Agony : on a joué au survival horror le plus malsain du moment, nos impressions
Développé en toute discrétion par Mad Mind Studios sur PC, PS4 et Xbox One, Agony est un tout nouveau survival-horror issu du cerveau malade de développeurs polonais. Financé via Kickstarter, le jeu permet à ses généreux donateurs d’avoir accès à une courte démo que nous avons pu parcourir afin de goûter au traumatisme d’une âme qui voyage de corps en corps à travers les profondeurs de l’enfer. Un pitch alléchant, renforcé par quelques trailers où l'on a pu découvrir une direction artistique engagée avec des niveaux constitués d’organes et de membres sanguinolents. Agony s’annonce-t-il comme une future référence du jeu d’horreur ? Nos impressions.
Bienvenue dans Agony, un FPS dans lequel vous incarnez une âme tourmentée dépourvue de mémoire qui entame son voyage dans les tréfonds de l’enfer. Sexy n’est-ce pas ? Et encore, vous n’avez rien vu. Dès les premiers instants, on découvre que notre âme est dotée de super pouvoirs. Attention, je parle de pouvoirs avec un grand potentiel, rien à voir avec les super-héros de Marvel. Votre petite âme peut en effet emprunter différents corps qui se trouvent sur votre chemin, qu’il s’agisse de démons ou de simples damnés. On commence d’ailleurs par ces derniers, puisque leur faiblesse en fait des corps biens plus faciles à incarner que les démons. Pour prendre possession, rien de plus simple, on dirige notre ectoplasme façon FPS au-dessus de notre cible, on la sélectionne en cliquant, puis on écarte le cerveau avec Q et D avant de s’y glisser avec Z. Dès lors, l’objectif qui nous est assigné est de se rendre au fond d’un puits où un gros démon est attaché, afin de lui pirater le cerveau. Première impression, les lieux sont très hospitaliers, au sens APHP du terme. Tout n’est que membres arrachés et organes sanguinolents, du sol au plafond. On marche ainsi sur des bras et des jambes amputés, les murs sont tapissés de fibres musculaires, de rates et autres foies, tandis que les encadrements de portes sont constitués de molaires (oui, les dents du fond).
"ARRACHE-TOI UNE DENT !"
Niveau gameplay, la simplicité est de mise, principalement du fait qu’on n’a pas pu voir de vrai système de combat. L’essentiel est dans Lactel, et à l’image du lait, il va vous falloir être liquide, épouser la forme des murs et vous faire tout petit si vous voulez survivre. Une touche pour se baisser (et ainsi passer en mode "Stealth"), une autre pour arrêter de respirer et votre foi pour prier que le démon du coin ne se décide pas à vous zigouiller. Le premier outil sur lequel on tombe est une torche - enfin probablement un tibia - dont le bout est enflammé et qui va nous servir à s’éclairer, mais aussi à enflammer quelques buissons morts et ainsi libérer de nouveaux passages. Autre intérêt de la torche, sa lueur qui attire les ennemis. Très chiant lorsqu’on à la torche à la main, mais très pratique lorsqu’on la lance au loin, puisqu’on pourra ainsi faire diversion. Tout l’art consiste donc à amener le démon à un endroit où l'on peut se cacher, puis lancer la torche au loin et se faufiler derrière la bestiole. On va aussi se retrouver à certains moments devant de petites énigmes à résoudre pour progresser. Dans notre cas, il s’agissait d’un symbole à dessiner sur une porte pour la déverrouiller ; or, on devait choisir le bon parmi plusieurs possibles. Difficile pour le moment de juger l’aspect technique du titre dans la mesure où il ne s’agit que d’une démo très précoce du jeu. Le jeu est néanmoins visuellement assez impressionnant avec une belle utilisation de l'Unreal Engine 4. Via des textures de qualité, tout le côté crado du jeu est retranscrit avec une certaine fidélité qui nous donne l'impression de déambuler dans les couloirs de l'Enfer. Autrement, on vous avoue qu’on a rencontré pas mal de bugs, même sur moins d’une demi-heure de jeu.
Première impression, les lieux sont très hospitaliers, au sens APHP du terme. Tout n’est que membres arrachés et organes sanguinolents, du sol au plafond. On marche ainsi sur des bras et des jambes amputés, les murs sont tapissés de fibres musculaires, de rates et autres foies, tandis que les encadrements de portes sont constitués de molaires (oui, les dents du fond).
Niveau ambiance cependant, le coté crade et malsain est vraiment très présent. Pas vraiment de jump scares ni de tachycardie, mais une ambiance vraiment perverse qui suffit à créer un sentiment de malaise très présent. Petit bémol : avec le peu de lumière ambiante, on rate parfois des détails qui peuvent contribuer à renforcer le sentiment de mal-être, à l’image des tableaux de corps déchiquetés qui ornent certaines pièces du jeu. Reste qu’on a rien vu du scénario, puisque les dialogues sont absents de notre démo, ce qui ne facilitait pas la compréhension de l’environnement et de ce qui s’y déroule. D’après les développeurs, une fois que les PNJ auront retrouvé la parole, il sera alors possible de découvrir qu’il existe un moyen de fuir les enfers, à condition d’obtenir un petit 5 à 7 avec la mystique Déesse Rouge. Pas de panique pour autant puisqu’Agony n’est pas près d’arriver chez votre revendeur, la sortie étant pour l’instant fixée au second trimestre 2017. Patience donc.