstine à rester proche d'Alice et à se focaliser davantage sur le décor que sur l'héroïne. Certes, un lock amoindrit un peu le problème durant les affrontements, mais il reste toutefois difficile d' »accrocher » un ennemi qui n'est pas encore dans la zone de visée avec un point de vue qui n'en fait qu'à sa tête. Une lacune de fond qui diminue quelque peu l'intérêt d'un titre dont l'univers à la fois glauque et rempli de trouvailles graphiques côtoie un gameplay convaincant ainsi qu'une ambiance très accrocheuse. La sortie d' Alice : Madness Returns prévue pour le 16 juin prochain ne rassure qui plus est pas vraiment sur la marge de manœuvre du studio quant à la correction de ces problèmes de caméra. Reste à voir son réel impact sur l'ensemble de l'aventure.




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